lundi 31 juillet 2017

Angelsparks, un vent de liberté.




Angelsparks nous offre avec « IMPRO piano solo » dix titres qui en eux-mêmes résument la beauté de la musique de cette talentueuse auteure, compositrice, et interprète qui se laisse porter par un souffle, non que dis-je, un vent de liberté.
Avec les titres nous allons essayer d’écrire un résumé :
Calme & tempête, tellement saisissants, je suis comme un oiseau libre, rien ne peut effacer en moi la Douceur d’antan. Un Magic Silence le pourrait-il alors que passe une note Portée par les vents. Eliott ronronne jouant avec moi sur mon piano, un duo improbable et pourtant ! comme de belles Aquar’elles dont l’orthographe surprend. L’antre de mes pensées dans la Brise nocturne qui s’installe. Douce noirceur, un souffle, que dis-je, Un vent de liberté.


Serait-ce concluant pour résumer cet album musical ? N’allons pas trop vite, car pour déguster ces « Improvisations réalisées lors de lives hebdomadaires sur Facebook, le mardi ! » (Angelsparks), il nous faut prendre le temps. Le temps de laisser de côté nos portables et autres gadgets de ce monde moderne qui s’essouffle, pour nous laisser porter par ce souffle, que dis-je par ce vent de liberté.
Les doigts de la belle Angelsparks se baladent sur le piano comme nous faisons ce que nous savons faire de mieux. C’est la perfection. Exagération ? Non pas, réalité d’un talent.
« C’est du haut niveau M’sieurs Dames, approchez-vous, venez achetez la belle pièce et laissez-là tourner en vous mettant à l’aise. Vous sentirez soudain souffler, nous pas souffler, pas un souffle, mais un vent de liberté. »

Quelle personne qui honnêtement s’appliquerait en toute quiétude à entendre ces dix titres, dire soudain : « mais c’est du n’importe quoi, du commercial, du déjà entendu. » Eh bien c’est impossible ! Angelsparks improvise, elle est comme ces grands du Jazz. Juste des notes. Et la note pour avoir cet enregistrement est dérisoire. Et si nous devons mettre une note ce serait un 9/10. Ah pourquoi pas un 10/10 ? c’est que cela risquerait d’étouffer ce souffle, que dis-je ce vent de liberté.

Il est temps de rencontrer Angelsparks et de la laisser s’exprimer :



Bonjour Angelsparks. Pourquoi jouez-vous de la musique ? Pour vous ? Pour les autres ?

Bonjour Ichigo. La musique est venue à moi quand j’étais toute petite, c’était une évidence. Je joue pour moi et pour les autres. La musique est un magnifique moyen d’expression qui m’a aidé et m’aide encore à exprimer mes émotions. Elle est également un moyen magique pour les gens qui l’écoute d’aller à la rencontre de leurs propres émotions.

Pourquoi avoir choisi le piano ?

Encore là, c’est le piano qui m’a choisi ! Il était dans ma maison bien avant mon arrivée. (Rires)
Jouez-vous d’un autre instrument ?
Je suis principalement pianiste. Je fais également de la MAO (Musique Assistée par Ordinateur).
Sinon ma voix, le corps humain est un instrument de musique incroyable ! Et il m’arrive de jouer de la percussion. J’aime tout ce qui a trait aux rythmes et j’utilise aussi mon corps pour les rythmes en pratiquant la bodypercussion.
Comment vous est venue l’idée de cet album d’improvisations ?
Une sortie de zone de confort et un concours de circonstance. L’évolution de la technologie des
réseaux sociaux permet maintenant de faire des vidéos en direct. J’ai eu envie d’essayer, sortie de zone de confort. (Rires) J’ai donc commencé par un direct un mardi. J’ai renoué avec une pratique de mon enfance, qu’est l’improvisation. J’ai donc fait ce premier direct qui a suscité de l’intérêt, puis un 2ème, puis un 3ème, chaque mardi. Mon compagnon m’a un jour suggéré l’idée de faire un album de toutes ces improvisations. Le projet était lancé ! J’ai donc réuni les 10 improvisations et début juin sortait l’album en version numérique puis en juillet en version physique.

Vous rendez-vous compte de la beauté de votre œuvre ? D’abord la pochette, puis la musique !

Pas toujours non. Mais merci !

Êtes-vous sensible aux remarques des écoutants (oui, j’utilise ce mot car je n’aime pas le mot
fan) ?

Oui. J’aime savoir ce que « les écoutants », comme vous les appeler, pensent de ma musique.
J’adore voir leurs réactions quand ils l’écoutent. Ce sont des moments que j’affectionne
particulièrement parce qu’ils me permettent de mesurer le travail accompli et quand je vois leurs
réactions, je me dis que je suis à ma place, que ma musique a un sens. Je sens et vois que ma
musique a un effet sur ceux qui l’écoutent et ça me remplit de joie et de gratitude.

Les critiques négatives (s’il y en a) vous touchent-elles ?

Oui, même si elles sont rares. Je me dis aussi que ma musique ne peut pas plaire à tout le monde est c’est bien ainsi. Moi-même je n’aime pas toutes les musiques !

Qu’est-ce qui vous inspire pour écrire votre musique ?

Mon état interne m’inspire. Un son m’inspire. Des images m’inspirent. Je suis très visuelle et je vois des images dans ma tête qui m’inspirent une mélodie, puis une autres, comme une musique de film.
Il m’arrive aussi d’improviser et soudain faire un enchaînement d’accords qui me donne envie de m’y attarder et quelques minutes après, un nouveau morceau en sort !

A quoi pensez-vous lorsque vous improvisez ?

Parfois à ne pas faire de fausses notes ! (Rires) Plus sérieusement, je ne crois pas penser à quelque chose en particulier, je suis plutôt concentrée sur ce que j’entends, sur les notes qui s’enchaînent et sur l’émotion que cela peut créer.

Que voulez-vous que l’on retienne de cet album ?

Le piano est un instrument magnifique pour faire remonter à la surface ce qu’il y a en nous.
J’aimerais que les personnes qui écoutent cet album puissent aller à la rencontre d’elles-mêmes.

Que voulez-vous que l’on retienne d’Angelsparks ?

Que je suis une artiste indépendante dont l’ingrédient principal est l’authenticité. Une artiste qui allie la puissance et la douceur. J’aimerais aussi qu’on retienne que ma musique est une musique qui vient vous chercher au plus profond de vous-même et qui apportent l’espoir. Une musique qui transporte et des textes qui bousculent et qui libèrent.

Vous avez un album en préparation, pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

Oui avec plaisir ! C’est un album qui me tient très très à cœur. Trois années de travail, d’évolution, de transformation, de transcendance. Cet album m’a révélée. Il m’a fait dépasser mes limites.
Il m’a fait grandir. Je n’en dirai pas plus, je garde encore un peu de mystère à son sujet.

Ce sera votre troisième album ?

Non, pour moi c’est mon 2ème album ! L’album d’IMPRO est une jolie parenthèse imprévue qui est venue se greffer entre le premier et celui-ci.

Le premier Free Bird est-il encore disponible ?

Oui, il est toujours disponible en version digitale et physique. On le trouve sur le site
angelsparks.bandcamp.com tout comme l’album d’IMPRO.




Êtes-vous d’accord que j’écrive une chronique sur cet album, en attendant la sortie du
prochain ?

Bien sûr. Avec plaisir !

Si je me trompe, Angelsparks, vous êtes plus une artiste de scène que de studio ?

En fait pour le moment, j’ai passé beaucoup plus de temps en studio que sur scène ! Mais cela va bientôt changer !

En deux mots s’il vous plaît Angelsparks :
Votre plus grand désir ? Vivre de ma musique.
Votre plus grand espoir ? Que le Monde cesse d’avoir peur s’ouvre à l’Amour.
Ce que vous aimez ? L’authenticité.
Ce que vous n’aimez pas ? Toutes les formes de violence.
Et pour finir trois dernières courtes questions :
Votre plus grande influence ? Les artistes nordiques.
La musique que vous aimez le plus ? Celle qui me fait vibrer.
La Suisse ou la France ? La Suisse


Merci Angelsparks pour votre gentillesse, je vous connais depuis maintenant un certain temps et j’ai appris rapidement à connaître votre simplicité, votre sincérité et votre délicatesse. Nous nous retrouverons, pour la sortie de votre prochain album. Vous êtes maintenant libre de conclure. Dites ce que vous voulez.

