"Il y a une dimension spirituelle de toute
façon c'est certain, une incarnation à trouver.
J'ai reçu un jour le conseil d'appréhender le
violoncelle comme un exercice de ventriloquie.
Ce n'est pas avec ses bras et ses doigts que
l'on joue de la musique c'est avec son ventre."
façon c'est certain, une incarnation à trouver.
J'ai reçu un jour le conseil d'appréhender le
violoncelle comme un exercice de ventriloquie.
Ce n'est pas avec ses bras et ses doigts que
l'on joue de la musique c'est avec son ventre."
Damien J. Jarry
INTERVIEW DE DAMIEN
J. JARRY
Bonjour Damien J.
Jarry, merci d’avoir accepté du subir
cet interrogatoire de votre
pleine volonté, sans contrainte aucune, enfin
normalement eh eh eh… Hum, bon, ma première
question : qui est Damien J. Jarry ?
cet interrogatoire de votre
pleine volonté, sans contrainte aucune, enfin
normalement eh eh eh… Hum, bon, ma première
question : qui est Damien J. Jarry ?
Bonjour et merci
pour cet « interrogatoire », je suis flatté !
Voilà une présentation :
Voilà une présentation :
Je suis graphiste
indépendant ; je mets en page des livres,
je conçois des brochures, des affiches, des pochettes de
disques, des logos... je propose plus largement du conseil
en communication. Mes clients viennent d'univers très
différents et n'appartiennent pas forcément au domaine
artistique. Depuis quelques années je développe la mise en
scène ; des spectacles musicaux surtout (comme « Odino »
entre 2015 et 2018), des opéras (comme « Les Arts
Florissants » de Charpentier au Château de Versailles en
2017
et bientôt 2019
avec l'ensemble Marguerite Louise dirigé par
mon frère Gaétan Jarry), des spectacles jeunes publics
(« Musique Enjouée » pour les 3-6 ans) et récemment un
court-métrage sur l'histoire du Théâtre de L'île Saint-Louis
intitulé « L'île Amour ». Je m'essaie également à l'illustration
et prépare en ce moment un livre d'histoires humoristiques
avec des notes de musiques personnifiées (« La Partoche »)
ainsi qu'une collection de livres pour enfants avec une
famille de robots (« Tipop »). Le quatrième volet de mon
activité ; la musique et en particulier le violoncelle : des
projets personnels pour la plupart (live et studio) mais aussi
quelques « piges » à droite à gauche, classiques, rock et
jazzy...
je conçois des brochures, des affiches, des pochettes de
disques, des logos... je propose plus largement du conseil
en communication. Mes clients viennent d'univers très
différents et n'appartiennent pas forcément au domaine
artistique. Depuis quelques années je développe la mise en
scène ; des spectacles musicaux surtout (comme « Odino »
entre 2015 et 2018), des opéras (comme « Les Arts
Florissants » de Charpentier au Château de Versailles en
2017
mon frère Gaétan Jarry), des spectacles jeunes publics
(« Musique Enjouée » pour les 3-6 ans) et récemment un
court-métrage sur l'histoire du Théâtre de L'île Saint-Louis
intitulé « L'île Amour ». Je m'essaie également à l'illustration
et prépare en ce moment un livre d'histoires humoristiques
avec des notes de musiques personnifiées (« La Partoche »)
ainsi qu'une collection de livres pour enfants avec une
famille de robots (« Tipop »). Le quatrième volet de mon
activité ; la musique et en particulier le violoncelle : des
projets personnels pour la plupart (live et studio) mais aussi
quelques « piges » à droite à gauche, classiques, rock et
jazzy...
Tous ces sujets ne
sont pas antinomiques et je n'ai pas
l'impression de faire plusieurs métiers ; quels que soient les
moyens, avec mon archet ou ma souris, je propose ma
façon de voir les choses, avec les compétences qui sont les
miennes, mon expérience et tout mon cœur.
l'impression de faire plusieurs métiers ; quels que soient les
moyens, avec mon archet ou ma souris, je propose ma
façon de voir les choses, avec les compétences qui sont les
miennes, mon expérience et tout mon cœur.
Pourquoi avoir
choisi le violoncelle et non pas la guitare
électrique et devenir un guitare héros ?
électrique et devenir un guitare héros ?
Je viens d'un milieu
un peu conservateur où rock et variété
n'étaient pas forcément les bienvenus. J'avais 9 ans lorsque
j'ai débuté le violoncelle sans trop me poser de questions.
