mardi 10 juillet 2018

CECILIA PASCAL: Je suis trois personnes très distinctes.

"Il faut que les gens gardent en tête, malgré tout, que je ne suis pas leur amie. Il est important de ne pas se laisser dépasser. De ne pas se faire bouffer ou marcher dessus. Il faut être blindée, dans ce métier. En revanche, lorsqu'ils viennent me voir en vrai, ils repartent toujours ravis de l’échange qu’ils ont eu avec moi."
CECILIA PASCAL


INTERVIEW DE CECILIA PASCAL

Tout d’abord je vous remercie d’accepter de passer à la Question sur BAZAR MUSIC. Et nous allons commencer par une citation de vous que j’ai pu lire sur un document qui vous présente, citation qui est extraite de votre single « Irréelle » :  

"Je suis cette fille animale. Un peu fêlée mais fatale. Enfin je crois. Je suis celle qui joue avec le feu. Je me plais dans les jeux dangereux. Je suis celle qui fuit ses jours heureux. J’veux ma double vie, mes doutes, mes enjeux."

Que voulez-vous dire par « fille animale », vous agissez à l’instinct ? Et de quel animal vous pourriez-vous vous comparer, si comparaison est possible ? 

« Tout d’abord bonjour Bazar Music et merci de vous intéresser à moi. C’est un honneur. En effet, je suis quelqu’un qui se fie énormément à son instinct. Je fais tout au feeling. Mon coeur joue dans ma vie un rôle primordiale, tandis que je laisse souvent mon cerveau de côté. En premier lieu en tout cas. Je suis très passionnelle et passionnée. Je me compare sans cesse à mes animaux préférés : les félins. Pourquoi? Car je me reconnais beaucoup en eux. »

« Un peu fêlée mais fatale » Que voulez-vous dire ? Car un peu fêlée, on comprend, un peu fatale aussi, cependant il y a ce « mais » qui me fait poser la question. 

« Les gens ont souvent tendance à penser que les personnes affaiblies, abîmées ou pire, détruites, ne peuvent être autre que fragilité. C’est faux. J’en suis la preuve. Je crois. Loin de là l’idée de me lancer des fleurs, ce n’est pas le but. Mais je suis quelqu’un de brisée qui malgré ça reste fatale. J’aime jouer ce rôle parfois de femme inaccessible, de femme qui a du pouvoir. L’un n’empêche pas l’autre. »

Quelle femme fatale vous inspire le plus ? S’il y en a une...

« En toute honnêteté, personne ne m’inspire vraiment. Je ne suis pas quelqu’un qui adule des artistes. Peut-être car j’en suis une, qu’en sais-je. J’aime beaucoup de « femmes fatales » comme vous dites, telles que selon moi Jessie J, Lady Gaga, Beth Hart, etc, mais je ne m’en inspire pas pour autant. »

LADY GAGA
 CREDIT: Getty Images

« Enfin je crois » cela veut dire que vous n’êtes pas sûre ? Pourquoi ? Nous reparlerons du doute. Mais pour info, en réalité « Je crois » affirme une certitude et non un doute. Croire c’est avoir une totale confiance.

« Évidemment, comme je le disais plus haut, et vous avez tout à fait raison, c’est une réelle certitude, que je suis ces deux personnes. Je suis fêlée (dans tous les sens du terme parfois *rires*) Je suis fatale. Et finalement, j’en suis sure. J’y crois dur comme fer. Mais j’aime laisser planer le doute. « Enfin je crois » pour autrui, sera certainement quelque chose d’incertain. Comme on pourrait le penser au premier lieu. Peu de gens, je pense, iront chercher plus loin, comme vous l’avez fait en disant que c’était une certitude. Et non une incertitude. Je me perds un peu dans mes mots, mais je pense que vous m’avez comprise. »

(Vous vous exprimez très bien, ne vous inquiétez pas.)

« Jouer avec le feu » n’est-ce pas dangereux, je pense à Janis Joplin, Amy Winehouse et tant d’autres qui, même sans vraiment s’en apercevoir ont joué avec le feu, et je ne pense pas qu’à la drogue ou l’alcool. Car certains artistes ont pété un câble en dépassant leurs limites.

« Je ne suis pas quelqu'un comme ça. Je suis absolument contre toutes les drogues, cigarettes, et conneries en tout genre. Je bois de temps en temps en soirée avec les amis, mais ça reste très occasionnel. Je ne supporte pas perdre le contrôle de moi-même. J’ai besoin de garder la main sur tout ce qu’il se passe. C’est même primordial pour moi. Alors non, je ne pense pas dépasser les limites. Les seuls problèmes que je m’impose sont le manque de sommeil, et problèmes physiques/psychologiques que je ne traite pas. J’aime pas prendre soin de moi *rires* »


 Vous dites fuir vos jours heureux, mais avez-vous vraiment eux des jours heureux ? Et pourquoi fuir ?

