mercredi 6 septembre 2017

LE GRÉSILLEMENT DU VINYLE SUR LA PLATINE… CHRISTINE EST LÀ AH AH AH AH AH






« ATOM FROM HEART » est notre premier album après 

quelques années de carrière » (Nicolas)



Christine sort son premier album, un chef d’œuvre que vous devriez faire attention de ne pas trop aimer, car CHRISTINE VOUS AIME DÉJÀ À LA FOLIE. Le duo, Nicolas et Martin, nous offre un album de haute qualité, avec deux invités…. Ah mais je ne vous ai pas donné le titre de ce disque d’électro au son inspiré des années 80, donc puissant et bien construit.

« ATOM FROM HEART » n’est pas à mettre dans toutes les mains car vous savez comment Christine peut aimer son propriétaire, soyez assuré que l’écoutant sera prêt au voyage christinien, dans des rythmes incroyables, attachants, TROP ATTACHANTS, c’est Christine. Attention.

Oui je disais qu’il y a deux invités un rappeur T La Rock qui envoie, et un chanteur Punk époustouflant Maxime Prieux du groupe The Electrocution. D’ailleurs depuis leur collaboration ces deux chanteurs ont… disparu. L’ombre de John Carpenter plane sur cet album, et Christine sait aimer à sa façon, prenante, surprenante, entreprenante….

Les deux normands débarquent sur la scène Electro possédés par Christine, ils ont trois ans de succès, puis des moments difficiles, mais ils sont là, toujours là et pour longtemps. Ils ne trahissent par leur style, cette electro qui nous prend aux tripes et qui nous fait oublier pendant un moment nos phobies, nos douleurs, c’est que Christine nous aime à la folie, elle est jalouse.

Mais avant cet album haut en génie musical, Christine a participé, à la musique d’un film, « NEMESIS (Sam was here) » ; un petit bijou que je vous conseille de vous procurer, mais là aussi, prudence, même si Christine n’a fait que la musique, c’est sa musique et vous connaissez l’amour jaloux de Christine, alors ne faites pas les malins en écoutant cette musique de film reposante, belle. Ne vous endormez pas, car dans la musique de Christine, un monstre sommeil.


Vraiment la musique de Christine ne nous laisse pas de marbre, impossible. Je n’étais pas très electro quand Marie Britsch m’a proposé d’écrire sur Christine, mais voilà que j’ai été saisi, je suis moi aussi pris dans les mailles d’amour terrible de Christine et je ne peux écrire que des choses gentilles, car sinon, eh bien vous savez ce qui peut arriver.

Les sons, la recherche des sons vous le rappellent. Il y a comme une tristesse qui vous dit que la vie n’est pas facile, mais avec Christine, il y a aussi de l’espérance. Le grésillement du vinyle, un bain d’air frais dans ce monde triste. Christine sait séduire, un clin d’œil venu de loin. De Nirvana, des groupes des années 80. Kurt a donné l’envie à Nicolas de jouer de la gratte et voilà où nous en sommes. Un groupe, un duo, qui s’autoproduit possédé par Christine et qui sait nous en mettre plein les oreilles.

Pas d’ennuis dans cet album qui compte : 11 morceaux. Comme le temps passe vite, 11 morceaux, mais vous le réécoutez, réécoutez, Christine vous aime à la folie, elle ne vous lâche plus eh eh eh eh eh eh eh eh eh


Maintenant, amis lecteurs, je vais converser avec Christine, ne me laissez pas être aimé par elle, soutenez-moi dans l’exercice, et soyez prêt à intervenir et comme Ripley, lancez vous dans l’antre de la bête pour venir me chercher si Christine me retient par jalousie, vous me le promettez ?

Ichigo Samuru (drôlement courageux ou insensé) : Bonjour Christine, vous êtes, à part quelques titres, le premier groupe d’electro que j’écoute. C’est donc tout récemment que je me suis intéressé à ce que je considérais ne pas être de la musique (gloups).
L’un de mes fils, a su me convaincre que j’avais tort.
Cette interview est donc un voyage dans l’inconnu, une expérience.

Christine, groupe electro, je vous laisse vous présenter.

Christine : Bonjour, je m’appelle Nicolas, nous formons un duo avec Martin (absent pour l’interview, dommage, mais je l’embrasse. I.S.). Je suis producteur, compositeur. « ATOM FROM HEART » est notre premier album après quelques années de carrière. Nous avons sorti cet album maintenant car avant nous n’avions pas le temps, et nous sommes plus matures.

