Amphetamin
c’est…
Amphetamin
c’est une histoire inconfortable.
Amphetamin
c’est une mystérieuse ombre.
Amphetamin
c’est une découverte mémorable.
Amphetamin
c’est une beauté sombre.
« A
FLOOD OF STRANGE SENSATIONS » c’est le titre de l’album.
Mes
amis, je vais entrer dans la musique d’Amphetamin pour entendre et
voir. Avec mes pauvres mots, je vous décrirai le son, l’ambiance
de cet album à la pochette magnifique.
La
pochette d’abord. Elle est d’une beauté sombre. Cette beauté
sombre qui ne nous quittera pas, nous prépare déjà à une écoute
attentive et impatiente. Nous allons échanger quelques mots avec
Sebastian pour nous préparer à entrer dans les couloirs étranges
et sombres de « A Flood of Strange Sensations ».
Ichigo
Samuru : La pochette de l’album est très belle. Qui l’a
faite ? Et concevez-vous la pochette et la musique comme un
tout ?
Sebastian :
Je fais moi même mes pochettes et mes artworks depuis le début
(comme le mixage et le mastering), celui-ci n'a pas dérogé à la
règle.
En fait je voulais représenter ce côté brut propre à l'album mais aussi y intégrer une certaine sensibilité et un sens (en référence aux textes) en y ajoutant une silhouette, un visage de profil, celui d'une personne qui vit un peu dans sa tête en permanence, se détruit et se reconstruit en permanence tout en se réconfortant dans son art.
Oui, un album pour moi est un tout, j'apporte une importance particulière à la pochette et à l'homogénéité du son, la cohérence de l'ensemble en fait un bel objet et une belle concrétisation lorsqu'on a enfin la "chance" de l'avoir entre nos mains après des heures et des heures de travail. C'est ce qui donne une identité à chaque production, et cela peut même également attirer de nouveaux auditeurs si l'esthétisme leur évoque quelque chose.
Et puis bien sûr, pour les personnes qui me suivent, je pense donc que l'attente en est récompensée !.
En fait je voulais représenter ce côté brut propre à l'album mais aussi y intégrer une certaine sensibilité et un sens (en référence aux textes) en y ajoutant une silhouette, un visage de profil, celui d'une personne qui vit un peu dans sa tête en permanence, se détruit et se reconstruit en permanence tout en se réconfortant dans son art.
Oui, un album pour moi est un tout, j'apporte une importance particulière à la pochette et à l'homogénéité du son, la cohérence de l'ensemble en fait un bel objet et une belle concrétisation lorsqu'on a enfin la "chance" de l'avoir entre nos mains après des heures et des heures de travail. C'est ce qui donne une identité à chaque production, et cela peut même également attirer de nouveaux auditeurs si l'esthétisme leur évoque quelque chose.
Et puis bien sûr, pour les personnes qui me suivent, je pense donc que l'attente en est récompensée !.
I.
S. :
Comment
définissez vous votre musique ?
Sebastian : J'appelle ma musique du Post-Prog' car je mélange beaucoup ces deux genres qui sont le Post-Rock et le Rock Progressif, c'est une appellation récente qui catégorise les groupes qualifiés de "modernes" du rock progressif.
A vrai dire, c'est celui qui je pense me définit le mieux, ce n'est jamais facile de se ranger dans une case car on est inspiré par tellement de choses... Pour ma part, je pioche d'ailleurs pas mal également dans la Cold wave et le Shoegaze.
Si je devais la décrire avec des mots, je dirais que c'est de la musique très axée sur les ambiances avec des touches assez mélancoliques et parfois sombres.
I.S. : Sebastian, de quoi parlez-vous dans vos chansons ?
Sebastian : Je parle de beaucoup de choses dans cet album, il y a tout d'abord pas mal de rage car j'avais beaucoup de sentiments / ressentis à extérioriser, elle est parfois transformée en mélancolie lorsque le désespoir / l'impuissance prend le dessus sur la rage.
Il parle de relations humaines, du comportement humain envers son environnement ou envers lui même, chaque texte est écrit de manière à ce que chaque personne puisse l'interpréter à sa manière et donc se l'approprier avec ses propres images et idées.