Je termine cette interview en vous donnant les dernières nouvelles concernant mon 2ème album qui sortira dans le courant de l’automne.
Retour en studio mi-août pour sa finalisation chez mon meilleur ami Quentin avec qui je travaille depuis 3 ans sur ce projet et qui joue plusieurs rôles dans cette aventure dont directeur artistique, ingénieur du son, coach en développement personnel et j’en passe. Quelle chance de l’avoir à mes côtés !
En parallèle, je vais travailler sur tout le visuel avec mon amie Loïse qui est Graphic Designer. On va créer la pochette et tout le visuel qui entourera l’album.
Je vais également finir de chercher des musiciens pour faire de la scène afin de faire vivre cet album un maximum et d’aller à la rencontre de mon public avant la fin de l’année ! J’ai hâte !
Et si vous souhaitez me soutenir dans mes projets, je vous invite à vous rendre sur mon site

angelsparks-music.com rubrique « soutenir ». Un grand merci !



Ichigo Samuru

mercredi 26 juillet 2017

MaterDea pour la joie, la vie, le sourire.





MaterDea est un groupe de… hum… Metal Symphonique ? Pagan Metal ? Ou autre ? Nous l’apprendrons dans l’interview ci-dessous. Mais ce que nous pouvons dire déjà sur ce groupe c’est la gentillesse des artistes qui le composent. Des artistes de talent qui sont des bêtes de scènes.

Avec Simon (prononcer Simone) la chanteuse du groupe, nous avons choisi de présenter leur album « A Rose For Egeria ». Il est indéniable que c’est un album de qualité pour tous ceux qui aiment le Metal qui envoie avec mélodie, violon, solos magnifiques et très belle voix. Mais tous ceux qui aiment la bonne musique, peuvent se mettre à écouter cette œuvre travaillée et recherchée.

La tentation de comparer MaterDea avec d’autres groupes apparemment du même genre est grande, mais futile. MaterDea nous le dira. D’ailleurs, nous parlerons beaucoup de cet album avec Marco et Simon les deux piliers de cette formation italienne de qualité.

MARCO et SIMON

Un CD de plus dans sa discothèque ? Non, un bijou en plus dans une belle collection. Car j’espère que vous aimez tous les albums que vous vous achetez :)

Vous aimerez « A Rose For Egeria » si vous aimez le Rock. 11 morceaux qui nous transportent dans la mythologie celte. De la musique qui nous touche, précise, vive et joyeuse. MaterDea n’est pas un groupe triste.

« A Rose For Egeria », que dire de plus ? Rien. Si ce n’est de laisser parler le groupe lui-même. Enfin c’est Simon et Marco qui se sont collés à la question avec gentillesse et précision. Cela n’a pas été facile. L’interview que vous allez lire est traduit de l’italien. Un bel exercice. Et ce serait bien que MaterDea puisse venir en France pour rencontrer ce public formidable et exigeant afin de goûter au son de notre belle langue, ce qui, j’en suis sûr leur serait une grande joie.

Vous savez quoi ? MaterDea a joué à Vevey en Suisse, au Rocking Chair. Petit, j’ai vécu à deux pas de cette salle devenue mythique, qui n’était qu’un chenil. Puis, le jour où je suis parti de Suisse pour la France, le groupe Sweet est venu y jouer… Et quand je suis arrivé à Reims, le soir-même Motörhead donnait un concert dans une concentration de motards… Raaaaahhhh !

Bon, bien, je sais cela n’a rien à voir avec notre sujet, mais avouez que c’est Rock’n’roll tout cela !!!!



Interview de MaterDea

Bonjour MaterDea, c’est un grand plaisir de vous parler afin que les français puissent mieux vous connaître. Que diriez-vous en quelques mots sur MaterDea pour vous présenter ?

Simon: Bonjour à vous, je vous remercie pour cette occasion, le plaisir est le nôtre! A propos du groupe: MaterDea a été fondé à la fin 2008 par la collaboration entre moi et Marco (Strega guitariste, compositeur. NDLR) et l'année suivante sort son premier album, "Below the mists, above the brambles" Peu de temps après la formation du groupe en ce moment-là a vu beaucoup de différentes alternances de musiciens de talent, jusqu'à toute la formation actuelle, qui comprend : Morgan de Virgilis à la basse avec nous à partir de 2010, Camilla d'Onofrio et Julia Subba violon, violoncelle et Chiara Manueddu, Carlos Cantatore à la batterie.

Pourquoi faites-vous de la musique ?

Simon: C’est le but de notre vie, il en a toujours été ainsi quand vous ne pouvez pas aider les hommes autrement.

Vous avez choisi de chanter en anglais, pour quelle raison ?

Simon: Parce que les questions abordées, en italien cela n’irait, mais cela le fait en anglais, elles appartiennent à la culture de l'Europe du Nord et les mots qui expriment un grand nombre de nos sujets, en italien ne montreraient pas les mêmes images et ne donneraient pas les bonnes sensations et le son serait différent et le résultat final ne serait pas le même.

SIMON PAPA (chant)

Quelles sont vos principales influences ?

Marco: En général, quand je compose, je ne veux pas jouer quelque chose spécialement d’une année, mais certainement ce que j’ai beaucoup entendu : le Rock Progressif des années 70. J'ai souffert d'une contamination !

MARCO STREGA (guitare)

Qui compose ? Il me semble que c’est Marco et Simon (prononcer Simone) ?

Simon: Oui, les chansons que nous écrivons c’est bien Marco et moi-même.

Combien avez-vous fait d’albums ?

Marco: Nous avons déjà sorti quatre albums dont le quatrième, "The Goddess' Chants" est une version acoustique d'extraits des trois premiers albums et réaménagés. Nous travaillons actuellement sur notre cinquième album qui sera intitulé "Pyaneta"

Nous allons parler de « A Rose For Egeria » qui est un petit chef d’œuvre. Comment qualifiez-vous votre musique ?

Marco: Nous aimons l'appeler simplement Rock, mais en fait nous considérons « A Rose For Egeria » comme la meilleure expression de notre groupe au cours des années, en dehors du fait que « Pyaneta » exprimera clairement ce qu’est maintenant MaterDea.

MORGAN DE VIRGILIS (basse)

Est-ce que lorsque vous avez composé les 11 titres de l’album, vous les composez en vue de la scène ?

spectacles, sinon nous devrions jouer au moins 2 heures et demie!Simon: Oui les albums sont composés pour les représenter en live, mais maintenant nous avons trop de chansons que nous voulons jouer en public et nous devons laisser des titres dans nos spectacles, sinon nous devrions jouer au moins 2 heures et demie!

Comment composez-vous et répétez-vous ?

Simon: Il n'y a pas de réponse pour cette question, il y a toujours un pari avec nous, un pari que jusqu'à présent, nous avons toujours eu le privilège de gagner :)

Pour vous quel est le morceau phare de l’album « A Rose For Egeria », est-ce la chanson qui porte le titre du CD ?

Marco: En fait, à notre avis, c’est non seulement le titre du CD, c’est aussi celui de l'une des plus importantes chansons de l’album qui marque et qui est forte. En fait, le clip vidéo de l'album est fait sur cette chanson.





Est-ce qu’à la fin, lorsque les morceaux sont terminés, il vous arrive de regretter quelque chose ?

Simon: Heureusement, cela n’a pas eu lieu, nous avons la chance et nous essayons de mettre toute notre passion quand nous écrivons.

Vous prenez un grand soin à vos pochettes, avec un dessin superbe pour la couverture, et de belles photos à l’intérieur ainsi qu’une très belle à l’intérieur du livret. Est-ce important pour vous la pochette ?

Simon: Pour nous il a toujours été très important de bien présenter dans sa totalité MaterDea : photos, costumes, graphiques par Marco. Il fait cela impeccablement dans son atelier multimédia Domus Janas . Cela fait partie de notre attention et du soins que nous mettons, pour offrir à notre public un beau projet sous tous ses aspects.

CAMILLA D'ONOFRIO (violon)

Sur scène, jouez-vous l’album en intégralité ?

Simon: Sur scène, nous jouons presque toutes les chansons de « A Rose for Egeria ». Toutes sauf trois.

Comment réagit le public ? Est-ce important pour vous ?

Marco: Oui pour nous la réaction du public est importante et surtout, nous aimons notre public et heureusement leur réaction à notre musique est toujours très gratifiante, il est merveilleux de voir combien d'entre eux chantent nos chansons avec nous devant notre scène!

Vous êtes abordable. Je pense à ceux d’entre-vous que je connais le mieux. Est-ce que cela est important pour vous cette proximité ?

Simon: Pour nous, il est une chose très agréable à cultiver les liens humains avec les gens avec qui nous entrons en contact à travers notre musique, avec certaines personnes sont nées des amitiés précieuses .. De plus, quand il semble que du fait de la musique, le partage et l’émotion sont tout à fait naturels.