I.S . : Définissez votre musique electro en quelques mots.

Christine : Nous sommes influencés par beaucoup de styles : le Rock, le Hip Hop… c’est fait sous un format électronique, nous régurgitons notre culture musicale. Nirvana m’a fait joué de la guitare et comme beaucoup de jeunes, j’ai formé un groupe de Rock, de Punk. Gérer un groupe ce n’est pas facile. La technologie d’aujourd’hui permet de faire le condensé sous le format dont on a besoin.


«  nous régurgitons notre culture musicale » (Nicolas)

I.S. : J’ai eu deux albums, d’un coup, à écouter : « Atom From Heart » qui est sorti en février dernier et la BO du film « NEMESIS (Sam was here) ». J’ai trouvé les deux albums riches, et excellents. La BO est plus dans l’ambiance me semble-t-il. Vous sentez-vous à l’aise autant en enregistrant votre propre album qu’en faisant une BO ?

Christine : Oui, nous sommes à l’aise sur les deux. L’exercice est différent : l’album, tous les morceaux doivent être aboutis. Ce qui est intéressant c’est que nous avons enregistré la BO avant l’album. Le travail sur la BO a rendu l’album possible. Pour la BO, les films d’horreurs des années 80 à la John Carpenter nous ont aidé. On nous a aussi donné une direction artistique à suivre. La BO a été l’entraînement pour l’album. Le premier morceau de « Atom From heart » était pour la BO, mais il était trop musical.
La construction Pop se retrouve dans notre album. Il y a un truc logique dans notre musique : les influences des années 80, une nostalgie de ces années très riches, plus matures.


« l’album, tous les morceaux doivent être aboutis » (Nicolas)

I.S. : Donc « Atom From Heart » commence par un morceau puissant, ensuite on peut y entendre des styles sassez différents, je pense à votre duo avec T La Rock, et un autre très Rock avec Maxime Prieux du groupe The Electrocution. Pensez-vous que cela restera « la marque de fabrique » de Christine ?

Christine: Oui, en quelque sorte, une diversité avec notre patte. La musique est intéressante tant qu’on a sa patte, son son. Le prochain album sera différent. C’est une nouvelle étape dans ma vie d’adulte.


« La musique est intéressante tant qu’on a sa patte, son son » 

(Nicolas)

I.S. : Pourquoi ce duo avec un rappeur T La Rock, jusqu’à un clip avec lui ?

Christine : T La Rock est américain, le clip a été tourné à Rouen. Nous ne le voyons pas sur ce clip qui a été tourné avec des amis.

(Nous discutons un moment sur le clip est l’excellent danseur. Le « mort » que l’on voit au début par terre c’est Nicolas. Le clip va de la tristesse à l’espoir.)



Nous avions envie d’un rappeur. Nous n’avons trouvé rien d’extraordinaire avec les divers essais que nous avons faits. Nous avons découvert T La Rock qui est un pionnier du Hip Hop dans les années 80. Alors nous avons contacté sa production, et cela s’est fait car ce grand personnage a aimé notre musique. Cependant nous ne l’avons jamais rencontré.

I.S. : Pensez-vous que l’on puisse reconnaître Christine de suite, vu le nombre de groupe d’electro, même si vous mettez votre patte dans vos influences ?

Christine: Oui je pense, nous avons le son Christine. Il n’y a plus tellement de groupes qui font ce style. Beaucoup d’artistes changent avec la mode et perdent leur personnalité.
Je préfère garder mon univers. Sur le long terme c’est payant. On dit qu’il faut 10 ans à un groupe de musique pour se faire connaître sur le plan international. Il y a 7 ans que nous sommes là et dans 3 ans peut-être seront nous connus sur le plan international.

I.S. : Il y a un fond de tristesse dans votre musique, est-ce exact ? Et de quoi parlez-vous dans vos chansons que l’on peut entendre, même dans votre musique parlante ?