La musique reflète bien les textes en mon sens car elle est plus brut, déroutante de par ses détours sans fin mais aussi plus rentre dedans parfois lorsque la haine prend le dessus ou à l'inverse plus douce quand la haine se transforme en mélancolie.
Dès
que vous écoutez « A Flood of Strange Sensations » vous
voilà en présence d’une âme tourmentée. Mais « Devotion »
est un beau tourment. La musique et la voix exceptionnelle de
Sebastian nous ravissent. Le son est propre, la musique scintille
d’effets sombres et… ravissants. La guitare a une place non
négligeable. Soudain la musique démarre, voix légèrement saturée.
Amphetamin nous montre sa dévotion torturée jusqu’à une fin.
Nous
voilà dans un Rock plus dur avec « The threshold ».
Amphetamin se montre plus agressif, d’une agressivité poétique
qui sied à la personnalité de Sebastian. Le calme revient dans un
passage sublime, toujours dominé par la voix de Sebastian qui laisse
ensuite exprimer sa guitare et le Rock musclé refait surface avec
des sons de guitare forts surprenant. Pas de monotonie. Le voyage
s’avère passionnément sombre mais succulent. Loin de la
médiocrité, Amphetamin varie sa chanson. Elle est bien écrite par
un musicien vrai.
L’orgue
vous accueille dans « Once upon a tree », puis la
batterie avec ses cymbales à la juste place, préparent la voix
étrangement changeante de Sebastian. Nous sommes captivés, apaisés
un instant. Le son clair et un peu agressif de la guitare sublime le
tout. A quoi s’attendre avec Amphetamin ? à un passage très
différent qui introduit un bien juste solo de guitare. Et la musique
repart de plus belle. Une aventure musicale, une ambiance géniale
qui vous surprennent jusqu’à cet instant très lourd, très Rock
sombre, à l’appel de… l’orgue revient vite et apaise.
L’ambiance
du début de « Stranger on an island » nous fait penser à
l’Orient. C’est un peu tout le morceau qui tire entre cet Orient
mystérieux et une Angleterre (?) de souffrance, de légèreté aussi
dans le son de la guitare. Fausse légèreté à vrai dire,
répétition avec la voix de Sebastian comme lancinante. Et la basse
nous ramène dans la circulation des notes… la pèche arrive,
l’attaque. Une attaque bienvenue. Que de richesses ! Nous
revoilà vers l’Orient, c’est la fin du morceau.
« Endless
nights », un son mécanique, une voix chaude, le fond presque
classique, pas de basse qui ronfle et le rythme s’arrête… pour
planer un instant. Instant qui annonce une montée en puissance. La
musique d’Amphetamin stoppe net… et la montée soudaine en
puissance nous ravit. La voix de Sebastian est absolument magnifique.
Le tout est splendide, accrocheur, pas banal, un festival de beauté
mélodique et forte, puis, arrêt sur guitare. Un moment de calme
mélodie douce et puissante.
Petite
boîte à musique tu nous accueilles dans « The haunted one »,
dans les sons ténébreux d’Amphetamin, où la guitare prime comme
une menace et cela ne peut attendre : la puissance est là. Voix
de tête et forte guitare. Imaginez : un goût de Metal, mais
non, nous revoilà dans les sons prestigieux d’Amphetamin, avec un
chant précis. La batterie rappelle qu’elle est là, dans le monde
d’Amphetamin. On repasse à un son Metal et Rock, Rock/Metal
dirons-nous, toujours porté, supporté par la voix exceptionnelle de
Sebastian. Nous pouvons nous demander qui supporte qui tant la
musique et la voix sont inséparables, pas de discordance, c’est
parfait. Ah mes amis ! Ça envoie, je vous le promets. Chez
Amphetamin nous allons de surprise en surprise, voyez le son Rock qui
suit et la voix qui vous captive. Voyez Amphetamin vivre, plongé
dans sa réflexion musicale et verbale… un chant sur son sonore qui
revient à un rythme soutenu. Voyez ce Rock. On ne peut pas voir la
musique ? Avec ce morceau, oui. La basse nous dit au revoir.