Que faites-vous avant un concert ?

Marco et Simon: Avant le concert, nous nous permettons un peu de détente : quand vous pouvez, vous passez du temps avec des amis qui viennent vous visiter, parfois nous partageons le dîner avec eux et nous nous préparons pour le spectacle bien sûr :)

CARLOS CANTATORE (batterie)

Pendant le concert, est-ce que vous osez improviser ?

Marco: En ce qui concerne nos performances d'improvisation cela n'est pas fourni, nous essayons de donner le meilleur de nos chansons.

Les solos de guitare, violon… sont-ils minutés ?

Marco: Oui, fidèlement reproduits dans les arrangements actuels sur notre album, y compris soi-même.

Vous avez toujours de très beaux costumes. L’apparence est donc importante pour vous ?

Simon: Oui, comme nous l'avons mentionné plus haut : donner de son mieux, même du point de vue de la scène, aussi, cela a toujours été important pour nous visuellement, en fait, depuis des années nous faisons concevoir et fabriquer des costumes par un créateur de costumes talentueux qui nous suit à partir de 2010, elle s’appelle Giulia.

GIULIA SUBBA (violon)

Parfois vous êtes tous en noir, parfois tous en blanc, y a-t-il une raison particulière ?

Simon: Nous comptons sur notre créateur de costumes et elle essaie d'interpréter notre style musical et nos personnages en fonction de leur créativité et nous avons toujours été satisfaits de ses créations, les choix de couleurs ont toujours été liés chacun à un album en particulier.

Marco Strega, vous portez une longue jupe en cuir noir qui vous va très bien, comment avez-vous eu cette idée ? Avez-vous un conseillé pour les costumes de scène ?

Marco: Mon costume est une idée de notre créateur de costumes et je me suis senti à l'aise.

Toujours Marco Strega, pourquoi portez-vous des cornes ? Cela peut avoir un sens plutôt comique, non ?

Marco: Au contraire, pour moi de porter les cornes est une question très grave. Je porte les vêtements de l'esprit vif, sauvage, première force, le roi de la forêt. Un mélange de passion et de l'esprit.

Mais revenons à votre album. Est-ce un concept album ?

Simon: Non, nos albums n’ont pas été construits comme un album concept, les chansons ont chacune leur propre identité, ce qui peut être dit de « A Rose for Egeria », c’est que dans la mesure où les paroles sont presque toutes des petites histoires chacune avec un autre caractère.

De quoi parlez-vous dans vos chansons ?

Simon: On parle des créatures et des personnages liés à la culture et celtique et la mythologie païenne, parfois les sujets de nos histoires sont de pures créations de mon imagination, parfois des créatures proposées par le monde celtique auquel j'attache une histoire particulière. Souvent, je me prends un certain temps : pour moi et mes émotions intérieures.

Qu’est-ce qui différencie MaterDea d’autres groupes qui jouent le même style de musique, avec des costumes aussi ?

Simon: Peut-être que la différence est dans le son particulier que nous avons pu retirer en raison de nos expériences si différentes et complémentaires, Marco et moi venons de deux mondes complètement différents d'un point de vue musical et je ne suis pas une chanteuse de Metal. Mettre ensemble le sont de la guitare et les beaux arrangements de Marco avec ma voix douce a créé un son distinctif.

SATYRICON un autre album de MaterDea, à écouter bien entendu.

MaterDea est-il un groupe qui veut laisser un message ?

Marco: Sûrement notre grand amour pour la nature et l'exaltation de la vie, la positivité et le sourire. Mais peut-être plus le message que nous croyons que notre musique peut laisser les émotions qui viennent enrichir la vie de nos amis qui nous suivent. Combien de fois nous ils nous écrivent, c’est quelque chose qui nous rend très heureux et reconnaissants pour ce que nous pouvons transmettre.

Qu’aimeriez-vous que l’on retienne de « A Rose For Egeria » ?

Simon: Ce fut un moment très important pour MaterDea, la formation était à la fois d'une grande harmonie et la sortie de « A Rose for Egeria » a eu lieu au moment où MaterDea était déjà une réalité importante sur la scène du Metal italien et avec sa sortie, cela nous a donné un coup de pouce, les commentaires ont été très positifs et nous avons obtenu la confirmation que nous étions sur la bonne voie et notre travail avait atteint sa pleine maturité.

Que pouvez-vous dire en deux mots sur :

Le Metal aujourd’hui ?

Ce n'est pas un moment aujourd'hui particulièrement florissante pour le Metal, cependant, il y a toujours de bons résultats.

Le Metal italien ?

Il y quelques places pour lui, mais de bons groupes, si peu vivent dans le moment.

MaterDea ?

Nous sommes heureux de la nouvelle formation et nous sommes en plein mode composition.

Votre plus grand désir ?

Vous entendre dire, ainsi que ceux qui nous suivent et qui nous écrivent que « Pyaneta » est le nouveau chef-d'œuvre de MaterDea

Je vous laisse finir l’interview, dites ce que vous voulez, vous êtes libre.


Simon et Marco: Nous vous remercions pour cette occasion, et un gros câlin à tous ceux qui continuent à nous soutenir!

Ichigo Samuru


jeudi 20 juillet 2017

Que les chansons de Sébastien Polloni sont belles

Sébastien POLLONI


Affiche du concert

Il y a quelque chose dans la voix de Sébastien Polloni qui me touche, sans parler de sa musique. Nous verrons avec lui tout cela plus en détail, pour l’instant je vous laisse lire le titre de « Ton île » l’un des trois extraits que l’on peut entendre sur

http://www.microcultures.fr/fr/project/view/metamorphoses


TON ÎLE

Tangue encore si tu peux
Sois fragile et futile
Attends encore un peu
Pour rejoindre ton île, ton île
Laisse passer l’orage
Et contemple une à une
Les rides qui ravagent
Les reflets de la lune, la lune, la lune

Reste sourde encore au chant des sirènes
Garde encore un peu l’allure d’une reine
Reste sourde encore au chant des sirènes
Garde encore un peu l’allure d’une reine, d’une reine

Tarde encore si tu peux
Même si rien n’arrive
Apprends encore un peu
A désirer la rive, la rive
Laisse partir au loin
Où s’arrache le fil
Les nuées qui se prennent
Aux lumières de la ville, la ville, la ville

Reste sourde encore au chant des sirènes
Garde encore un peu l’allure d’une reine
Reste sourde encore au chant des sirènes
Garde encore un peu l’allure d’une reine, d’une reine, d’une reine



Alors est-ce que l’on peut classer Sébastien Polloni dans la chanson française ? Oui bien entendu. Mais pas dans la variété, nous voilà dans un niveau plus haut. Bien que certains ont dit que Sébastien Polloni devait encore mûrir sa musique. Je ne voix pas en quoi ? Certainement, chaque artiste doit progresser. Mais n’oublions pas que notre auteur compositeur et interprète n’est pas un professionnel. Il doit le devenir. D'ailleurs Sébastien Polloni va sortir son deuxième album. Donc nous le reverrons pour cet événement.

Je n’ai pas à dire grand-chose pour l’instant sur ses chansons, sinon qu’elles sont belles, et que Sébastien nous laisse entendre des paroles qui ne froissent pas. Rien de vulgaire, ou de tendancieux, tout est doux, humble même, je dirai. Une belle écoute, avec un son parfait, une musicalité reposante. Alors je dis Oui à cet album qui va venir. Et je me réjouis de bientôt vous en reparler.

En attendant nous allons faire connaissance avec Sébastien Polloni :

Sébastien Polloni en concert au Tremplin à Beaumont

Bonjour Sébastien Polloni, je suis heureux de vous accueillir sur BAZAR MUSIC. Ici il n’y a aucune censure et vous êtes libre de vous exprimer. J’ai vu que votre projet pour un deuxième album est atteint, vous devez être vraiment content ?


Heureux certes, mais soulagé surtout. Atteindre l'objectif sur Microcultures était essentiel pour sortir ce deuxième opus dans de bonnes conditions.


Sébastien Polloni, parlez-nous un peu de vous. Vous n’êtes pas disons professionnel , c’est bien ça ?


Je suis un semi-professionnel. Je cumule un travail d'enseignant en mathématiques et la musique. J'essaie d'être le plus professionnel possible dans les deux domaines ; dans l'un comme dans l'autre il s'agit de faire de la scène !


Que disent vos personnes proches ? que ce soit en famille ou au travail, de votre désir de devenir professionnel dans la musique ?