Christine : Oui, on rejoint ce qu’on disait. Avant, nous avons eu trois années de succès : concerts, tournées. Comme beaucoup de groupes découvertes, nous avons rencontré des producteurs. On nous a promis des choses et on a remarqué que les années passants cela devenait plus dur. Les labels nous remettaient 4 % sur les ventes, si les ventes baissaient à cause des modes, cela faisait peu. Alors nous nous sommes remis en question. J’ai voulu reprendre mon indépendance. C’est donc moi qui investis et récupère. Ce fut un temps compliqué : dépression, détresse… la création du label. On a tout fait à deux et cela s’est ressenti dans la vie personnelle : jusqu’à devenir compliqué avec ma copine. Donc dans notre musique il y a tristesse, mais aussi espoir.
Les textes sont des textes de revanche de cette vie qui est dure, mais je continue.
Dans le clip c’est une scène de crise, un meurtre a eu lieu, la police est là. Le détective arrive , danse et analyse les choses de manière positive. Le clip se termine sur une note d’espoir.


« dans notre musique il y a tristesse, mais aussi espoir » (Nicolas)

I.S. : La musique de film est-ce une évidence pour vous, allez-vous renouveler l’exploit de « NEMESIS (Sam was here) » ?

Christine : Oui tout à fait, quand je regarde les films cela me donne envie de composer. Avant on faisait des clips avec des vieux films.



I.S. : Qui est pour vous le père de l’electro ?

Christine : John Carpenter par ce qu’il a apporté à la musique electro. Pour faire ces films, au début, il n’avait pas de moyens, personne ne croyait en lui. Il n’avait pas les moyens de payer des musiciens. Ces films étaient un peu des bides. Il faut dire que « The Thing » est sorti avec « ET » ! Donc bide. Il a dû faire sa musique lui même en bricolant avec des trucs électroniques.

I.S. : En deux mots :

Donner un concert : Partage et concrétisation

Tourner un clip : Aventure et inconnu. Oui car il y a des bonnes et des mauvaises surprises dans les clips.

I.S. : Votre désir le plus profond ?

Christine : Continuer à faire de la musique, le plus longtemps possible.

I.S. : Je vous remercie Nicolas et je vous laisse conclure :

Christine : Retrouvez-nous en live à LA BOULE NOIRE LE 14 JUIN 2017, à Paris.



Ouf, me revoilà, sorti indemne, finalement Christine nous aime, mais le groupe est aimable et n’est pas jaloux au point d’éliminé tous ceux qui s’approchent de nous (brrr!). Je remercie Nicolas et salue Martin. Merci Nicolas pour sa sincérité touchante. Je vous aime.



Crédit: Olivier Bonnet et https://www.facebook.com/sheischristine/

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Ichigo Samuru



mardi 5 septembre 2017

ANA PANKRATOFF Auteur-Compositeur-Interprète Talentueuse assez Imprévisible



INTERVIEW DE 



Bonjour Ana Pankratoff, d’abord merci de répondre à cet interview pour BAZAR MUSIC. C’est sans chercher que j’ai pu voir une vidéo de cette belle et excellente chanteuse qu’est Roxane Chapelle. Et par là j’ai pris connaissance de votre œuvre.
Ana Pankratoff vous vous présentez comme auteure, compositeure pour Roxane Chapelle, mais vous êtes aussi chanteuse, n’es-ce pas ?

Bonjour Ichigo, oui je suis Auteur-Compositeur-Interprète de mes chansons et j'aime écrire et composer pour les autres aussi.

Votre album éponyme est bien beau à entendre. Il y a une douceur ferme qui sort de votre bouche, enveloppée dans un écrin pop-jazzy. Est-ce que j’entends juste ?

Merci d'abord. Le ressenti de chacun est juste et c'est un peu comme une oeuvre-miroir, en tout cas, j'espère que ses chansons interpellent les gens et les ramènent à leur propre histoire.

Que pouvez-vous nous dire sur la très belle pochette du disque ? Mais avant je vous demande de critiquer mon analyse : On dirait que vous êtes assise sur le bord d’une vieille scène, avec, la mélancolie se mélange, le passé le présent et l’avenir.

Vous avez raison...il y a mon passé de danseuse, mon présent sur la scène et l'avenir prêt à balancer les souvenirs, un peu de mélancolie...cet album est rempli de sensations de mon corps, cette cathédrale qui m'a abandonnée à un moment et de la façon dont mon cœur s'est mis en veille pendant … longtemps alors comme il ne restait plus que mon âme au moment où je l'ai enregistré, j'étais fragile, à nue.



15 titres, comprenant deux intermèdes musicaux. Vous nous gâtez. Mais pourquoi ces deux intermèdes ?