« Oui j’en ai eu. Heureusement. Sinon comment saurais-je que j’ai tant de jours malheureux si je n’avais pas de comparaison à faire? Vous savez, étant dépressive depuis de nombreuses années maintenant, je pense que finalement, accepter le « bonheur », n’est pas chose facile. On vit dans un état second constamment, auquel on finit par s’habituer. C’est triste. Mais c’est la réalité. Alors parfois, être « heureux » durant certains instants nous effraie, c’est vrai. » 

Qu’entendez-vous par « double vie » ?

« Le milieu musical, le milieu photographique, le milieu du tatouage, sont des milieux très spéciaux. Je ne suis forcément pas la même personne quand je suis sur scène, devant un objectif, etc, et quand je suis seule chez moi. D’où la double vie. Qu’il faut bien gérer. »


Êtes-vous remplie de beaucoup de doutes ? Et pourquoi voulez-vous les garder ?

« Je pense que chaque humain doute constamment de beaucoup de choses. Je me dis souvent que si l’on a peur, si l’on se questionne, c’est que l’on se sent en vie. Je suis quelqu’un qui intériorise tout. Mon corps, lui, extériorise pour moi! »

Enfin quels sont ces enjeux dont vous parlez ? Je ne veux pas entrer dans votre vie privée, j’y ai déjà peut-être déjà mis un pied en trop, restons du côté de la musique.

« Les enjeux? Ils sont simples. J’ai décidé de faire de la musique mon métier quand j’avais 15 ans. J’ai quitté le lycée alors que j’étais en première littéraire et que je voulais être journaliste, dans le psychologique ou dans la police criminelle ou scientifique. Absolument rien à voir. Cela va faire bientôt six ans que j’ai voué ma vie à ma passion. Cela va faire bientôt six ans que je m’en sors plutôt très bien. Des hauts et des bas, évidemment. Mais je suis plutôt fière de tout le chemin que j’ai déjà parcouru pour mon jeune âge. Il ne faut pas oublier que j’ai beaucoup été seule. J’ai beaucoup géré comme une grande. Alors aujourd'hui, les enjeux sont de gravir les échelons. De monter encore et encore. Avec l’équipe qui m’entoure maintenant. Et pourquoi pas un jour, être d’avantage connue du grand public? »


Parlons un peu de votre jeune carrière. Je ne vais pas vous casser les pieds avec The Voice 2, mais j’aimerais savoir ce que cela fait d’être coatchée par une légende du Rock français comme Louis Bertignac ?

« Louis est un homme qui m’a beaucoup appris de part sa sagesse, sa modestie et sa simplicité. Je suis beaucoup comme ça aussi. Je ne veux jamais entendre parler de « grosse tête ». Je ne supporte pas ces gens qui changent. C’est tentant de s’envoler et de quitter les pieds de la terre, mais il ne faut jamais oublier ses valeurs, ses principes et toutes ces choses inculquées. Louis est comme vous et moi. Et après tout, comme chaque autre artiste. C’est un homme simple, qui fait les mêmes choses que nous. C’est juste un putain de guitariste en plus. »

LOUIS BERTIGNAC

Nous allons nous intéresser un peu à vous vous avez les talents suivants : Chanteuse et compositrice, youtoubeuse et modèle avec votre corps tatoué de Suicide Girl. Dans quel registre êtes-vous le plus à l’aise ? Ou plutôt lequel vous représente le mieux ?

« Ma mère me dit toujours que lorsqu'elle me voit chanter, lorsqu'elle me voit poser en photo, lorsqu'elle me voit au quotidien, je suis trois personnes très distinctes. Je suis à l’aise dans chacun des milieux que je choisis. Sinon je n’y serais pas allée. Mais il est évident que celui qui me représente le mieux est la musique. Car ça, je le fais avec mon âme. Ce sont mes tripes que je fous sur la table à chaque note chantée. » 

Nous viendrons à la chanteuse après. Voyons la Youtoubeuse. Comment devient-on Youtoubeuse ? Et comment devient-on une Youtoubeuse célèbre ?