Adolescent, je détestais ça : jouer du « crin-crin » à l'église
dans mon affreux pantalon de velours côtelé beige alors que
tant de gamins de mon âge frimaient déjà avec leurs
premiers groupes de rock ! J'étais carrément jaloux. J'aimais
le rock. J'aimais le rock plus que tout. J'écoutais « Welcome
to the jungle » des Guns'n Roses sur mon walkman-
cassette, à l'âge de 11 ou 12 ans, sur le chemin du collège...
collège privé, catholique, non mixte, et à Versailles !
n'étaient pas forcément les bienvenus. J'avais 9 ans lorsque
j'ai débuté le violoncelle sans trop me poser de questions.
Adolescent, je détestais ça : jouer du « crin-crin » à l'église
dans mon affreux pantalon de velours côtelé beige alors que
tant de gamins de mon âge frimaient déjà avec leurs
premiers groupes de rock ! J'étais carrément jaloux. J'aimais
le rock. J'aimais le rock plus que tout. J'écoutais « Welcome
to the jungle » des Guns'n Roses sur mon walkman-
cassette, à l'âge de 11 ou 12 ans, sur le chemin du collège...
collège privé, catholique, non mixte, et à Versailles !
GUNS N' ROSES
Et puis je m'y suis
mis enfin, vers 16-17 ans, en écrivant
mes premières chansons au piano. Un peu de studio pour
des démos, et puis quelques concerts... non pas des
concerts de « garage » comme dans les films américains,
mais des concerts de « salon »,Versailles oblige ! Mon
groupe s'appelait le « Ghost Show ». J'adorais ce groupe ;
mon jeune frère Gaétan (aujourd'hui chef d'orchestre et
organiste) était à la batterie, mon grand frère Arnaud à la
basse, mon meilleur ami Pierre Schmidt à la guitare et moi
au piano et au chant. Je n'y jouais pas du violoncelle, je
chantais en me prenant pour mes héros, dans des costumes
de scène extravagants au milieu d'effets scéniques fait-
maison (canon à confettis en carton, baleine gonflable...) et
même de la véritable pyrotechnie (pouf de fumée et gerbes
d'étincelles de 2 mètres !) … je ne comprends d'ailleurs
toujours pas comment nos parents ont finalement toléré tout
ça dans leur petit salon ! Nous n'étions pas comme nos
copains du même âge qui cherchaient des concours type
« Emergenza » pour se produire dans de vrais clubs, nous
jouions aux rockeurs comme des enfants jouent aux
cowboys... et ce salon à Versailles devait ressembler au
Wembley Stadium de Londres !
mes premières chansons au piano. Un peu de studio pour
des démos, et puis quelques concerts... non pas des
concerts de « garage » comme dans les films américains,
mais des concerts de « salon »,Versailles oblige ! Mon
groupe s'appelait le « Ghost Show ». J'adorais ce groupe ;
mon jeune frère Gaétan (aujourd'hui chef d'orchestre et
organiste) était à la batterie, mon grand frère Arnaud à la
basse, mon meilleur ami Pierre Schmidt à la guitare et moi
au piano et au chant. Je n'y jouais pas du violoncelle, je
chantais en me prenant pour mes héros, dans des costumes
de scène extravagants au milieu d'effets scéniques fait-
maison (canon à confettis en carton, baleine gonflable...) et
même de la véritable pyrotechnie (pouf de fumée et gerbes
d'étincelles de 2 mètres !) … je ne comprends d'ailleurs
toujours pas comment nos parents ont finalement toléré tout
ça dans leur petit salon ! Nous n'étions pas comme nos
copains du même âge qui cherchaient des concours type
« Emergenza » pour se produire dans de vrais clubs, nous
jouions aux rockeurs comme des enfants jouent aux
cowboys... et ce salon à Versailles devait ressembler au
Wembley Stadium de Londres !
Un peu plus tard à
la fac, j'ai rencontré le batteur Vincent
Touchard et nous avons monté notre duo jazz-rock et drum'n
bass, batterie et violoncelle : « Dual ». Je me suis alors un
peu réconcilié avec le violoncelle ; je pouvais l'amplifier,
jouer ma propre musique, y placer quelques effets de delay
ou de reverb'. D'une certaine manière, Dual m'a permis de
ne pas lâcher mon instrument si peu rock'n roll, de me le ré-
approprier, d'en faire quelque-chose de personnel. Nous
avons donné de nombreux concerts et 20 ans plus tard nous
sommes en train de remettre le couvert avec une joie
immense.