A peu près rien... Ils me voient évoluer dans les deux domaines, pour eux j'ai deux vies parallèles, qui parfois se croisent. Ce qui revient le plus fréquemment est la notion d'indépendance que me laisse le fait de ne pas dépendre financièrement de mon projet artistique.


Vous chantez des chansons très belles, très douces et fortes, il n’y a pas de paroles choquantes (enfin sur les trois que j’ai écoutées, d’ailleurs j’ai recopié « Ton île » pour nos lecteurs), est-ce voulu de rester abordable pour le plus grand nombre ?


Je ne pense pas à comment va être accueillie une chanson par le public. J'essaie d'être le plus sincère possible, rien de plus, rien de moins...


Votre voix me touche beaucoup, d’où vient-elle ?


Je ne sais pas d'où elle vient, mais elle en vient naturellement...

Votre musique est aussi très touchante, d’où vient-elle ?


Elle vient sûrement de la digestion de tout ce que j'ai pu écouter... Et soyons francs, elle est très bien mise en valeur par les personnes avec qui je travaille, en particulier Benjamin Tessier en ce moment !


Vous avez déjà sorti un premier album, que pouvez-vous nous dire à son sujet ?


Je peux dire que cet album restera un très bon souvenir, que j'assume encore sans problème la plupart des chansons, même si globalement je le trouve un peu trop lisse.


Le prochain album « Métamorphose(s) », sortira en fin d’année 2017 et début 2018, voulez-vous un peu nous en parler ? (nous nous reverrons lors de sa sortie pour une chronique et une interview si vous êtes d’accord)


Évidemment que je suis d'accord pour une chronique !
Cet album aborde le thème de la métamorphose personnelle et celle plus générale de l'Homme au cours de sa vie. Il sera très différent du premier, cohérent de bout en bout et surprendra sûrement un peu par rapport au premier...


En écrivant cette interview, j’écoute en boucle vos trois morceaux, qui me donnent vraiment les frissons, surtout « Un aller simple ». Pourquoi pensez-vous ?


C'est toujours un honneur de recevoir une telle question !
Même s'il serait bien présomptueux de croire avoir l'explication, je pense que cette chanson est au plus proche de l'os. Je crois qu'elle fait forcément référence à des impressions que chaque auditeur a déjà ressenties, elle questionne simplement, et peut-être efficacement, sur notre finitude et l'infinité de questions que cela provoque.


Vos chansons sont-elles l’expression de ce que vous ressentez en général ?


De ce que je ressens ou voudrais ressentir... De ce que je pense que les autres ressentent…

Il n’y a pas beaucoup de « gaieté », est-ce voulu ou est-ce moi qui écoute mal ?


Je pense que j’ai une mélancolie joyeuse pourtant quand j’écris…


Aimez-vous la scène ?


Oui, j’adore ça. Quoi de plus agréable : des gens prennent du temps pour venir vous voir et vous écouter.. C’est un moment de partage, que ce soit avec le public ou les musiciens.


Le public a-t-il de l’importance pour vous ?


Évidemment !


Les remarques des écoutants ? (je n’aime pas le mot fan)


J’écoute toutes les remarques et je tiens compte de celles qui me semblent le mériter.


Pour qui faites-vous tout cela Sébastien Polloni ?


L’écriture : je fais ça pour moi. Écrire est un acte très égoïste, vaniteux et irresponsable…
La scène : je fais ça à la fois pour partager avec le public et pour me rassurer…


Et pourquoi ?


J’écris parce que j’aime chercher à exprimer de manière simple une pensée plus complexe, parce que les mots des autres me touchent et que j’espère pouvoir faire de même.
Je chante ces mots parce que pour moi c’est le moyen d’expression et de partage le plus agréable.


A quoi pensez-vous lorsque vous écrivez ? A la scène d’abord ?

Je ne pense surtout pas à la scène. J’essaie de ne penser qu’à la meilleure façon d’exprimer des sentiments.


Vous parlez d’Anges dans votre chansons « Les sauteuses à la corde », sont-ce les enfants ?


Au premier degré oui. En cherchant plus loin on peut y entendre nos propres fantômes…


Souvent les artistes parlent des Anges, pourquoi pensez-vous ?


Aucune idée… une version idéalisée et asexuée de l’humain peut-être… ?


Cette lumière étrange, qu’est-ce ? Vous croyez en un haut-delà ?


La lumière est étrange parce qu’inhabituelle, fantasmée, inquiétante, dangereuse peut-être…
Crois-je en un haut-delà… ? Le moi cartésien non, le moi en quête de consolation ne peut pas faire autrement…


Pour votre deuxième album « Métamorphose(s) », une chronique et une interview, c’est d’accord ?


Avec plaisir !


Seriez-vous aussi ok pour une chronique sur votre premier album « Ravines » ?


Idem !


J’aime les titres de vos albums, le fait qu’ils soient courts est-ce une recherche voulue ?


Oui, il faut parfois aller à l’essentiel !


Enfin quelques petites questions :


Celui (ou celle) qui vous a influencé le plus ? :

Alain Bashung


LE chanteur (ou musicien) français ?:


Un seul : impossible… Alain Bashung, Jean-Louis Murat, Dominique A, Bertrand Belin


LA chanteuse (ou musicienne) française ?:


Kerenn Ann (enfin si on peut la cataloguer comme française…)

L’album incontournable ? :

Fantaisie militaire

Ce que vous aimez :

J’aime que les sentiments soient exacerbés !

Ce que vous n’aimez pas :

Les tomates crues…

Votre plus grand désir ?:

Que la route soit longue et impétueuse…


Merci beaucoup pour votre patience, oui, car vous avez dû attendre. Et je vous félicite d’avoir pu réunir la somme nécessaire pour terminer votre projet d’un nouvel album « Métamorphose(s) ». Je vous laisse conclure Sébastien Polloni. Vous êtes libre de dire ce que vous voulez, la page est à vous.


J’aime bien dire merci, parfois on me le reproche même…mais tant pis.
Je crois que je cherche avant tout à partager mes écrits, ma musique, mes doutes… alors quand on prend le temps de se pencher sur moi, je suis reconnaissant.

Merci à vous !


Sébastien Polloni avec deux de ses musiciens, Papillon et Laurent Berthon

A bientôt Sébastien Polloni.
Ichigo Samuru


Crédit photos: Yann Cabello
Lien Facebook: https://www.facebook.com/sebastien.polloni 

lundi 10 juillet 2017

FRANÇOIS STAAL BOBINO SYMPHOROCK




Chers amis, j'ai eu l'immense privilège d'écrire une chronique de François Staal qui sera republiée sur ce blog. Alors j'ai appris à connaître cet artiste. Un grand artiste.

Combien d'entre-nous se plaignent qu'il n'y a plus de grands compositeurs? Et quel est l'idiot qui a écrit que le Rock est mort? le Rock ne meurt pas, surtout quand un talent comme François Staal s'exprime, et c'est du made in France. 

Et attention, c'est du symphorock, et tout de la main du maître qui sait faire chanter la musique. Alors ne laissons pas François Staal en se disant: "Bof, c'est du français, à part Bashung, Gainsbourg, Thiefaine, Murat, il n'y a plus rien qui vaille", ce n'est pas vrai. Allez écouter François Staal et vous serez étonnés, comme je l'ai été. J'avais même honte de ne pas connaître un tel talent.




Il faut vraiment ne pas beaucoup s'intéresser à la musique pour rater François Staal. Alors les amis


NE FAITES PAS LA BÊTISE D'IGNORER UN ARTISTE
COMME
FRANÇOIS STAAL
UN GRAND AUTEUR COMPOSITEUR FRANÇAIS
SI VOUS VOULEZ 
DE 
LA 
QUALITÉ 



mercredi 5 juillet 2017

Marco Zappa... musique sans frontière

MARCO ZAPPA fête ses 50 années de carrière



Marco Zappa… musique sans frontières.


Il y a trente ans, à Vevey, une jolie petite ville au bord du Lac Léman, côté Suisse, dans le magasin Discopanorama qui n’existe peut-être plus, les vinyles de Frank Zappa défilent devant mes yeux à mesure que mes doigts les poussent dans leur bac.

Soudain, je tombe sur un disque qui me surprend : «Allegri ma non troppo »…. du MARCO ZAPPA ENSEMBLE !!!!!!!??????? Je sors avec précaution cet album de sa place où il paraissait m’attendre sereinement afin que je puisse connaître ce musicien hors pair qu’est Marco Zappa. Illico, j’achète la troublante découverte et arrivé chez moi je scrute le mystérieux 33 tours que je tiens dans les mains

.