La notion d'interlude est très importante pour moi dans une histoire car cet album en est une...et parfois, j'aime que les instrumentaux s'expriment seuls et laisser aller mon imaginaire à travers le mouvement.

Connaissez-vous Marie Britsh ?

Oui bien sûr Marie a été mon attachée de presse sur cet album.

Elle écrit à votre sujet : « Venez découvrir l’univers gracieux des chansons pop d’Ana Pankratoff ». Nous allons voir cela en détail :

« univers gracieux » : cela veut dire que vous avez vraiment votre propre univers ? Un univers ni agressif ni méchant, où l’on peut voyager, rêver, penser, pleurer peut-être ?



Voyager, rêver, ça me va... ha ha . Ça va peut-être faire un peu prétentieux mais tant pis j'assume ;) dans une de mes nouvelles chansons je dis : « je sais déguiser par la grâce la violence » sans doute une volonté inconsciente de protéger l'auditeur de certaines abîmes

« chansons pop » : n’y a-t-il pas une bonne part au Jazz, ou tout du moins une influence jazzy dans votre album ?
Oui, c'est sans doute dû au grain de ma voix et aussi au label « Bonsaï Music » qui a produit cet album et qui m'a permis de collaborer avec d'excellents musiciens issus du jazz français et italiens, ils sont très pointus dans ce domaine.

Pour cet album gracieux, disons ce qui est, avez-vous composé paroles et musique ?

Je me suis laissée écrire par Jean-Marie Moreau pour la majeure partie des textes, Sylvain Lebel m'a offert une très belle chanson et Julie Darroy aussi. J'ai composé certaines des musiques et co-composé d'autres titres avec mon père Dominique Pankratoff, j'avais besoin d'un soutien fort dans cette étape de ma vie

Autrement, composez-vous seule ?

Aujourd'hui oui, je suis une grande fille (ha ha) je compose toute seule ! La transmission a fait son chemin et je me suis validée certaines choses à moi-même, c'est important (sourire) même si j'aime encore collaborer avec d'autres compositeurs.


Comment composez-vous ?

J'ai des idées de mélodie qui me viennent spontanément et je me débrouille pas mal en programmation à ce qu'il paraît alors avec tout ça je compose.

Pourquoi ce désire de composer, de chanter, de composer pour les autres ?

Parce que le monde est inspirant et que j'ai besoin de donner mon regard de créatrice, de pouvoir révéler quelque chose à quelqu'un, c'est tellement gratifiant aussi et ça permet bien souvent d'avancer sur soi-même...

Pour qui faites-vous tout cela ?

Je ne me suis jamais posé la question, c'est juste viscéral.

Qu’est-ce qui vous inspire le plus ? Les histoires d’amour ?

Toutes les histoires m'inspirent, l'imagination, c'est no limit.

Pensez-vous que c’est important de chanter l’amour et pourquoi chante-t-on l’amour ?

Ce n'est pas important de chanter l'Amour, c'est naturel.



Faites-vous beaucoup de scène Ana Pankratoff ?

Ça dépend... L'année dernière oui, j'ai passé un an à jouer un spectacle dans un château et actuellement je prépare avec Lex Woo le spectacle de Roxanne Chapelle & Mr Woo, la série va prendre une dimension « Live » et ça me réjouit !

Comment réagit le public ? Avez-vous des retours, concernant l’album aussi ?

Je crois qu'il y a un retour qui m'a beaucoup touché, c'est Michel Troadec qui a écrit pour Ouest France, il a su lui aussi capter l'humour et la poésie de cet album et on peut le ressentir dans son article. Le public réagit bien aussi sur scène car je livre plus de moi, j'interagis avec eux, je les fais chanter, ils se mettent à claquer des doigts, c'est plutôt smooth et bon enfant et je m'arrange toujours pour ajouter un peu de piquant...

Êtes-vous sensible aux remarques du public ?

Je reste toujours à l'écoute



Si je vous dis que je serai dorénavant l’un de vos écoutants (je n’aime pas le mot fan) qu’est ce que cela vous fait, tout en sachant que je souffre d’une maladie auto immune douloureuse et fatigante et que vous m’apaisez  ?