Touchard et nous avons monté notre duo jazz-rock et drum'n
bass, batterie et violoncelle : « Dual ». Je me suis alors un
peu réconcilié avec le violoncelle ; je pouvais l'amplifier,
jouer ma propre musique, y placer quelques effets de delay
ou de reverb'. D'une certaine manière, Dual m'a permis de
ne pas lâcher mon instrument si peu rock'n roll, de me le ré-
approprier, d'en faire quelque-chose de personnel. Nous
avons donné de nombreux concerts et 20 ans plus tard nous
sommes en train de remettre le couvert avec une joie
immense.
Parlez-nous un
peu du violoncelle, de cet instrument qui
nous semble bon pour jouer juste de la musique
classique ?
nous semble bon pour jouer juste de la musique
classique ?
En
92, Melora Creager, leader du groupe Rasputina avait
marqué les esprits lors de son passage aux fameux
unplugged de Nirvana. Puis le « ras-de-marée » finlandais
Apocalyptica (quatuor de violoncelles heavy-metal),
première véritable pierre à l'édifice du violoncelle rock.
Aujourd'hui c'est toute une école, tout un mouvement ; les
vidéos sur internet se comptent par milliers... violoncelles
électriques ou violoncelles acoustiques avec effets... Il y a
les têtes de gondole comme la belle Tina Guo et les
fantastiques 2Cello... mais aussi The PianoGuys, Emil &
Dariel ou Vincent Segal (« M » et Bum cello).
marqué les esprits lors de son passage aux fameux
unplugged de Nirvana. Puis le « ras-de-marée » finlandais
Apocalyptica (quatuor de violoncelles heavy-metal),
première véritable pierre à l'édifice du violoncelle rock.
Aujourd'hui c'est toute une école, tout un mouvement ; les
vidéos sur internet se comptent par milliers... violoncelles
électriques ou violoncelles acoustiques avec effets... Il y a
les têtes de gondole comme la belle Tina Guo et les
fantastiques 2Cello... mais aussi The PianoGuys, Emil &
Dariel ou Vincent Segal (« M » et Bum cello).
Melora Creager
Ce
n'est plus un instrument atypique sur la scène rock.
Aujourd'hui beaucoup de jeunes débutent le violoncelle pour
cette musique avant tout. Mais « nous » sommes encore un
peu des pionniers... l'histoire est loin d'être finie.
Aujourd'hui beaucoup de jeunes débutent le violoncelle pour
cette musique avant tout. Mais « nous » sommes encore un
peu des pionniers... l'histoire est loin d'être finie.
Damien J. Jarry,
j’ai regardé des vidéos où on vous voit
jouer différents styles musicaux avec votre violoncelle,
on vous voit toujours vivre la musique comme si vous
étiez inhabité (le terme inhabité je pense qu’il ne
s’utilise normalement qu’en théologie, pour dire que le
Saint-Esprit a fait sa demeure dans le chrétien, mais je
l’utilise aussi pour la musique) par elle, est-ce cela ?
jouer différents styles musicaux avec votre violoncelle,
on vous voit toujours vivre la musique comme si vous
étiez inhabité (le terme inhabité je pense qu’il ne
s’utilise normalement qu’en théologie, pour dire que le
Saint-Esprit a fait sa demeure dans le chrétien, mais je
l’utilise aussi pour la musique) par elle, est-ce cela ?
J'aime bien ce
terme. Il y a une dimension spirituelle de
toute façon c'est certain, une incarnation à trouver. J'ai reçu
un jour le conseil d'appréhender le violoncelle comme un
exercice de ventriloquie. Ce n'est pas avec ses bras et ses
doigts que l'on joue de la musique c'est avec son ventre.
toute façon c'est certain, une incarnation à trouver. J'ai reçu
un jour le conseil d'appréhender le violoncelle comme un
exercice de ventriloquie. Ce n'est pas avec ses bras et ses
doigts que l'on joue de la musique c'est avec son ventre.
Vous excellez
dans tous styles, même dans cette
chanson de Manu, qu’elle a voulu en japonais. Comment
faites-vous ?
chanson de Manu, qu’elle a voulu en japonais. Comment
faites-vous ?