Jamais je n’avais entendu parler de Marco Zappa. Au dos de la pochette, en bas, je lis un numéro de téléphone. J’appelle. Le téléphone sonne et quelqu’un répond : à l’autre bout de la ligne, une voix chaleureuse, sympathique, accueillante : Marco Zappa. Nous parlons musique un instant, puis il m’invite à venir le voir en concert à Monthey, en Valais.

Le jour venu, je m’y rends avec le batteur de notre groupe. A la fin du concert, un moment agréable où les notes musicales, pas très familières, nous charment sans forcer. Nous sommes ravis. Zappa chante en italien, je ne le comprends pas - mais comme le dit Nicolas Ker : « La voix est un instrument » -, sa voix me touche. Marco Zappa est chaleureux et généreux dans tout son art. La chanson qu’elle soit en italien ( comme Adriano Celentano), en allemand (Udo Lindenberg), en anglais (Bob Dylan), en japonais (Asagi), lorsqu’elle est bien écrite et chantée avec conviction ne peut laisser l’auditeur froid et distant. En tous les cas Marco Zappa a le don de transmettre, de vivre sa musique et ses chansons simplement, humainement.

Après le concert qui était en plein air, nous nous retrouvons sur une terrasse en train de boire une bière. Nous avons passé un instant de partage intéressant et réjouissant.

Marco Zappa, bien qu’il a derrière lui 50 ans de carrière reste un homme simple et ouvert, d’une grande gentillesse. Son dernier album « MarcoZappa & Friends PuntEBarrieR » qui se présente sous forme d’un beau CD avec un livret, ou d’un double vinyle, retrace cette carrière riche. Les morceaux sont rejoués par une dizaine de musiciens de grande qualité dont sa fille Daria au violon ainsi que deux choristes.

Les deux musiciens qui accompagnent le maître et qui forment le MarcoZappaTrio, sont présent Goran Stojadinovic à l’accordéon et au piano électrique et Ilir Kryekurti à la batterie, au conga, aux timbales et aux percussions ethniques. Concernant le fameux MarcoZappaTrio, je ne peux que vous recommander leur Live UnaNuovaForza. 



Cet album est sorti avant l’album dont nous parlons. Le MZT a fait le tour du monde en jouant dans des petites salles et en jamant avec des musiciens locaux. Le Live lui est un concert donné à Lugano le 24 octobre 2014. Il comporte 13 morceaux plus un Bonus Track. Mais revenons à l’album anniversaire.
Il n’y a rien à jeter dans cet album que je pourrais vous raconter morceau par morceau comme je le fais des fois, mais là je ne le ferai pas pour la simple et bonne raison, c’est que la musique de Marco est tellement belle et généreuse, alors quand on a parlé de Marco Zappa, on a parlé de sa musique. Une musique qui plonge ses racines dans le Rock et divers folklores. C’est une musique sans frontière que tous peuvent écouter avec un grand plaisir. L’italien ne gène absolument pas tant elle colle avec sa musique.



PuntEBarrieR” , 18 morceaux inédits sur le thème des Barrières et des Ponts entre les hommes, dans les différentes situations de la vie. Les arrangements et les instruments que j’ai utilisés sont un peut une synthèse des situations musicales que j’ai aimées et expérimentées dans ses années: du blues, au swing, du folk à l’ethnique, du rock’nRoll à la bossa etc…” (Marco Zappa)

Dix huit morceaux qui nous font du bien. Qui nous permettent de partir, de voyager avec ce troubadour des temps moderne qu’est Marco Zappa. Dix huit morceaux, qui nous invitent à connaître mieux l’artiste et c’est ce que nous allons faire maintenant, et pour approfondir un petit peu, nous écouterons aussi Madame.





Ma musique c’est moi même" (Marco Zappa)

Bonjour Marco Zappa, vous fêtez vos 50 ans de carrière. Pourtant vous êtes peu connu en France. C’est l’occasion de vous faire connaître. Un peu par obligation je vais vous poser des questions concernant Frank Zappa, parce qu’on me pose souvent des questions à ce sujet.

Êtes-vous de la même famille de Frank Zappa ?

C’est très difficile de savoir exactement les choses. Je sais que mon grand père me racontait que ma famille était originaire de la Sicile et que après, avant d’arriver en Suisse,  ils sont venus dans la région de Lecco sur le lac de Como. Je sais que Frank venait aussi de la Sicile et c’est possible qu’en ces temps là, les familles étaient très proches, mai concrètement on ne sait rien.

Vous avez commencé presque en même temps, cela ne vous a jamais gêner de porter le nom de Zappa ?

Non, j’ai connu la musique de Frank quand j’étais étudiant a Milan, dans les années 70.
Le seul moment dans lequel cette situation m’a porté un peu de problème, c’est quand j’ai fait mon Premier album “Change” pour EMI, en 1975, et je voulais y donner seulement le nom Zappa (sans Marco) et EMI m’a dit que ça pourrait porter des problèmes avec l’autre Zappa!



Avez-vous eu déjà eu l’idée de reprendre des morceaux de Frank Zappa ?
Non. Nous jouons des musiques différentes: pas dans l’idée, mais dans le sound. En 1970 (après deux albums de Rock synphonique) je cherchais à faire ma musique à contre courant, avec un Cello, une flûte traversière et ma guitare. Pour moi, dans ces années la musique de Frank était trop étrange et pas possible dans les théâtres dans lesquels je jouais.

Moon Zappa, la fille de Frank, m’a dit que Mattia, votre fils, ressemblait à Dweezil, le frère de Moon. Qu’en pensez-vous ?

Ohh… je n’ai jamais pensé a ça, mais ici on voit que le sang est le même!!

Parlons d’autres Zappa :
Et Riccardo Zappa est-il de votre famille ?

Riccardo je le connais bien, on a fait des concerts ensemble il y a quelques années.
Il est un formidable guitariste: avec sa guitare à 12 cordes! Nous sommes de lointains cousins.

Connaissez-vous John Zappa ?

Non (?)

Marco Zappa d’où êtes-vous originaire ?

Mon père, comme j’ai dit, était tessinois emporté de l’Italie, de Meride et ma mère venait de la Suisse allemande, de Zofingen. Elle voulait toujours me parler en suisse allemand, mais je ne voulais jamais et répondais en italien. Le suisse allemand me sert beaucoup aujourd’hui, pour m’expliquer lors de mes concerts dans ces régions.

Pourquoi avez-vous voulu faire de la musique ?

Mon oncle était un pianiste très intéressant. A Noël, ma grand mère jouait de l’harmonium. Ma mère  jouait de l’orgue à l’église et ma tante ma appris les premiers accords de guitare, quand j’étais enfant… J’ai commencé à jouer l’Harmonica a bouche chez les scouts et toute de suite aussi de la guitare. On chantait toujours tous ensemble et j’écoutais les chansons de Celentano que je chantais tout-de- suite. Et puis les Shadows! Les Beatles!!!

Pour qui jouez-vous de la musique ?

Pour moi même, c’est toujours un grand plaisir, mais surtout pour le public que je rencontre toujours et partout dans mes concerts. Ma musique c’est moi même. La musique, pour moi, c’est un donner et un recevoir en même temps. Tu joues bien, quand tu  réussis à créer une symbiose entre les musiciens et le gens qui écoutent et qui te donnent leur visage et leur cœur attentifs: tu les vois dans le théâtre.



Marco Zappa, de combien d’instruments jouez-vous ?

J’en joue et j’en aime vraiment beaucoup; chaque instrument me donne quelque chose de différent. Chaque instrument aide les autres instruments! Un instrument a une âme et représente une culture, un moment, des sensations, des lieux… Mais je réussi à jouer un nouvel instrument seulement si je le comprends, si je réussi à trouver  son secret. Alors j’étudie comment l’utiliser et il devient partie intégrante de mes sensations. Je peux le jouer pour exprimer des sensations particulières que je ne pourrais pas exprimer de la même façon avec un autre. Par exemple, la sitar: je la connaissais depuis les Beatles, dans les années 60, mais je ne l’aimais pas beaucoup,  pour moi c'était à l’époque seulement un ensemble compliqué de cordes. Pendant mon tour en Inde (NewDehli…) j’ai trouvé des mètres qui m’ont montré et expliqué l’instrument. Alors j’en ai acheté un et avec leur aide et aussi des livres sur la technique, maintenant je la joue avec beaucoup de plaisir!






" Un instrument a une âme et représente une culture, un moment, des sensations, des lieux…" (Marco Zappa)

La guitare est-elle quand même votre instrument principal ?