« À-vrai-dire, ma chaîne YouTube était complètement à l’abandon. Et c’est mon manager qui m’a poussé à la réactiver. J’ai fait pleins de vidéos dans lesquelles je me donne et m’abandonne entièrement à ceux qui me suivent, et à tous ces inconnus. Avec pour impératif : rester moi-même et sincère. Puis.. faut croire que cela a plu. Je ne me considère absolument pas comme étant célèbre. Loin de là. Je fais mon petit bout de chemin, avec de plus en plus de gens pour me pousser vers le haut. Voilà comment je vois les choses. »

Que vous apporte le fait d’être Youtoubeuse ? Est-ce que cela vous a aidé pour The Voice 2 ?

« Je suis « Youtubeuse » depuis octobre 2017. Donc depuis très récemment. Cela m’apporte une communauté qui grandit, des personnes fidèles. Puis pour être honnête, encore une fois, ça aide financièrement à la fin du mois. »

Voilà un sujet important: stop au harcèlement 

Quels liens gardez-vous avec les personnes qui vous suivent ?

« Là encore, il y a deux personnes différentes. Il y a la Cecilia des réseaux sociaux qui est assez froide, distante, paraît même hautaine. Et puis il y a la Cecilia bonne copine en vrai. Je mets volontairement une barrière. Il faut que je me protège. Ce sont des milieux difficiles moralement, et je me dois de mettre une certaine distance. Il faut que les gens gardent en tête, malgré tout, que je ne suis pas leur amie. Il est important de ne pas se laisser dépasser. De ne pas se faire bouffer ou marcher dessus. Il faut être blindée, dans ce métier. En revanche, lorsqu'ils viennent me voir en vrai, ils repartent toujours ravis de l’échange qu’ils ont eu avec moi. »

Connaissez-vous le Professeur Vasseur ? Si vous répondez non, vous aurez un blâme (rire).

« Attendez, je vais voir sur Google... *rires* »

La minute du Professeur Vasseur

Modèle. Vous posez pour des couturiers connus, ou pour des marques particulières ?

« J’ai grâce à ma communauté énormément de partenariats en tout genre. Vêtements, maquillage, casques audios, écouteurs, bijoux, etc.  Je pose souvent pour des marques, oui. »


Suicide Girl, cela donne un peu froid dans le dos comme nom, ou titre. Qu’est-ce qu’une Suicide Girl ? Est-ce le fait que votre corps soit tatoué ?

« Suicide Girl est un mouvement alternatif. C’est une communauté basée « contre » les standards de beautés actuels. On se fiche du poids, de la taille, de la couleur de peau, de la couleur de cheveux, des cicatrices, on accepte tout le monde tel qu’il est. Le message est clair : chaque humain (femme ici en l’occurrence) est beau/belle. On trouve de tout sur le site, et c’est ça qui est magique. Après il y a majoritairement des femmes tatouées, percées, alternatives. Qui sortent des rangs. J’ai accepté de faire partie de cette communauté afin de « vaincre » mes complexes. On appelle ça la photographie-thérapie. » 


Vous savez je tiens d’autres Blogs, dont un qui s’appelle MANA BAZAR, et nous pourrions faire tout une interview sur vos prestations sur YouTube et sur le fait que vous soyez une modèle. Qu’en pensez-vous ?

« Pourquoi pas! Avec grand plaisir. »

Je vous remercie du fond du cœur!

Nous en arrivons à la chanson. Comment vous est venue l’idée de chanter ?

« J’ai toujours chanté en fait. Lorsque j’avais 4/5 ans, et que je voyais des groupes jouer dans les bars, j’allais chanter avec eux. J’adorais faire des karaokés aussi. »


Quelles sont vos principales influences ?

« Lorsque je compose, mes influences sont très distinctes. On y retrouve du Bon Iver, Novo Amor, des choses douces, simples. Puis parfois il y a du Marvin Gaye, un peu plus soul. »

NOVO AMOR
Photo Hanna Armour 

Que pensez-vous de la scène française aujourd'hui ?

« Joker! »

Qui est pour vous LA voix de la chanson française ? Et internationale ?

« La chanson française? Je n’en écoute pas. Je ne peux répondre. Internationale, il y en a tellement.. Jessie J, Beth Hart, Lady Gaga, Miley Cirus, etc. Pour les féminines. Pour les masculines, rien ne me vient en tête. Il y en a pleins, mais je n’ai pas envie de réfléchir là! »

Concernant votre propre style, est-ce que le passage dans The Voice 2 a été vraiment utile pour vous ? Répondez librement, ici pas de censure.

