lundi 4 septembre 2017

Le Blues d'Azul



Azul nous apporte un EP qui nous permet de réfléchir sur plusieurs aspects de la vie. Y-a-t-il un avenir, un après ? Et comment vois-je mon aimée, pour les hommes. Les femmes peuvent inverser et penser à leur aimé, ce qui sera plus difficile sur une chanson comme « Emma ». mais on peut toujours retenir une leçon, si leçon il y a.

Azul chante l’amour. C’est banal me direz-vous. Non pas, non pas, l’amour n’est jamais banal. Une femme qui vous quitte, le désir, toutes ces choses marquent la vie des hommes. On ne finira jamais de chanter le rapport entre un homme et une femme, tant il est compliqué, mais ce rapport compliqué vient d’un événement connu ou pas dont je ne parlerais pas ici.

Le blues d’Azul, je trouve que ce titre sied à cet EP. Azul est un groupe de Blues, non pas le Blues comme vous l’entendez les amis, non pas Muddy Waters, BB King, non, mais plus proche du flamenco (?). D’ailleurs il y a ce sont latino dans quelques chansons. Je pense que l’ont peut chanter du blues autrement. Je ne verrais pas comment qualifier la musique d’Azul en dehors du mot Blues. Chanson française ? Oui bien entendu. Mais cela veut dire quoi ?



Six titres dans cet EP. Six titres pleins de richesses. La musique est bien composée, elle est belle. La voix du chanteur est une voix de chanteur français. Elle frôle celle du « Rock saucisson ». Mais non, elle est plus profonde. Elle chante le Blues. Chanteur de Blues, voilà la voix. La musique n’a pourtant pas tout-à-fait la tristesse du Blues, mais la voix et les paroles oui, et c’est cela qui fait d’Azul un groupe particulier.

A-t-on autre chose à dire sur cet EP ? Non, pas moi. J’ai tout dis. Est-ce que je l’aime ? difficile de répondre. Comment juger ? Oui il y a des artistes dont je n’ai aucune difficulté de dire que je n’aime pas. Mais avec Azul, dire « je n’aime pas » ce serait peut-être ne pas comprendre cette tristesse, qui m’a profondément marquée. Vous direz que je suis sensible. C’est vrai. Lorsque j’écoute la musique, regarde un film, lit un roman, une bédé, je suis dans l’histoire. Alors ai-je aimé ou pas Azul ? Je dirai que après écoute, je n’ai pas le blues.


Nous allons maintenant donner la parole à Azul, voir si j’ai bien compris ce que je vous ai expliqué et approfondir un peu plus :



INTERVIEW D’AZUL

« Pour moi, la chanson, c’est chanter » (Azul)

Bonjour Azul, après écoute de votre EP, et en écrivant la chronique, cette idée m’est venue (d’où le titre), Azul chante le Blues. Qu’en pensez-vous ?

C’est la deuxième fois que j’entends le terme. Je suis d’accord. Il y a cependant plusieurs facettes dans mes chansons, il y a des moments plus ensoleillés.

Dans les six chansons de votre EP, on sent beaucoup de tristesse dans votre voix. Cela crée un contraste avec la musique parfois plus légère. Est-ce que je voix clair ?

C’est assez clair. Lorsque je chante, je rentre dans le thème, j’essaie de créer un équilibre. Dans chaque tristesses il y a une joie. Il y a toujours une issue.

Que pensez-vous de la chanson française aujourd’hui ?

Je suis assez mitigé. On est plus nombreux qu’avant, cela donne une différence. Je suis nostalgique de Souchon, Goldman. Il y a des artistes comme Stromae ou Christine and the Queens. La chanson française revient. Benjamin Biolay mérite son talent, mais pas autant.
Pour moi, la chanson, c’est chanter. Je me sens comme un conteur. Peu de gens nous ont fait vibrer comme Gainsbourg.
J’aime la chanson française populaire. Quand le public chante c’est merveilleux, comme pour Gainsbourg : « la Javanaise », Souchon : « Foule sentimentale ». C’est pour cela que je fais ça, pour chanter des chansons populaires.
J’ai découvert une artiste : Agnes Dihl : « La plus belle, c’est ma mère ».