Oui et elle est le maître aussi pour pouvoir jouer des autres instruments à cordes complètement  différents. Mais il faut dire que ce que j’apprends sur un autre instrument, apporte après encore quelque chose de nouveau sur la guitare. J’avais appris aussi la flûte et grâce à elle j’ai pu étudier les clarinettes que j’ai trouvé en Albanie… Quand j’avais 6 ans j’avais étudié (pour faire plaisir à ma maman qui aimait la musique classique) le piano. Aujourd’hui, je joue mon vieux Hammond ecc…

Parlez-nous de votre premier groupe.

Oui, c’étaient les Teenagers, avec lesquels j’ai sorti mon premier 45 tours “Complication” en  1967. C’étaient les années 60, quand ce genre de musique rock-blues commençait à prendre pied. Et c’était tout nouveau et vierge! J’ai des souvenirs très beaux sur la spontanéité et sur le grand besoin d’apprendre: ce que j’ai encore aussi aujourd’hui!




Pourquoi avez-vous continué sous votre nom ?

On commence toujours à former une groupe avec les amis qui, l’un après l’autre, décident de prendre des autres chemins  ou de ne plus faire de la musique. Et tu a quelque chose que tu veux exprimer, tu veux trouver une voie personnelle dans laquelle tu peux dire et écrire tes idées… C’est automatique: lentement le nom est le tien et ta musique c’est toi et personne d’autre.

Pourquoi le choix de chanter en italien ? Ne pensez-vous pas que l’anglais vous aurait encore ouvert plus de portes ?

Oui, j’ai enregistré les deux premiers LP en anglais, parce que, en ces temps là, l’anglais était la  langue de la musique la plus en vogue et commerciale. Aussi EMI voulait absolument que ma musique soit en anglais. Les premiers deux albums représentaient  pour moi la possibilité de montrer à moi même et aussi aux autres, ce que j’avais appris de l’Angleterre et de la musque américaine de l’époque, mais il y avait rien ou très peu de moi même, c’était une copie de ce que d’autres faisaient. On pense toujours ouvrir les portes du succès avec quelque chose de commercial et très proche de ce qu’on écoute toujours à la radio. Les jeunes groupes d’aujourd’hui le font aussi!
Le choix de l’italien en 1979, c’était avoir compris l’importance de pouvoir dire des choses que les gens comprennent dans ta culture et dans ta langue. Je crois que chaque artiste devrait être reconnaissable pour son temps, par son lieu, par sa culture. Ça dépend aussi des lieux dans lesquelles tu fais tes concerts: j’ai, dès 1979, choisi les petits théâtres dans lesquelles le public veut comprendre des histoires authentiques dans ta langue et comprendre ta culture. J’ai toujours dit que dans chaque art il faudrait sentir le parfum de la terre et de la culture de l’auteur. Naturellement, quand je joue dans un pays avec une autre langue, je cherche à expliquer tous les textes dans la langue du pays (ou en anglais). Il faut toujours créer un lien avec le public.



"...dans chaque art il faudrait sentir le parfum de la terre et de la culture de l’auteur." (Marco Zappa)

Est-il facile d’être musicien en Suisse ?

Non, c’est très difficile, parce qu’il y 4 langues et cultures très différentes. Mais si tu réussis à porter ta musique dans les endroits justes, ou le public t’écoute et  comprend ton message, comme les théâtres, alors on te connait pour ce que tu es. Mais il faut être authentique et personnel. Il ne faut pas imiter, il faut être soi même. Il faut aussi, en Suisse, trouver ta voie et ton style!
La difficulté est donnée du fait que le temps passe et change aussi les personnes, les directeurs des théâtres, le public. Il faut toujours arriver avec quelque chose de neuf et de classe. Autrement, si tu n’a plus quelque chose à dire, si tu n’a plus la force de travailler, d’étudier, de chercher une amélioration… tu es fini.

Parlez-nous de votre style musical et que racontez-vous dans vos chansons ?

Mes chansons parlent de la vie, de ma vie, de la vie du monde, des rapports avec tous ceux que je rencontre et qui me donnent la possibilité de dire quelque chose qui me touche et qui pourrait toucher  tous ceux qui ont une sensibilité et une profondeur de pensées. Chaque Album correspond à un moment de ma vie. Et c’est très important: chaque œuvre doit être mise dans le moment et le temps historique dans lesquelles elle est née. Aussi les instruments et mes arrangements sont dans cette ligne: ils doivent être le vêtement parfait pour le thème traité et pour l’histoire que je raconte.
Mes chansons sont comme un livre qu’il faudrait lire attentivement et chaque morceau de chaque album est lié aux autres par un fil rouge: comme les chapitres d’un livre.
Et dans les concerts dans les théâtres tout ça passe des musiciens au public et revient tout de suite aux musiciens: c’est la magie du spectacle live dans le juste endroit.



"Mes chansons sont comme un livre qu’il faudrait lire attentivement" (Marco Zappa)

Pourquoi cette recherche de folklores étrangers ?

Chaque peuple et chaque culture, dans tous les moments historiques, ont leur propre musique qui  correspond aux goût et à l’histoire des gens du lieu. Pendant toutes les tournées dans le monde, (Inde, Sudafrique, Pérou, Turkie, Albanie, USA, Italie, Norvège, Espagne…) j’ai cherché de connaitre les gens du pays et naturellement je entre en contact avec les musiciens du lieu et on fait de la musique ensemble: on se connait dans une autre façon, on parle toujours un langue qui nous permet de nous confronter et te nous partager nos secrets, nos façons de vivre, de résoudre nos problèmes…
Et la musique nous donne toutes ces possibilités. Quand j’ai la fortune de connaitre aussi des nouveaux instruments qui sont typiques de cette culture et quand je trouve quelq’un qui me donne les premières leçons pour connaitre ses secrets, alors c’est le moment de commencer à étudier et à apporter ces nouvelles sonorités dans ma musique.

Vous donnez des concerts avec diverses sortes de formations, pouvez-vous nous les présenter?

Oui! Pour cet anniversaire du 50ème de la sortie de mon premier 45 tours “Complication”, nous  avons travaillé sur 3 Programmes de concert:
·  PuntEBarrieR” (Dans les théâtres) (Nouveau CD et double LP-Vinile)
18 morceaux inédits sur le thème des Barrières et des Ponts entre les hommes, dans les différentes situations de la vie. Les arrangements et les instruments que j’ai utilisés sont un peut une synthèse des situations musicales que j’ai aimées et expérimentées dans ses années: du blues, au swing, du folk à l’ethnique, du rock’n'Roll à la bossa etc… de mon vieux Hammond avec son Leslie, à la clarinette, du Bouzouki au luth, de la Harpe, au cifteli albanais…

·  BackToThe’60” (dans les Pubs, comme une fois!)
Un programme qui reprends le répertoire que je jouais il ya 50 ans (Celentano, Beatles, Kinks…) avec mon Trio (Guitare, bass et batterie).

·  YesterdayBeatlesToday” (Dans les Festivals “BeatlesDays Brescia, Bellinzona, Liverpool…) Un programme complètement dédié à la musique des Beatles (Trio plus différents hôtes).




Marco Zappa combien avez-vous sorti d’albums ?

J’ai travaillé beaucoup et avec beaucoup de musiciens durant ces 50 ans. J’ai sorti 40 Albums.
Tu peux les trouver tous sur  marcozappa.ch (1)
Chaque oeuvre est monographique et tous les Songs de chaque disque traitent un thème précis et  sont pensés et organisés dans la structure du programme pour former un concert cohérent et concret.
 
Le dernier "PuntEBarrier" est une petite merveille, pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

Je crois qu’il faut l’écouter et comprendre les textes: Encore mieux si on l’écoute live pendant  un concert. Là explique toujours ce qui m’a porté à écrire le morceau et toujours d’une façon un peux ironique, avant tout j’ironise moi-même!!
Après 50 ans de tournées et de compositions, maintenant je dis ce que je pense d’une façon plus directe. Même les thèmes traités sont très actuels et je veux toujours qu’on réussisse à voir dans toutes les situations le verre à demi plein.
Sur ma home page (marcozappa.ch) vous trouvez le livret du CD avec toute les explications de chaque chanson.
 
Lorsque vous composez, le faites vous en vue de la scène ?