« Évidemment qu’il a été utile. J’avais tout juste 16 ans. J’ai été propulsée à une vitesse grand V. Ma vie a beaucoup changé. Ce fut un merveilleux tremplin. Que je ne regrette en rien. J’aurais aimé le faire à l’heure actuelle, avec ma maturité vocale d’aujourd’hui. Sans The Voice, je n’aurais pas cette communauté, par exemple. » 

The Voice

MAINTENANT REGARDONS LE CLIP OFFICIEL IREEL:



Alors j’ai regardé votre clip, très bien fait, où l’ont peut vous admirer à loisir (qu’on aime ou pas les tatouages, vous êtes très belle). Le style Pop urbain, comme j’ai pu lire, est-ce que vous trouvez qu’il colle bien à votre chanson « Irréelle » ?

« Irréelle parle du fossé qui se creuse entre la Cecilia sur scène, et celle du quotidien. Elle parle des différentes facettes que j’ai. Le clip la représente à merveille. Le bain, les animaux, la guitare, tout est en cohérence avec les paroles et ce qu’on a voulu dire. »

C’est que je vous vois jouer de la guitare sur ce clip. Vous jouer de cet instrument et d’autres aussi ?

« Je fais de la guitare depuis le collège. Je dirais.. depuis mes 13 ans environ. Je ne sais pas bien. Je fais un peu de piano aussi. J’adorerais apprendre pleins d’instruments, mais je n’ai pas le temps. Ma voix c’est un temps-plein. » 

La guitare vous va bien. Vous l’utilisez sur scène ?

« Je ne m’en sépare jamais. Je suis souvent seule sur scène avec ma Taylor. En duo toutes les deux. En harmonie. Elle me fait saigner parfois, pas que les doigts d’ailleurs. Le cœur, aussi. C’est un duo qui fonctionne parfaitement. On joue au feeling, on s’accorde au poil. »



Mais je vais trop vite, nous parlerons de la scène un peu plus loin. Qui sont les musiciens qui vous accompagnent sur cette chanson ?

« Aucun musicien ne m’accompagnent sur cette chanson. La guitare n’a pas été faite en live. Tout est fait à l’ordinateur. En revanche, dans le futur mon guitariste s’appelle Baptiste Gontier, mon batteur Maxime Le Gall, mon bassiste Axel Forsch, quant au reste, à voir ! »

Comment se passe vos enregistrements ?

« J’ignore comment répondre à cette question. Je me déplace sur Paris pour enregistrer. On fait les sessions avec mon producteur artistique Thierry Gronfier. Et ce sont mes plus belles séances. On se comprend parfaitement. Je suis libre. Non bridée. On a, je trouve, une très belle alchimie musicale, humaine. Et c’est primordial pour moi. Il donne ses idées, moi les miennes, et on mix le tout. »

Comment se passe le tournage d’un tel clip ?

« Beaucoup de stress, de fatigue. J’ai du surmonter des peurs qui sont ancrées en moi. Comme par exemple celle de devoir être devant la caméra, danser, me lâcher, alors qu’il y a 20 personnes derrières qui me regardent. Mais c’est une telle fierté. »

Êtes-vous satisfaites de la chanson « Irréelle », ou vous vous dites il manque ceci ou cela ?

« Je suis une éternelle insatisfaite. Il manquera toujours quelque chose à mes yeux. Cependant, je la trouve très bien comme ça. Elle fait parfaitement le job. Ce qui arrive, c’est du lourd.. » 

Et du clip ? Je pense que vous devez en être fière ?

« Lui aussi, j’en suis fière. On a bataillé pour en arriver là. On y a laissé des plumes. On s’est engueulés, les uns, les autres. Pour au final enfin tomber tous d’accord. On est tous fiers du travail accompli. Parfois gueuler un bon coup fait du bien. » 

Vous avez un talent de comédienne.

« C’est ce que l’on me dit souvent. Je ne trouve pas vraiment. On m’avait proposé un premier rôle après The Voice que j’avais refusé en disant : « je suis chanteuse, pas actrice. » *rires* mais je vous remercie. C’est un beau compliment à mes yeux. 

Si l’on vous propose un jour de tourner un film ?

« Aujourd’hui, je dirais oui. Avec sans doutes beaucoup de travail pour apprendre ce métier. »

L’univers de ce clip est assez irréel… je n’arrive pas à trouver d’autres mots ? Ou alors très cinéma… oui je trouve… il rappelle des films, de part les décors très beaux et les séquences en NB qui me font penser à Jean Cocteau, ou peut-être à Laurent Boutonnat ?

« Les scènes en noir et blanc sont pour moi les plus belles. Il est vrai que beaucoup d’images font très film. J’adore ça. Thierry Vergnes a été parfait. Quel homme. » 

Aimeriez-vous travailler avec Laurent Boutonnat ?