Je vous dirais que je comprends, que j'y suis sensible, que j'ai aussi traversé la douleur, la paralysie des membres inférieurs durant de longs mois, de la morphine, de la difficulté de réinvestir son corps lorsqu'on a été danseuse, mais aussi la guérison coûte que coûte, que la musique m'a aidée à me relever, que pendant cette période j'ai écrit un mantra qui est devenu une des chansons de mon prochain album et que surtout, je ne regrette rien de cette traversée parce qu'aujourd'hui je me suis relevée, je re-danse et qu'il ne faut jamais perdre espoir ! Alors je vous souhaite de vous porter le mieux possible et si ma voix vous fait du bien, j'en suis très heureuse.

Merci beaucoup :-)



Parlez-nous de vos principales influences dans la musique.

David Bowie, Prince et Quincy Jones mais je suis sensible à tous les univers musicaux comme tous ceux qui aiment la musique... mais je n'ai qu'une seule Chapelle et c'est Roxanne !

Qu’écoutez-vous comme musique actuellement ?

Maggie Rogers, Solange, Lianne LaHavas

Qui est pour vous LA chanteuse française, auteure et compositeure ?

Véronique Sanson

Le chanteur auteur compositeur ?

Francis Cabrel

Autrement qui est LA voix par excellence ?

Beth Gibbons

23. Qui est LA ou LE danseur qui vous marque le plus ?

Mr Woo pour sa singularité, Isadora Duncan pour son côté rebelle, Louise Le Cavalier pour son côté fée androgyne et Sylvie Guillem pour sa grâce et sa puissance.



Que lisez-vous Ana Pankratoff ?

Des textes de chansons beaucoup et des livres parfois...

Votre livre préféré ?

Le dernier livre qui m'a beaucoup plu c'est « Madame rêve » de Pierre Grillet, l'auteur de la fameuse chanson de Bashung.

Aimez-vous quel genre de cinéma ?

Les genres, les cases, tout ça c'est pas mon truc.

Le film incontournable ?

Le secret des poignards volants et Phantom of Paradise.

Votre plus grand désir ?

Vous montrer mon nouveau show :)



Ce que vous aimez ?

La loyauté

Ce que vous n’aimez pas ?

Le mensonge

Nous allons passer maintenant à Roxanne Chapelle.



Que pouvez-vous nous dire sur Roxanne Chapelle ?

C'est la projection d'une icône pop dans un monde en mutation entre réel et virtuel, passé et présent.

C’est donc vous qui écrivez musique et paroles ?

Oui j'écris et compose et je collabore aussi avec d'autres auteurs sur certains titres.

Qui s’occupe des chorégraphies des clips ?

C'est Lex Woo et moi-même qui nous occupons des clips.

Roxanne Chapelle participe-t-elle à tout cela ? Et à quoi précisément ?

Roxanne Chapelle est une muse fantasmée qui apparaît et disparaît selon nos envies, et j'apprécie cette distanciation d'autant plus que j'y mets beaucoup de moi quand même.

Est-ce votre idée de travailler ainsi son image ?

J’ai vu une superbe photo de Yeukipik. Le personnage de Roxanne Chapelle est une idée d'Ana Pankratoff et qui s'est développée visuellement grâce à Lex Woo.



Est-ce que c’est vous qui donnez une grande importance au visuel des clips ou des photos ?

Lex Woo s'occupe des visuels et moi de la musique, c'est une création audiovisuelle originale la plupart du temps.

Pourquoi choisir le N&B pour les clips ? (Je trouve cela absolument superbe)

Merci ! Nous aimons le côté intemporel du N&B qui correspond bien à l'esthétique de nos personnages même si nous ferons quelques échappées couleurs.

Revenons un instant un peu à vous Ana Pankratoff.



Vous semblez aimer la poésie. Qu’est-ce que « River lights » ?

C'est un recueil de poésie écrite par Michael Amitin et mise en photographie par Julie Peiffer avec qui j'ai collaboré et dont une expo est en cours à Paris jusqu'au 12 septembre.

Yeukipik est-il le photographe avec lequel vous travaillé généralement ?

Oui j'aime l'idée d'avoir un photographe qui me suit et capte les instants plus spontanément, il vaut mieux car je suis assez imprévisible.



Bien retour aux clips et à Roxanne Chapelle



40. Que pouvez-vous nous dire sur « La Créature » ?

C'est la création la plus drôle et mystique à laquelle j'ai participé. Je vous invite à le voir. Lex Woo est un merveilleux futur réalisateur.