Oui, ma musique est pensée globalement: le texte, la melodie, l’armonie, le rythme et le choix  des instruments pour l’arrangement sont une seule chose. Peut-être pas tout de suite, mais sûrement au moment du choix des morceaux à mettre ensemble sur un CD et pour un spectacle.
Je travaille jusqu’au moment dans lequel tu sens que tu as trouvé un équilibre entre toutes ces composentes
La scène est le lieu ou tout doit fonctionner avec un équilibre sonore et conceptuel: la magie du spectacle live c’est ça: reproduire chaque fois ta musique étant fidèle à ce qu’on a préparé.
Tout ça en laissant toujours beaucoup d’éspace aux moments d’improvisation qui donnent à chaque concert et à nous-mêmes quelque chose d’unique.

Pourriez-vous vous passer de la scène ?

La scène c’est tout pour moi, aussi le CD sert à nous procurer les concerts.
Notre grand travail comprends aussi toute l’organisation des tournées!






"La musique vit dans chaque spectacle” (Marco Zappa)

Comment êtes vous avant, pendant et après un concert ?

Même si nous avons travaillé beaucoup sur un programme, je suis toujours très nerveux avant le  spectacle, parce-qu’on ne sait jamais comment notre musique touchera le public. Je contrôle aussi les aspects techniques du spectacle et chaque salle est acoustiquement différente et nous voudrions toujours reproduire fidèlement les sons des instruments acoustiques avec lesquels nous jouons.
Seulement après un ou deux morceaux du concert tu comprends comment ça va. Et là on devient plus calme et on jouit du spectacle.
 
J’ai vu une photo où vous dansez avec une dame âgée, c’était lors d’une concert dans une maison de retraite ?

Oui, on était sûr l’île de Ikaria en Grèce et nous avions fait un tour de concerts sur l'île, sur les places des villages au bord de la mère,  pour trouver de l’argent à donner à une maison de retraite qui devait fermer, parce-que il n’y avait plus assez d’argent.
Le dernier concert du tour été dans cette maison, avec toutes les personnes âgées qui dansaient avec notre musique et c’était fabuleux de voir le plaisir que notre musique a porté a ces pauvres gens et à la fin du concert j’ai aussi… dansé!!

 
Vous acceptez de jouer partout ?

J’aime jouer partout ou il y a l’envie d’écouter ma musique et mes textes. Et je préfère jouer dans les petites salles ou je peux voir le visage du public et voir les  réactions à ce que nous disons et jouons. C’est un donner et un recevoir réciproque.
Je n’aime absolument pas jouer ou le gens s’en foutent et qui n’écoutent pas.



J’aime jouer partout ou il y a l’envie d’écouter ma musique et mes textes” (Marco Zappa)
 
Vous avez déjà fait le tours du monde avec le Marco Zappa Trio, pouvez-vous nous dire quelques anecdotes qui vous ont marqué?

Ohhh! Il y en a tellement que c’est difficile d’en trouver une plus intéressante qu’une autre.
Ce que je me souviens toujours avec plus de plaisir, ce sont les rencontres musicales avec d’autres  musiciens des pays dans lesquelles j’ai joué.
Je joue ma musique et elle est toujours différente selon les situations, parce que chaque musicien donne du sien, de sa culture, de sa façon de jouer. Et c’est de même est pour moi quand je joue un morceau d’un autre musicien dans un autre pays, je joue complètement avec des nouveaux inputs et j’apprends de nouveaux échelons, des nouvelles façons d' interpréter.
Toutes ces expériences se fondent après aussi dans mes nouvelles compositions. Je crois que pour s’améliorer toujours, il faut assimiler tous les grands et petites trucs et finesses de chaque musicien que tu rencontres et les rendre en quelque chose qui t’appartient, créer une nouvelle synthèse qui te fait faire un pas avant.

Quels sont les pays où vous vous produisez le plus ?

Je vais jouer là où on me cherche: partout.
Un temps c’était plutôt en Suisse, maintenant mes voyages me portent un peu partout.
Et ça me plait beaucoup: j’aime lier les voyages et les concerts, les concerts et les voyages.
Quand c’est possible, Elena (Anele) et moi restons quelque jours en plus dans le pays, pour le connaitre  mieux et rester avec les amis musiciens et non du lieu. Pour trouver les instruments typiques et apprendre comment en jouer.





Vous vous êtes déjà présenté pour le Concours Eurovision de la Chanson (à Vevey, il me semble), pourquoi ?

Oui, en 1991.
Naturellement ma musique n’est pas une musique de Festival de ce type.
Mais en 1991 j’avais un très grand projet musical avec un grand orchestre et on avait tenu un important concert dans un grande Tente-Botta dans les Châteaux de Bellinzone, pour les fètes du  700ème anniversaire de la fondation de la Suisse.
Un m’a demandé de participer aussi au Festival Eurovision. J’ai accepté, mais avec un morceau qui correspondait à ma façon de chanter. Je me suis produit avec mes deux enfants: Daria au Violon et Mattia au Cello. C’est une éxperience que je ne ferais plus jamais!!



Vous êtes quelqu’un de très abordable, c’est important pour vous ?

Oui, j’aime les gens.
Des fois, par contre mon caractère est aussi très sérieux et peut-être on pense que je le suis trop.
Je demande toujours beaucoup de moi même et aussi des autres. Et ça te porte des fois à devoir vivre  des rôles sociaux difficiles. Aussi dans les répétitions et avant les concerts, je suis très sévère.

Vous participer régulièrement à des Beatles Tributes, pour quelle raison ?

Je suis né musicalement dans les années ’60, avec les chansons de Celentano avant et tout de  suite avec les Beatles. Les Beatles m’ont appris beaucoup de choses, comme arranger (George Martin), comme être indépendant musicalement. Si on pense à Elvis… tout ces chanteurs solistes avaient besoin d’un compositeur, d’un auteur, des musiciens dans l’orchestre etc… Les Beatles on porté une nouvelle façon de se produire: il faisaient tout ensemble et de manière autonome.
Pendant ces 50 ans de musique je n’ai jamais oublié cette leçon: et aussi l’envie de porter quelque chose de nouveau dans chaque nouveau CD.
Dans ces 50 ans j’ai développé une façon personnelle d’interpréter la musique des Beatles, je suis toujours resté fidèle à leur style, mais j’ai emporté une façon personnelle d’interpréter leur musique. Et pour ça j’ai été invité partout aux Beatles Festivals, de l’Italie, à Liverpool (7 fois), en Allemagne, aux USA …
J’ai dédié aux Beatles un Double Album “YesterdayBeatlesToday” et un CD “TributeToGeorgeHarrision” que j’ai présenté aussi à Liverpool, pendant les “BeatleWeek”.
Nous sommes invités à ce Festival encore cette année.
Je joue la musique des Beatles comme si elle était la mienne.
 
Comment est perçu Marco Zappa en Suisse ?

Ça c’est difficile à moi de le dire. Je sais qu’en Suisse j’ai toutes les années une longe tournée  dans les Théâtres et que mon publique m’aime beaucoup.
Naturellement, comme j’ai déjà dit, les personnes changent, et il faut toujours présenter quelque chose de nouveau, pour qu’on ne t’oublie pas. Mais je ne veux pas vivre sur le passé, sur ce que j’ai fait: nous sommes toujours en tournée avec du materiel Nouveau.



...il faut toujours présenter quelque chose de nouveau, pour qu’on ne t’oublie pas” (Marco Zappa)

Vous êtes aussi producteur, produisez-vous d’autres artistes ?

Je l’ai fait dans le passé, mais maintenant je préfère travailler plutôt sur mes projets.
J’ai toujours pensé qu’il faut être libre et indépendant.
C’est un parcours plus difficile, mais tu sais que tu dépends seulement de toi: c’est toi qui peux  et qui dois décider quoi faire et quoi ne pas faire. Maintenant on travaille très bien avec ma nouvelle épouse Elena (Anele) et nous travaillons ensemble sur la production complète de nos œuvres.
C’est plus difficile, mais tu es libre!
Nous aimons contrôler notre produit musical: de l’idée jusqu’au CD fini. C’est comme pour un peintre: lui aussi fait son oeuvre tout seul!!! Les sujets, les fonds, les couleurs…
 
Dans le domaine de la musique, qui est pour vous l’artiste le plus intéressant en Suisse  ?

Aujourd’hui, aussi en Suisse, il y a beaucoup de musiciens de qualité, mais le problème est que presque  tous font ce que font aussi les autres, même ceux qui sont les plus connus!
Chercher un propre style c’est la chose la plus difficile et qui te porte seulement lentement à te faire apprécier.
Dans les années ’80 j’avais joué au Jazz Festival de Montreux, le même soir que Andreas Vollenweider. Lui a fait vraiment quelque chose de personnel et je l'apprécie beaucoup.
Une autre groupe des années ’60 qui déjà à l’époque était très fort, sont les Sauterelles qui encore aujourd’hui, ils font des concerts d’une grande qualité, même s’il ne jouent pas seulement leur propre musique.