Je suis « amoureux »
de Manu. C'est la voix la plus sensible
du rock français, le timbre le plus juste. Vous imaginez ma
joie que ce titre devienne 2 ou 3 ans plus tard le projet
« Entre-deux-eaux » avec Matt Murdock et le harpiste
Christophe Saunières ; le projet va continuer d'ailleurs, avec
un deuxième album et des concerts en 2019.
du rock français, le timbre le plus juste. Vous imaginez ma
joie que ce titre devienne 2 ou 3 ans plus tard le projet
« Entre-deux-eaux » avec Matt Murdock et le harpiste
Christophe Saunières ; le projet va continuer d'ailleurs, avec
un deuxième album et des concerts en 2019.
MANU
En tout cas, je ne
cherche pas, (ou plus), à être un
« rockeur », un musicien classique ou un artiste de variété.
Je m'efforce de prendre du recul sur chaque projet qu'on me
propose, cherchant avec objectivité si, oui ou non, je peux y
apporter quelque chose, si je peux y contribuer au plus
juste, avec mon niveau, ma personnalité. Il m'est arrivé de
tenir des rôles qui n'étaient pas pour moi, c'est l'horreur... je
ne veux plus rien « vendre » d'autre que ce que je suis et ce
que je sais faire vraiment... qu'importe le style de musique,
ça matche ou ça ne matche pas.
« rockeur », un musicien classique ou un artiste de variété.
Je m'efforce de prendre du recul sur chaque projet qu'on me
propose, cherchant avec objectivité si, oui ou non, je peux y
apporter quelque chose, si je peux y contribuer au plus
juste, avec mon niveau, ma personnalité. Il m'est arrivé de
tenir des rôles qui n'étaient pas pour moi, c'est l'horreur... je
ne veux plus rien « vendre » d'autre que ce que je suis et ce
que je sais faire vraiment... qu'importe le style de musique,
ça matche ou ça ne matche pas.
Comment
choisissez-vous vos collaborations ?
L'admiration
réciproque est essentielle. L'admiration
artistique, l'admiration humaine... le simple respect, la simple
reconnaissance ne suffisent pas.
artistique, l'admiration humaine... le simple respect, la simple
reconnaissance ne suffisent pas.
Est-ce que vous
avez déjà eu ou avez-vous le projet,
d’avoir un groupe à votre nom ?
d’avoir un groupe à votre nom ?
J'ai essayé avec le
groupe « Mad Mad ». C'était un projet
perso avec une équipe de 4 musiciens. Mes copains
m'appelaient « Dam »... à l'envers ça faisait « Mad » et à
l'époque mon visage était à l'envers à cause de mes soucis
de santé... bref... j'aurais pu appeler le projet « Damien J.
Jarry », mais je caressais l'espoir qu'il devienne un jour un
véritable groupe, un groupe dans lequel, un peu comme
Queen, chaque musicien aurait pu apporter ses propres
chansons. Au final, nous avons sorti dans la précipitation un
petit album de 10 titres (« Punk & Circonstances » - MVS
records), et donné moins d'une dizaine de shows. L'argent
manquant et ma difficulté à trouver des dates de concerts, la
petite troupe ne pouvait plus suivre, et je me suis vite
retrouvé très seul, assis sur ma pile de disques invendus.
perso avec une équipe de 4 musiciens. Mes copains
m'appelaient « Dam »... à l'envers ça faisait « Mad » et à
l'époque mon visage était à l'envers à cause de mes soucis
de santé... bref... j'aurais pu appeler le projet « Damien J.
Jarry », mais je caressais l'espoir qu'il devienne un jour un
véritable groupe, un groupe dans lequel, un peu comme
Queen, chaque musicien aurait pu apporter ses propres
chansons. Au final, nous avons sorti dans la précipitation un
petit album de 10 titres (« Punk & Circonstances » - MVS
records), et donné moins d'une dizaine de shows. L'argent
manquant et ma difficulté à trouver des dates de concerts, la
petite troupe ne pouvait plus suivre, et je me suis vite
retrouvé très seul, assis sur ma pile de disques invendus.
Aujourd'hui
j'adorerais monter un nouveau combo pour jouer
ma propre musique, mais sans moyens financiers sans
promesses de shows ce n'est pas simple, et puis il faut
trouver des gens, les motiver... je ne suis pas doué pour ça.
ma propre musique, mais sans moyens financiers sans
promesses de shows ce n'est pas simple, et puis il faut
trouver des gens, les motiver... je ne suis pas doué pour ça.