(Pour la créature, voir https://www.facebook.com/anasongwriter )

En regardant ce clip et les autres je n’ai pas pu m’empêcher de faire des rapprochements avec certains cinéastes, bien que je ne sois pas très fort dans cet art : Jean Cocteau, Jacques Tati et les Monty Python. Qu’en dites-vous ?

Merci, bien vu j'aime ce mélange de poésie, d'esthétisme et d'humour.

Concernant les cinq clips que nous pouvons visionner sur le site de Roxane Chapelle et YouTube, que pouvez-vous nous dire à leurs sujets, car ils sont… spéciaux ?

Ha ha ! Ça je ne sais pas s'ils sont spéciaux... ils ne sont pas formatés ça c'est sûr et c'est ce qui me plaît.

Le clip à l’intro du site est très court. L’eau est fortement présente. Que signifie-t-elle pour vous ?Pour moi, pas quelque chose de joyeux, mais quand même d’attirant jusqu’à s’immerger , est-ce que je voix assez clair , ou je coule ?

D'abord, on peut tout à fait couler en y voyant clair (ptdr);) plus sérieusement, si j'y arrive...


« Walter ». Si j’ai bien compris, c’est bien une rencontre n’est-ce pas ? La musique passe d’une courte intro classique à l’électro puis la pop, avec ces paroles d’une rencontre... amoureuse ? sérieuse ? Classeriez-vous ce titre comme « chanson d’amour » ?

L'intro est un mix que j'ai fait entre l'audio du film « Back street » un vieux film en noir et blanc dont le héros s'appelle Walter, c'est un drame, une histoire d'amour... On l'a un peu tourné en dérision et Roxanne en a fait une drama queen. Au final, je trouve la chanson plus drôle que sentimentale, c'est une fille un peu naïve qui se pose beaucoup de questions... à tort ou à raison ?



« Où vont les filles ». j’espère ne pas être trop à côté, mais il me paraît à l’écoute que cette chanson est plus grave que les autres ? Est-ce cela ?

Oui, il n'y a pas que des moments drôles dans la vie, vous en conviendrez... c'est toujours un peu le malaise dans notre société quand tu exprimes ta sensibilité et que tu ne rentres pas dans les cases. Je peux me sentir à côté de la plaque parfois.



49. Cette chanson s’inspire-t-elle de Zazie ?

Non mais elle aurait pu la chanter, c'est vrai... Zazie si tu m'entends (ha ha)

Question bizarre, mais cette fille est-elle fétichiste (ceci à cause d’une image courte) ?

On peut voir ça mais je pense que votre regard a dû être absorbé par autre chose en priorité car perso, j'y vois un ange, voyez les ailes qu'elle a dans le dos.

Enfin pourquoi une question si grave ?

Parce que la mort est inéluctable et qu'il faut toute sa vie s'y préparer.



Un album de Roxanne Chapelle est-il prévu ?

Oui !!!

Pour terminer que pouvez vous dire, en deux mots, sur :

- Roxanne Chapelle ?

C'est une femme contrastée...complexe, naïve en apparence.



- Me Woo ?

Un bad boy excentrique qui tombe fou amoureux de Roxanne.

- Yeukipik ?

Un œil aligné.

- Mylène Farmer ?

Une artiste qui a su développer avec Laurent Boutonnat, un personnage et des visuels comme peu d'artistes en France ont su le faire...

- Zazie ?

De très jolies chansons...une identité d'interprète aussi.

- Zaho ?

Je connais peu pour être honnête à part «C'est chelou » qui est très frais

- Eva ?

Qui est Eva ? Eva la vendeuse de rêves ?

Eva est une chanteuse de talent, c'est Alexandre Dumont qui me l'a fait connaître. Il y aura bientôt un article sur BAZAR MUSIC.

- et évidement Mireille D’Arc ?

Quelle femme ! Amoureuse, à ce point c'est un art.

Vous êtes très belle Ana Pankratoff. Je le dis en toute pureté de cœur. Je vous remercie pour votre patience et vous laisse conclure.

Je suis très touchée de votre démarche et je vous remercie pour toutes ces questions auxquelles je ne m'attendais pas, c'est une jolie surprise... A bientôt !




(Mais c’est moi qui suis touché, d’abord par votre intelligence, votre qualité artistique indéniable, votre justesse, et il vaudrait la peine d’approfondir tout cela. Je ne savais pour l’accident. Votre témoignage est très bouleversant et encourageant. Eva est une chanteuse suivie par Alexandre Dumont, vous pourrez découvrir ses clips sur YouTube et son EP qui vient, il me semble de sortir.) 