J’ai entendu des sons latinos dans vos chansons, pourquoi ?

Je suis d’origine espagnole. j’ai eu l’occasion de vivre au Brésil et de jouer dans des batoukadas : ce sont de gros blocs brésiliens. J’ai travaillé là dedans. La world-musique me plait. Je viens du Rock mélodique : Queen, Extreme. Cette espèce de joie, de soleil, j’aime la bossa.

Parlez-nous d’Azul en quelques mots.

Je joue avec des musiciens depuis un moment.

Pensez-vous qu’Azul sorte du lot ?

Oui. Pour être honnête, je pense juste avoir une place. Je sors du lot parce que je ne sais pas avec qui me comparer.



« Je fais de la musique que j’écoutais » (Azul)

Quelle genre de musique aimez-vous entendre ?

En ce moment j’écoute Vulspeck, qui joue une espèce de Funk Pop. C’est très instrumental. J’aime la musique instrumentale comme Synapson ou la musique classique.

Qui est pour vous LE modèle, celui qui vous a apporté le plus ?

Je n’ai pas l’âme d’un fan. Si je devais donner des noms :

- Jean-Jacques Goldman : ce qu’il écrit pour lui et pour les autres.

- Sting : la perfection absolue avec Police et en live à 64 ans... c’est parfait.

Revenons au EP. Les titres sont différents, vous parlez beaucoup d’amour, d’attirance envers les femmes, de séparation. Il n’y a que deux chansons qui abordent d’autres sujets. Est-ce pour vous important de chanter l’amour ? Ce rapport du couple, pas toujours facile ? De la tristesse d’une séparation ?

Ça va avec ce manque de chansons aujourd’hui. De quoi parler d’autres ? C’est quand même une quête de l’amour. A chaque étape, il se passe quelque chose. Attirance, déception… Mon deuxième album parlera un peu d’autres choses.



« De quoi parler d’autre ? » (Azul)

« Sous la surface » m’a fait réfléchir. En fait dans cette chansons il n’y a aucune espérance ?

Si, justement  j’entends « un ange qui passe » Profitons du moment présent, jette ton masque. Cette chanson est pleine d’espérance.

Alors je n’ai rien compris !!!

L’important d’une chanson c’est ce que l’auditeur en fait.


Vous utilisez des termes religieux, comme « ange » ou « état de grâce ». Pourquoi ?

Je suis très romantique. Je vois le côté lumière plus que le côté sombre. Je vois Cupidon. « État de grâce » c’est un état de plénitude, de bonheur absolu. Les termes font plus référence à l’amour qu’au religieux.

« Frères » me paraît la chanson la plus difficile à saisir. Pouvez-vous nous en dire deux mots ?

Elle raconte une histoire de déracinement. Je pense aux réfugiés qui arrivent avec beaucoup d’espoir, mais en arrivant ici, il peuvent voir que c’est pire que là-bas. Même par la famille qui les entourent. Cette chanson parle de désillusion. Là il n’y a pas d’espoir.

Pourquoi faites-vous une différence entre « cousins » et « frères » ?

C’est l’expression « Eh cousin ! » qui est différente que « Tu es mon frère » En fait c’est un jeux de mot. Dans cette notion de famille la différence « cousin » et « frère » montre une hypocrisie, un jour tu es « mon frère ! », un jour tu ne l’est plus… « Eh cousin ! »

Coté musique, le travail est assez surprenant. Il y a dans votre EP une beauté technique. Les morceaux ne sont pas simples. Comment composez-vous, Azul ?

La guitare est mon instrument de composition... soit arpégé soit rythmique, cela part de la guitare. Beaucoup de textes on été écris par Nicolas Dubois. J’écris, je trouve les mots ou je passe du temps avec mon ami qui sait écrire. J’ai plusieurs façons : soit par la musique, soit par le texte.



Chers amis, j'ai beaucoup aimé parler avec Azul. Sa musique m'a fortement ébranlé, ce n'est pas du Zappa ou du Punk Rock Noïse, mais pour apprécier, il faut se poser et écouter. Vraiment une belle découverte.




Ichigo Samuru

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