« ATOM
FROM HEART » est notre premier album après
quelques années de
carrière » (Nicolas)
Christine
sort son premier album, un chef d’œuvre que vous devriez faire
attention de ne pas trop aimer, car CHRISTINE VOUS AIME DÉJÀ À LA
FOLIE. Le duo, Nicolas et Martin, nous offre un album de haute
qualité, avec deux invités…. Ah mais je ne vous ai pas donné le
titre de ce disque d’électro au son inspiré des années 80, donc
puissant et bien construit.
« ATOM
FROM HEART » n’est pas à mettre dans toutes les mains car
vous savez comment Christine peut aimer son propriétaire, soyez
assuré que l’écoutant sera prêt au voyage christinien, dans des
rythmes incroyables, attachants, TROP ATTACHANTS, c’est Christine.
Attention.
Oui
je disais qu’il y a deux invités un rappeur T La Rock qui envoie,
et un chanteur Punk époustouflant Maxime Prieux du groupe The
Electrocution. D’ailleurs depuis leur collaboration ces deux
chanteurs ont… disparu. L’ombre de John Carpenter plane sur cet
album, et Christine sait aimer à sa façon, prenante, surprenante,
entreprenante….
Les
deux normands débarquent sur la scène Electro possédés par
Christine, ils ont trois ans de succès, puis des moments difficiles,
mais ils sont là, toujours là et pour longtemps. Ils ne trahissent
par leur style, cette electro qui nous prend aux tripes et qui nous
fait oublier pendant un moment nos phobies, nos douleurs, c’est que
Christine nous aime à la folie, elle est jalouse.
Mais
avant cet album haut en génie musical, Christine a participé, à la
musique d’un film, « NEMESIS (Sam was here) » ; un
petit bijou que je vous conseille de vous procurer, mais là aussi,
prudence, même si Christine n’a fait que la musique, c’est sa
musique et vous connaissez l’amour jaloux de Christine, alors ne
faites pas les malins en écoutant cette musique de film reposante,
belle. Ne vous endormez pas, car dans la musique de Christine, un
monstre sommeil.
Vraiment
la musique de Christine ne nous laisse pas de marbre, impossible. Je
n’étais pas très electro quand Marie Britsch m’a proposé
d’écrire sur Christine, mais voilà que j’ai été saisi, je
suis moi aussi pris dans les mailles d’amour terrible de Christine
et je ne peux écrire que des choses gentilles, car sinon, eh bien
vous savez ce qui peut arriver.
Les
sons, la recherche des sons vous le rappellent. Il y a comme une
tristesse qui vous dit que la vie n’est pas facile, mais avec
Christine, il y a aussi de l’espérance. Le grésillement du
vinyle, un bain d’air frais dans ce monde triste. Christine sait
séduire, un clin d’œil venu de loin. De Nirvana, des groupes des
années 80. Kurt a donné l’envie à Nicolas de jouer de la gratte
et voilà où nous en sommes. Un groupe, un duo, qui s’autoproduit
possédé par Christine et qui sait nous en mettre plein les
oreilles.
Pas
d’ennuis dans cet album qui compte : 11 morceaux. Comme le
temps passe vite, 11 morceaux, mais vous le réécoutez, réécoutez,
Christine vous aime à la folie, elle ne vous lâche plus eh eh eh eh
eh eh eh eh eh
Maintenant,
amis lecteurs, je vais converser avec Christine, ne me laissez pas
être aimé par elle, soutenez-moi dans l’exercice, et soyez prêt
à intervenir et comme Ripley, lancez vous dans l’antre de la bête
pour venir me chercher si Christine me retient par jalousie, vous me
le promettez ?
Ichigo
Samuru (drôlement courageux ou insensé) : Bonjour Christine,
vous êtes, à part quelques titres, le premier groupe d’electro
que j’écoute. C’est donc tout récemment que je me suis
intéressé à ce que je considérais ne pas être de la musique
(gloups).
L’un
de mes fils, a su me convaincre que j’avais tort.
Cette
interview est donc un voyage dans l’inconnu, une expérience.
Christine,
groupe electro, je vous laisse vous présenter.
Christine : Bonjour, je
m’appelle Nicolas, nous formons un duo avec Martin (absent pour
l’interview, dommage, mais je l’embrasse. I.S.). Je
suis producteur, compositeur. « ATOM FROM HEART » est
notre premier album après quelques années de carrière. Nous avons
sorti cet album maintenant car avant nous n’avions pas le temps, et
nous sommes plus matures.
I.S . : Définissez
votre musique electro en quelques mots.
Christine : Nous sommes
influencés par beaucoup de styles : le Rock, le Hip Hop…
c’est fait sous un format électronique, nous régurgitons notre
culture musicale. Nirvana m’a fait joué de la guitare et comme
beaucoup de jeunes, j’ai formé un groupe de Rock, de Punk. Gérer
un groupe ce n’est pas facile. La technologie d’aujourd’hui
permet de faire le condensé sous le format dont on a besoin.
« nous régurgitons notre
culture musicale » (Nicolas)
I.S. : J’ai eu deux
albums, d’un coup, à écouter : « Atom From Heart »
qui est sorti en février dernier et la BO du film « NEMESIS
(Sam was here) ». J’ai trouvé les deux albums riches, et
excellents. La BO est plus dans l’ambiance me semble-t-il. Vous
sentez-vous à l’aise autant en enregistrant votre propre album
qu’en faisant une BO ?