Disons aussi un au-revoir à la belle et talentueuse ROXANNE CHAPELLE avec ces quelques photos qui conclurons notre rencontre bienfaisante d'aujourd'hui. 







https://www.facebook.com/roxannechapelle1/



https://www.facebook.com/anasongwriter

https://www.facebook.com/anapankratoff/

Ichigo Samuru

lundi 4 septembre 2017

Le Blues d'Azul



Azul nous apporte un EP qui nous permet de réfléchir sur plusieurs aspects de la vie. Y-a-t-il un avenir, un après ? Et comment vois-je mon aimée, pour les hommes. Les femmes peuvent inverser et penser à leur aimé, ce qui sera plus difficile sur une chanson comme « Emma ». mais on peut toujours retenir une leçon, si leçon il y a.

Azul chante l’amour. C’est banal me direz-vous. Non pas, non pas, l’amour n’est jamais banal. Une femme qui vous quitte, le désir, toutes ces choses marquent la vie des hommes. On ne finira jamais de chanter le rapport entre un homme et une femme, tant il est compliqué, mais ce rapport compliqué vient d’un événement connu ou pas dont je ne parlerais pas ici.

Le blues d’Azul, je trouve que ce titre sied à cet EP. Azul est un groupe de Blues, non pas le Blues comme vous l’entendez les amis, non pas Muddy Waters, BB King, non, mais plus proche du flamenco (?). D’ailleurs il y a ce sont latino dans quelques chansons. Je pense que l’ont peut chanter du blues autrement. Je ne verrais pas comment qualifier la musique d’Azul en dehors du mot Blues. Chanson française ? Oui bien entendu. Mais cela veut dire quoi ?



Six titres dans cet EP. Six titres pleins de richesses. La musique est bien composée, elle est belle. La voix du chanteur est une voix de chanteur français. Elle frôle celle du « Rock saucisson ». Mais non, elle est plus profonde. Elle chante le Blues. Chanteur de Blues, voilà la voix. La musique n’a pourtant pas tout-à-fait la tristesse du Blues, mais la voix et les paroles oui, et c’est cela qui fait d’Azul un groupe particulier.

A-t-on autre chose à dire sur cet EP ? Non, pas moi. J’ai tout dis. Est-ce que je l’aime ? difficile de répondre. Comment juger ? Oui il y a des artistes dont je n’ai aucune difficulté de dire que je n’aime pas. Mais avec Azul, dire « je n’aime pas » ce serait peut-être ne pas comprendre cette tristesse, qui m’a profondément marquée. Vous direz que je suis sensible. C’est vrai. Lorsque j’écoute la musique, regarde un film, lit un roman, une bédé, je suis dans l’histoire. Alors ai-je aimé ou pas Azul ? Je dirai que après écoute, je n’ai pas le blues.


Nous allons maintenant donner la parole à Azul, voir si j’ai bien compris ce que je vous ai expliqué et approfondir un peu plus :



INTERVIEW D’AZUL

« Pour moi, la chanson, c’est chanter » (Azul)

Bonjour Azul, après écoute de votre EP, et en écrivant la chronique, cette idée m’est venue (d’où le titre), Azul chante le Blues. Qu’en pensez-vous ?

C’est la deuxième fois que j’entends le terme. Je suis d’accord. Il y a cependant plusieurs facettes dans mes chansons, il y a des moments plus ensoleillés.

Dans les six chansons de votre EP, on sent beaucoup de tristesse dans votre voix. Cela crée un contraste avec la musique parfois plus légère. Est-ce que je voix clair ?

C’est assez clair. Lorsque je chante, je rentre dans le thème, j’essaie de créer un équilibre. Dans chaque tristesses il y a une joie. Il y a toujours une issue.

Que pensez-vous de la chanson française aujourd’hui ?

Je suis assez mitigé. On est plus nombreux qu’avant, cela donne une différence. Je suis nostalgique de Souchon, Goldman. Il y a des artistes comme Stromae ou Christine and the Queens. La chanson française revient. Benjamin Biolay mérite son talent, mais pas autant.
Pour moi, la chanson, c’est chanter. Je me sens comme un conteur. Peu de gens nous ont fait vibrer comme Gainsbourg.
J’aime la chanson française populaire. Quand le public chante c’est merveilleux, comme pour Gainsbourg : « la Javanaise », Souchon : « Foule sentimentale ». C’est pour cela que je fais ça, pour chanter des chansons populaires.
J’ai découvert une artiste : Agnes Dihl : « La plus belle, c’est ma mère ».