Voilà
une entrée en matière pour « Neverland » tout à fait
dans l’esprit de ce que nous venons d’entendre jusqu’ici. La
voix de tête de Sebastian est très belle. Le volume monte :
cette force d’Amphetamin. Un cri, un chant puissant, sur un rythme
presque étourdissant pour arriver dans un Rock assez dur. Le rythme
est presque émouvant. Etrange moment de puissance et de douceur qui
aboutit dans un passage très Prog. Très Prog… gros son. Sur scène
cela doit faire de l’effet. Amphetamin nous habitue à des
changements de rythme, jusqu’à la fin.
Le
ton est donné avec « Favourite doll ». La basse a son
rôle prononcé. Sebastian chante en voix de tête. La guitare
s’amuse presque, quand la musique prend une autre teinte. Une
teinte plus musclée. Nous sommes propulsés, déroutés, admiratifs.
Amphetamin a un tel potentiel, il le démontre ici et c’est
vraiment vibrant : basse saturée et xylophone. Sebastian
démarre un solo de guitare. Un solo appliqué mais qui nous
transporte, c’est bon, c’est bien, vas-y Sebastian… oh !
Trop court. La chanson reprend, le rythme soutenu, aucune faiblesse.
Gros son surprenant, ah quelle belle surprise ! Cela termine le
morceau d’une belle manière, un morceau trop court, trop beau. On
n’en demande toujours trop.
Batterie,
basse, le cadre est bien posé pour « Thoughts in the waters ».
La guitare s’infiltre, ainsi que les synthés. Il ne nous reste
qu’à découvrir. Nous sommes invités à l’écoute de la voix de
Sebastian : grave pour cette entrée, suivie d’une attaque un
peu plus ferme et la voix de tête qui raisonne, laissant la place à
sa guitare : petit air mélodique de toute beauté sombre. La
chanson s’élève, la rythmique assure et la guitare envoie :
ça déménage. Un vrai plaisir. On ne peut pas s’attendre à
beaucoup mieux, quand, d’un coup, le son de la guitare donne une
couleur plus… ah zut ! Le morceau est déjà terminé.
Quand je vous disais que « c’est trop court ».
Amphetamin c’est la beauté sombre.
Tiens
du John Cage ? Mais non c’est « Ghostly place »,
d’Amphetamin, suis-je bête. Le bruit et la personne qui courrait
m’ont surpris. Mais la surprise est aussi courte que ce passage qui
fait penser au maître cité. Cela attaque ferme. Pas de quartier
pour nos oreilles qui n’ont pas le temps de remarquer une faille.
De toute façon, il n’y en a pas. La musique englobe l’espace. Le
son se laisse élargir… le rythme de la basse et la voix de
Sebastian sont étranges pour nous rejoindre dans ce plaisir
musical. Cette richesse sonore est d’une subtilité ! Il
faut que je cesse les compliments. Mais c’est impossible, la
guitare et la voix de Sebastian vous en empêchent.
Dernier
morceau : « Different colours of wars » qui s’avère
être une entrée spécialité Amphetamin. Et la suite, nous nous
demandons : « Suis-je bien sur terre ? » oui,
la puissance de la musique nous plaque au sol. La voix est là,
Amphetamin ne plie pas le dos. Comme il est bon d’entendre un tel
morceau. Là c’est du costaud, c’est du Rock de qualité. Le
dernier des 11 n’est pas le plus petit. Il a la saveur des autres
avec ses changements de rythme. Il y a comme un concept, de pointe,
sur rythme soutenu. La batterie assure. Ce sont vraiment quelques
sons impressionnants de qualité, de sobriété recherchée… un
immense talent méconnu. Ah que ça déménage les amis !
L’ambiance, la guitare, l’œuvre : Œuvre d’art. Œuvre
d’artiste sombre et doux, sombre et Rock. Le final est à la
hauteur.
Voilà,
c’est fini. Comme je vous l’avais prévenu, j’ai écris ce que
j’entendais. Comme pour dire la musique d’Amphetamin par les
mots. Mes mots si faibles pour raconter un album d’une qualité
irréprochable. Quoi ? N’y a-t-il pas quelques critiques
négatives à dire ? Oui sur le livret où les textes sont
difficiles à lire et une petite correction à faire. N’oublions
pas que Sebastian a fait cela tout seul. Côté musique peut-être,
mais pas pour moi. Cela me suffit. J’ai entendu et vu la beauté
sombre d’Amphetamin. Amphetamin c’est Sebastian.
Crédit photos: Florian Laval, Facebook de Sabestian.
Ichigo
Samuru
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