Enseignez-vous le
violoncelle ?
Heureusement pour
les jeunes violoncellistes non ! Ma
technique c'est n'importe quoi. Je fais mon truc à moi... je
bidouille... à ma sauce ! Je tiens mon archet comme un
« couteau de boucher »(dixit l'un de mes profs) mes doigtés
sont anti-académiques... ce ne serait pas très
recommandable. Il m'arrive en revanche de faire un peu de
coaching scénique.
technique c'est n'importe quoi. Je fais mon truc à moi... je
bidouille... à ma sauce ! Je tiens mon archet comme un
« couteau de boucher »(dixit l'un de mes profs) mes doigtés
sont anti-académiques... ce ne serait pas très
recommandable. Il m'arrive en revanche de faire un peu de
coaching scénique.
De quelles autres
instruments jouez-vous ?
Je joue du piano
comme on joue de la guitare chez les
scouts, en enchaînant des accords sur des figures de
rythme. De la guitare comme on joue de la batterie, avec
plus de rythme que de notes. Et enfin de la batterie comme
tous les musiciens qui ne sont pas batteurs, frimant pendant
deux heures sur les trois patterns que j'ai en magasin. La
batterie est mon instrument préféré de manière générale, je
peux en écouter solo des heures.
scouts, en enchaînant des accords sur des figures de
rythme. De la guitare comme on joue de la batterie, avec
plus de rythme que de notes. Et enfin de la batterie comme
tous les musiciens qui ne sont pas batteurs, frimant pendant
deux heures sur les trois patterns que j'ai en magasin. La
batterie est mon instrument préféré de manière générale, je
peux en écouter solo des heures.
Parlons un peu de
cette tournée en l’honneur de Queen.
D'abord pourquoi Queen ?
D'abord pourquoi Queen ?
Queen c'est toute ma
vie, de loin ma plus grosse influence.
J'ai découvert cette musique à l'âge de 10 ans et ça ne m'a
plus jamais quitté. Je possède une belle collection de
disques, de livres, de vidéos et d'objets dérivés. À la fin de
mes études j'ai rédigé un mémoire sur la chanson
« Bohemian Rhapsody ».... Je me réjouis que le biopics
porte ce titre.
J'ai découvert cette musique à l'âge de 10 ans et ça ne m'a
plus jamais quitté. Je possède une belle collection de
disques, de livres, de vidéos et d'objets dérivés. À la fin de
mes études j'ai rédigé un mémoire sur la chanson
« Bohemian Rhapsody ».... Je me réjouis que le biopics
porte ce titre.
Ce projet du « Queen
Concerto » est sans aucun doute mon
projet préféré... parce que c'est Queen et parce que c'est
avec mon frère Thomas. On se présente sur scène avant
tout comme deux« fans », souhaitant partager avec le public
l'extraordinaire inventivité des mélodies, la richesse des
harmonies, l'incroyable variété de vocabulaires, des
contrastes détonants, des états d'esprits, des styles si
différents dans un seul et même répertoire.
projet préféré... parce que c'est Queen et parce que c'est
avec mon frère Thomas. On se présente sur scène avant
tout comme deux« fans », souhaitant partager avec le public
l'extraordinaire inventivité des mélodies, la richesse des
harmonies, l'incroyable variété de vocabulaires, des
contrastes détonants, des états d'esprits, des styles si
différents dans un seul et même répertoire.
D'après les
extraits que j’ai vu c’est absolument génial,
votre frère et vous arrivez à nous jouer du Queen, d’une
manière classique et Rock aussi. Vous occupez toute la
scène, alors que vous n’êtes que deux. Avez-vous eu
peur de la réaction du public ?
votre frère et vous arrivez à nous jouer du Queen, d’une
manière classique et Rock aussi. Vous occupez toute la
scène, alors que vous n’êtes que deux. Avez-vous eu
peur de la réaction du public ?
Ce qui est amusant
c'est qu'il y a un peu de tout dans notre
public... les habitués de récitals classiques, les connaisseurs
de Queen, les anti-classiques, les anti-rock, mêmes des anti-
Queen... des personnes âgées, des ados et souvent
quelques enfants.
public... les habitués de récitals classiques, les connaisseurs
de Queen, les anti-classiques, les anti-rock, mêmes des anti-
Queen... des personnes âgées, des ados et souvent
quelques enfants.