Christine : Oui, nous sommes
à l’aise sur les deux. L’exercice est différent : l’album,
tous les morceaux doivent être aboutis. Ce qui est intéressant
c’est que nous avons enregistré la BO avant l’album. Le travail
sur la BO a rendu l’album possible. Pour la BO, les films
d’horreurs des années 80 à la John Carpenter nous ont aidé. On
nous a aussi donné une direction artistique à suivre. La BO a été
l’entraînement pour l’album. Le premier morceau de « Atom
From heart » était pour la BO, mais il était trop musical.
La construction Pop se retrouve
dans notre album. Il y a un truc logique dans notre musique :
les influences des années 80, une nostalgie de ces années très
riches, plus matures.
« l’album, tous les
morceaux doivent être aboutis » (Nicolas)
I.S. : Donc « Atom
From Heart » commence par un morceau puissant, ensuite on peut
y entendre des styles sassez différents, je pense à votre duo avec
T La Rock, et un autre très Rock avec Maxime Prieux du groupe The
Electrocution. Pensez-vous que cela restera « la marque de
fabrique » de Christine ?
Christine: Oui, en quelque sorte,
une diversité avec notre patte. La musique est intéressante tant
qu’on a sa patte, son son. Le prochain album sera différent. C’est
une nouvelle étape dans ma vie d’adulte.
« La musique est
intéressante tant qu’on a sa patte, son son »
(Nicolas)
I.S. : Pourquoi ce duo
avec un rappeur T La Rock, jusqu’à un clip avec lui ?
Christine : T La Rock est
américain, le clip a été tourné à Rouen. Nous ne le voyons pas
sur ce clip qui a été tourné avec des amis.
(Nous discutons un moment sur le
clip est l’excellent danseur. Le « mort » que l’on
voit au début par terre c’est Nicolas. Le clip va de la tristesse
à l’espoir.)
Nous avions envie d’un rappeur.
Nous n’avons trouvé rien d’extraordinaire avec les divers essais
que nous avons faits. Nous avons découvert T La Rock qui est un
pionnier du Hip Hop dans les années 80. Alors nous avons contacté
sa production, et cela s’est fait car ce grand personnage a aimé
notre musique. Cependant nous ne l’avons jamais rencontré.
I.S. : Pensez-vous que
l’on puisse reconnaître Christine de suite, vu le nombre de groupe
d’electro, même si vous mettez votre patte dans vos influences ?
Christine: Oui je pense, nous
avons le son Christine. Il n’y a plus tellement de groupes qui font
ce style. Beaucoup d’artistes changent avec la mode et perdent leur
personnalité.
Je préfère garder mon univers.
Sur le long terme c’est payant. On dit qu’il faut 10 ans à un
groupe de musique pour se faire connaître sur le plan international.
Il y a 7 ans que nous sommes là et dans 3 ans peut-être seront nous
connus sur le plan international.
I.S. : Il y a un fond de
tristesse dans votre musique, est-ce exact ? Et de quoi
parlez-vous dans vos chansons que l’on peut entendre, même dans
votre musique parlante ?
Christine : Oui, on rejoint
ce qu’on disait. Avant, nous avons eu trois années de succès :
concerts, tournées. Comme beaucoup de groupes découvertes, nous
avons rencontré des producteurs. On nous a promis des choses et on a
remarqué que les années passants cela devenait plus dur. Les labels
nous remettaient 4 % sur les ventes, si les ventes baissaient à
cause des modes, cela faisait peu. Alors nous nous sommes remis en
question. J’ai voulu reprendre mon indépendance. C’est donc moi
qui investis et récupère. Ce fut un temps compliqué :
dépression, détresse… la création du label. On a tout fait à
deux et cela s’est ressenti dans la vie personnelle : jusqu’à
devenir compliqué avec ma copine. Donc dans notre musique il y a
tristesse, mais aussi espoir.
Les textes sont des textes de
revanche de cette vie qui est dure, mais je continue.
Dans le clip c’est une scène
de crise, un meurtre a eu lieu, la police est là. Le détective
arrive , danse et analyse les choses de manière positive. Le clip se
termine sur une note d’espoir.
« dans notre musique il y a
tristesse, mais aussi espoir » (Nicolas)
I.S. : La musique de film
est-ce une évidence pour vous, allez-vous renouveler l’exploit de
« NEMESIS (Sam was here) » ?
Christine :
Oui tout à fait, quand je regarde les films cela me donne envie de
composer. Avant on faisait des clips avec des vieux films.
I.S. :
Qui est pour vous le père de l’electro ?
Christine :
John Carpenter par ce qu’il a apporté à la musique electro. Pour
faire ces films, au début, il n’avait pas de moyens, personne ne
croyait en lui. Il n’avait pas les moyens de payer des musiciens.
Ces films étaient un peu des bides. Il faut dire que « The
Thing » est sorti avec « ET » ! Donc bide. Il
a dû faire sa musique lui même en bricolant avec des trucs
électroniques.
I.S. :
En deux mots :
Donner
un concert : Partage et
concrétisation
Tourner
un clip : Aventure et
inconnu. Oui car il y a des bonnes et des mauvaises surprises dans
les clips.
I.S. :
Votre désir le plus profond ?
Christine :
Continuer à faire de la musique, le plus longtemps possible.
I.S. :
Je vous remercie Nicolas et je vous laisse conclure :
Christine :
Retrouvez-nous en live à LA BOULE NOIRE LE 14 JUIN 2017, à Paris.
Ouf,
me revoilà, sorti indemne, finalement Christine nous aime, mais le
groupe est aimable et n’est pas jaloux au point d’éliminé tous
ceux qui s’approchent de nous (brrr!). Je remercie Nicolas et salue
Martin. Merci Nicolas pour sa sincérité touchante. Je vous aime.
Crédit: Olivier Bonnet et https://www.facebook.com/sheischristine/
Liens utiles:
Le vinyle: https://goo.gl/UXW5KS
Ichigo
Samuru
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