 
Vous avez rencontré dernièrement François Staal. Cette rencontre a-t-elle été fructueuse ? Avez-vous des projets ensemble ?
Oui, cette rencontre, (grâce a toi!) a été très intéressante. Nous nous sommes rencontrés à Paris,  sur la péniche de François, sur la Seine.
On a parlé de notre musique, des difficultés qu’un auteur-chanteur comme nous rencontre pour organiser des tournées… et on a vu que nous sommes dans le même bateau: Suisse et France sont très proches.
Nous aimerions faire quelque chose ensemble: une nouvelle chanson, une tournée, des concerts à Paris, en France et en Suisse, mais pour le moment nous n’avons pas encore de choses concrètes en vue.
 
Vous désirez faire une tournée en France ?

Oh oui!
J’ai joué très peu en France et je suis sûr que notre musique et les thèmes de nos chansons  pourraient trouver un public très intéressant et intéressé.
 
Avez-vous quelques mots à dire au français qui vont lire cet article ?

Oui volontiers!
Je m’adresse à tous ces qui ont réussi a lire cette interview jusqu’à la fin: Tu es le public  juste pour nos concerts! J’espère te rencontrer dans un concert live en France!!
 
En deux mots dites-nous quelque chose sur :

Daria Zappa : Daria est ma fille et me ressemble beaucoup dans le caractère et dans la facon de jouer  et te vivre. On joue ensemble quand le temps nous le permet. Elle à été hôte aussi dans mon nouvel album.
Elle est un grande soliste de violon et est appréciée soit pour le classique soit pour son style en improvisation.
 
Mattia Zappa : Mattia est mon fils violoncelliste, grand professionel et sérieux musicien.
Il travaille aussi avec beaucoup de projets pas seulement classiques, mais aussi Jazz et musique contémporaine.
Avec Daria et Mattia on a joué pendant presque 10 ans en tournée en Trio. Aujourd’hui ils sont tellement pris par leur travail dans les orchestres, dans les groupes de chambre et comme solistes dans le monde entier, on ne peut presque plus jouer ensemble.
 
Goran Stojadinovic : Goran est le musicien de Serbie avec lequel je joue depuis 3 ans. Avec  lui j’ai eu la possibilité de comprendre et d’apprendre beaucoup de façons de jouer typiques des Balkans. Il joue un accordéon digital avec lequel il peut jouer avec une main la partie contre basse et avec l’autre d’autres instruments, comme l’accordéon, le piano, le Hammond etc…
 
llir Kriekurti : Je l’ai connu à Tirana pendant une Tournée en Albanie. Pour cette occasion il jouait de la batterie avec moi. Je joue avec Ilir depuis 5 ans et avec lui j’ai une coordination technique,  musicale et psychologique très grande. On se comprend toute de suite sur scène et on peut improviser avec grande facilité et plaisir.

Je vous laisse conclure l’interview :

Je peux seulement te remercier pour cette occasion que tu m’as donnée, de me connaitre mieux et  de parler de ma musique et de ma vie… en français!



Merci Marco Zappa pour votre gentillesse et votre amour de la musique de qualité. En effet vous découvrir, album après album est un voyage d’une telle richesse. Pour terminer, ou plutôt pour compléter cette interview il me semblait bon d’interviewer votre épouse Anele, son nom de scène on pourrait dire :

Bonjour Anele Zappa d’où êtes-vous originaire ?

Bonjour Ichigo, je viens de Tirana en Albanie, mais pendant beaucoup de temps j’ai vécu a Pogradec, une très belle petite ville au bord du Lac de Ohrit.

Comment vivez vous le fait d’être l’épouse d’un musicien tel que Marco Zappa ?

C’est complètement un autre monde que je ne connaissais pas avant. J’ai toujours aimé écouter de la musique, mais maintenant j’ai compris tout le grand travail qui est derrière, avant que la musique arrive à l’oreille du public et jusque au moment où les gens puissent l’aimer.
Ce n’est pas une vie facile, mais je l’aime beaucoup.

Comment trouvez-vous la musique de Marco ?

La musique de Marco est très particulière. Chaque chanson est une histoire, une histoire de la vie de Marco ou de quelqu’un qui est ou a été près de lui. Chaque texte et chaque musique sont liés à des lieux, à des moments, à des situations qu’il a vécus et qui peuvent dire quelque chose à ceux qui les écoutent avec sensibilité.
La musique de Marco représente un message, une réflexion sur la vie et sur l’homme, avec ses amours, ses amitiés, ses problèmes, qu’il faut résoudre, pour vivre mieux.
Les chansons de Marco sont un livre à lire et à goûter.

Donnez-vous des conseils à Marco pour sa musique ?

Oui, on discute toujours beaucoup ensemble, mais mes conseils ne sont pas ceux d’une professionnelle, mais d’une personne qui écoute très bien et que dit sincèrement ses impressions.



Jouez-vous d’un instrument ?

Non, je ne joue aucun instrument, mais je chante toujours toutes les chansons de mon pays et naturellement aussi toutes celles de Marco, mais seulement quand je suis sur une chaise, pendant le concert et là je suis toujours présente.

Lorsque Marco est sur scène, quel effet cela vous-fait-il ?

Quand Marco est sur scène, je suis toujours très concentrée sur lui, et les émotions qui m’accompagnent son très fortes. Il y a toujours un fil direct que nous lie pendant le show.
Je comprends chaque émotion et chaque problème que vit Marco dans ces moments.
Et après chaque concert on discute, critique sur la performance, pour améliorer le spectacle.

Autrement qu’aimez-vous comme musique ?

Parce-que j’aime beaucoup danser, j’aime toute les musiques qui me donnent des émotions rythmiques, mais ça dépend du moment et comme je me sens.
La musique populaire de l’Albanie me prends toujours et quand je peux, je fais danser aussi Marco (qui ne danse jamais!).

A part la musique quels sont vos centres d’intérêts ?

Ma profession est celle de Professeur de mathématiques au lycée. J’ai travaillé pendant trente ans en Albanie. Mais j’aime beaucoup aider les autres. J’ai travaillé et voyagé longtemps pour les droits des femmes, contre la violence et dans beaucoup de projets pour les enfants pauvres et en difficulté dans mon pays.
J’aime beaucoup voyager, connaître des autres cultures et pays et c’est ce que j’ai la possibilité de faire maintenant aussi avec Marco et ses tournées.

Une tournée en France vous intéresserait-elle ?

Bien sûr! Avec plaisir!
Et j’espère d’y pouvoir prochainement venir pour des concerts, avec Marco.

Avez-vous apprécié votre séjour à Paris ?

Beaucoup!
J’avais été dans autres régions de la France, mais jamais à Paris.
Paris était dans mes rêves et je suis très heureuse d’y être allée avec Marco.
C’est une ville fantastique, pleine de cultures, d’humanité et de monde!
Mais nous y étions pour trop peux de jours. Nous voudrions y retourner le plus tôt possible.

Je vous laisse conclure ce petit interview par quelques mots : dites ce que vous voulez, vous êtes libre.

C’est la première interview que je donne dans ce nouveau rôle.
Je voyage avec plaisir et amour dans ce nouveau voyage avec Marco qui me donne une nouvelle vie.
Je te remercie beaucoup pour cette possibilité de parler de ma nouvelle vie avec Marco et j’espère de pouvoir commencer une belle et profonde collaboration Ticino-France grâce à toi.

Merci Anele et Marco, ce fut un vrai plaisir d’en apprendre un peu plus et pour nos lecteur de vous découvrir. En fait, chers lecteurs, j’espère que vous avez apprécié de rencontrer, en lisant ces quelques lignes, un grand musicien entouré d’une épouse adorable.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur Marco Zappa, sur ses 50 années de carrière. Imaginez, sans aucun potentiel commercial, pour citer celui qui est peut-être de sa famille. 50 ans à sillonner tous les pays ouverts à la musique. 50 ans de carrière intense et riche. L’album PuntEBarrieR est une bonne entrée en matière, sans aucun doute, et ensuite le fameux Live Una Nuova Forza. Ne vous gênez pas de vous mettre à l’écoute du tessinois universel, il vous rendra joyeux pour un instant, un pur moment de détente musicale de qualité made in Zappa.



(1) www.marcozappa.ch/


Ichigo Samuru

L'esprit Metal

Il y a un an, la décision d'écouter du Metal fût prise. Mais voilà par où commencer. Je connaissai le  Hard Rock, le Heavy Metal, mais c...