Thomas est très
classique dans sa queue de pie impeccable
et sa manière de jouer, moi je suis l'OVNI rock'n roll, un peu
« too much » par moment mais avec beaucoup moins
d'humour que lui... avec nos différences et notre complicité,
le duo fonctionne bien et les spectateurs comprennent notre
engagement, notre démarche et notre sincérité. Nous avons
eu aussi des critiques bien salées, mais il fallait s'y attendre ;
on s'attaque à un « monstre » ! Une chose est sûre pour
nous, la musique de Queen se prête à merveille à cette
instrumentation : le timbre du violoncelle incarne la chaleur
de la voix de Freddie Mercury, tantôt douce et romantique,
tantôt rauque et rageuse. Quant au piano, il peut être un
symphonique à lui tout seul, un quatuor de jazz ou un
groupe de hard rock.
et sa manière de jouer, moi je suis l'OVNI rock'n roll, un peu
« too much » par moment mais avec beaucoup moins
d'humour que lui... avec nos différences et notre complicité,
le duo fonctionne bien et les spectateurs comprennent notre
engagement, notre démarche et notre sincérité. Nous avons
eu aussi des critiques bien salées, mais il fallait s'y attendre ;
on s'attaque à un « monstre » ! Une chose est sûre pour
nous, la musique de Queen se prête à merveille à cette
instrumentation : le timbre du violoncelle incarne la chaleur
de la voix de Freddie Mercury, tantôt douce et romantique,
tantôt rauque et rageuse. Quant au piano, il peut être un
symphonique à lui tout seul, un quatuor de jazz ou un
groupe de hard rock.
Combien de temps avez-vous mis pour arriver à
présenter ce concert ?
C'est surtout Thomas
qui a travaillé de longues heures sur
les arrangements. Nous avons
passé à peu près un an à
trouver la manière d'adapter cette
musique au duo et choisir
quels titres on jouerait (il faudrait bien
un show de 3 heures
pour ne faire que les tubes).
Comment se
passent les répétitions pour un tel
concert ? Et avec les autres groupes ?
concert ? Et avec les autres groupes ?
Les bonnes répets sont celles qui ont été répétées en
amont, chacun de son côté. On peut passer du temps sur un
titre en particulier ou quelques mesures, mais très vite il faut
répéter l'entièreté du programme comme si c'était une seule
et même chanson... une répétition doit être un exercice de
« répétition » jusqu'à épuisement.
amont, chacun de son côté. On peut passer du temps sur un
titre en particulier ou quelques mesures, mais très vite il faut
répéter l'entièreté du programme comme si c'était une seule
et même chanson... une répétition doit être un exercice de
« répétition » jusqu'à épuisement.
Avez-vous eu des
retours de membres du groupe Queen
pour votre Tribute de qualité ?
pour votre Tribute de qualité ?
Ils doivent bien
avoir aperçu une partie des milliers
d'hommages qui peuvent exister sur internet... Il y en a pour
tous les goûts, et pas toujours des meilleurs d'ailleurs. Peut-
être ont-ils vu le nôtre ?!
d'hommages qui peuvent exister sur internet... Il y en a pour
tous les goûts, et pas toujours des meilleurs d'ailleurs. Peut-
être ont-ils vu le nôtre ?!
Le plus bel hommage
est pour moi celui du compositeur,
arrangeur et chef d'orchestre Tolga Kashif. Il ne s'est pas
contenté d'un arrangement orchestral pour chaque titre, il a
créé une œuvre à part entière : mixant les tubes entre eux,
les superposant, les agençant comme personne pour
raconter une histoire, c'est extraordinaire ! Une œuvre assez
sombre et tonitruante, quasi Wagnérienne, pour un
orchestre symphonique plus qu'au grand complet, chœur et
orgue. Écoutez ça, frissons garantis !
arrangeur et chef d'orchestre Tolga Kashif. Il ne s'est pas
contenté d'un arrangement orchestral pour chaque titre, il a
créé une œuvre à part entière : mixant les tubes entre eux,
les superposant, les agençant comme personne pour
raconter une histoire, c'est extraordinaire ! Une œuvre assez
sombre et tonitruante, quasi Wagnérienne, pour un
orchestre symphonique plus qu'au grand complet, chœur et
orgue. Écoutez ça, frissons garantis !
A SUIVRE DANS LA DEUXIÈME ET DERNIÈRE PARTIE
https://ichigosamuru.blogspot.com/2018/10/damien-j-jarry-nous-jouions-aux_3.html
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