J’ai entendu des sons latinos dans vos chansons, pourquoi ?

Je suis d’origine espagnole. j’ai eu l’occasion de vivre au Brésil et de jouer dans des batoukadas : ce sont de gros blocs brésiliens. J’ai travaillé là dedans. La world-musique me plait. Je viens du Rock mélodique : Queen, Extreme. Cette espèce de joie, de soleil, j’aime la bossa.

Parlez-nous d’Azul en quelques mots.

Je joue avec des musiciens depuis un moment.

Pensez-vous qu’Azul sorte du lot ?

Oui. Pour être honnête, je pense juste avoir une place. Je sors du lot parce que je ne sais pas avec qui me comparer.



« Je fais de la musique que j’écoutais » (Azul)

Quelle genre de musique aimez-vous entendre ?

En ce moment j’écoute Vulspeck, qui joue une espèce de Funk Pop. C’est très instrumental. J’aime la musique instrumentale comme Synapson ou la musique classique.

Qui est pour vous LE modèle, celui qui vous a apporté le plus ?

Je n’ai pas l’âme d’un fan. Si je devais donner des noms :

- Jean-Jacques Goldman : ce qu’il écrit pour lui et pour les autres.

- Sting : la perfection absolue avec Police et en live à 64 ans... c’est parfait.

Revenons au EP. Les titres sont différents, vous parlez beaucoup d’amour, d’attirance envers les femmes, de séparation. Il n’y a que deux chansons qui abordent d’autres sujets. Est-ce pour vous important de chanter l’amour ? Ce rapport du couple, pas toujours facile ? De la tristesse d’une séparation ?

Ça va avec ce manque de chansons aujourd’hui. De quoi parler d’autres ? C’est quand même une quête de l’amour. A chaque étape, il se passe quelque chose. Attirance, déception… Mon deuxième album parlera un peu d’autres choses.



« De quoi parler d’autre ? » (Azul)

« Sous la surface » m’a fait réfléchir. En fait dans cette chansons il n’y a aucune espérance ?

Si, justement  j’entends « un ange qui passe » Profitons du moment présent, jette ton masque. Cette chanson est pleine d’espérance.

Alors je n’ai rien compris !!!

L’important d’une chanson c’est ce que l’auditeur en fait.


Vous utilisez des termes religieux, comme « ange » ou « état de grâce ». Pourquoi ?

Je suis très romantique. Je vois le côté lumière plus que le côté sombre. Je vois Cupidon. « État de grâce » c’est un état de plénitude, de bonheur absolu. Les termes font plus référence à l’amour qu’au religieux.

« Frères » me paraît la chanson la plus difficile à saisir. Pouvez-vous nous en dire deux mots ?

Elle raconte une histoire de déracinement. Je pense aux réfugiés qui arrivent avec beaucoup d’espoir, mais en arrivant ici, il peuvent voir que c’est pire que là-bas. Même par la famille qui les entourent. Cette chanson parle de désillusion. Là il n’y a pas d’espoir.

Pourquoi faites-vous une différence entre « cousins » et « frères » ?

C’est l’expression « Eh cousin ! » qui est différente que « Tu es mon frère » En fait c’est un jeux de mot. Dans cette notion de famille la différence « cousin » et « frère » montre une hypocrisie, un jour tu es « mon frère ! », un jour tu ne l’est plus… « Eh cousin ! »

Coté musique, le travail est assez surprenant. Il y a dans votre EP une beauté technique. Les morceaux ne sont pas simples. Comment composez-vous, Azul ?

La guitare est mon instrument de composition... soit arpégé soit rythmique, cela part de la guitare. Beaucoup de textes on été écris par Nicolas Dubois. J’écris, je trouve les mots ou je passe du temps avec mon ami qui sait écrire. J’ai plusieurs façons : soit par la musique, soit par le texte.



Chers amis, j'ai beaucoup aimé parler avec Azul. Sa musique m'a fortement ébranlé, ce n'est pas du Zappa ou du Punk Rock Noïse, mais pour apprécier, il faut se poser et écouter. Vraiment une belle découverte.




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