« Évidemment. Je prends tout ce qui me permet de m’enrichir humainement et professionnellement parlant. »


La Suicide Girl a une peluche (Sourire moqueur affectueux) ?

« La Suicide Girl est hypersensible et très attachée aux choses. Aux objets, aux personnes. Les peluches sont une grande passion. Elles sont vivantes pour moi. Depuis toujours. Elles me rassurent. J’adore en acheter. Ou en recevoir, si ça peut vous donner des idées.. *rires* »

Voilà déjà un petit cadeau, cette peluche est à un ami guitariste: Photo平澤邦彦

Votre chanson est une histoire d’amour. c’est un texte bien recherché. Cette fille c’est vous ?  Insaisissable ? Passionnée ? Branchée ? Excessive ?

« Cette fille c’est tout moi. Sous toutes ses formes. C’est cette fille paradoxale. Qui vit à 1000 à l’heure mais qui ne cesse de penser à la fin. » 

« En secret tu me copie-colles, paraît que j’en fais trop... » Voilà un peu le rapport entre elle et lui , qu’entendez-vous par « copie-coller » (pas picoler… Rire) ?

« A-vrai-dire, personne n’a pris cette phrase dans son vrai sens. Cela ne signifie pas que les gens m’adulent et font ce que je fais. C’était juste un clin d’œil à mon côté « fille internet » et les fameux copier-coller. Tout simplement. »

« paraît qu’on va se cracher » il y a ici l’expression du doute quant-à la solidité du couple, qui semble tenir sur ce qu’on pourrait appeler des futilités. Je vois juste ? Aidez un vieil homme comme moi (rire).

« On peut parler d’amour. Puis on peut parler d’un tas d’autres choses. En effet, la phrase d’avant dit qu’on s’est touchés en plein vol, et paraît qu’on va se cracher. On parle de passion. En général. Qu’elle soit amoureuse, professionnelle, amicale. Je vous l’ai dit, je suis une nana très passionnelle et passionnée. Qui en souffre beaucoup, d’ailleurs. Dans l’excès. Sans cesse. Avec moi c’est tout ou rien. On dit que la passion détruit. « Paraît qu’on va se cracher » en attendant, avec la musique, c’est passionnel. Notre relation dure depuis un bon moment, et à priori, ça tient.. »

Il y a un nom ou un mot écrit sur votre corps Adide ou Adiole… vous ne le montrez pas pour rien, que pouvez-vous nous dire sur ce mot que j’ai eu de la peine à lire (pourtant j’ai des lunettes pour lire à l’ordinateur… et ça coûte de la blinde tout cela, bon je ne suis pas là pour raconter ma vie… Rire)

« Je ne vois absolument pas de quoi vous parler... le seul mot qui ressemble à ce que vous semblez dire est « ALIVE » écrit sur mon menton. Que je n’ai pas besoin d’expliquer. Ce mot a déjà tout son sens.» 

Le petit chien c’est le vôtre ?

« Non! Je préfère les gros chiens poilus! *rires* c’est une femme adorable, Géraldine, qui nous l’a confié pour les images, et qui est devenue une amie depuis. »

Et le chat ?

« Le chat est celui de mon producteur et sa chérie. Nous étions chez eux pour les images du quotidien. » 

Vous aimez les animaux ?

« C’est ce que j’aime le plus sur Terre. Et c’est grâce à mes chats, que je peux encore vous écrire ces mots aujourd’hui. Car ils apaisent mes maux au quotidien et m’ont sauvé la vie. » 

La fin du clip est extraordinaire qui en a eu l’idée ?

« ... je ne sais plus comment est la fin! *rires* »

Eh bien on laissera le mystère et au lecteur de se régaler (sourire)

En deux mots pouvez-vous nous résumer Irréelle ?

« Inattendu et efficace. » 

Savez-vous que vous êtes impressionnante ? On dirait que vous avez toujours fait cela.

« On me le dit souvent.. j’ai du mal à m’en rendre compte. Je ne me vois pas comme vous me voyez. Il n’y a pas de faux-semblants. Je le vis, tout simplement. C’est peut-être ça, l’explication. »


Pour terminer voici des noms, en deux mots, que pouvez-vous nous dire sur eux :

Louis Bertignac : Simple, marrant. 

Nina Hagen : Déjantée, douée. 

Laurie Anderson : Inconnue au bataillon. 

Je vous conseille vraiment d'écouter celle qui fut l'épouse de Lou Reed. C'est une génie incroyable.

Alissa White-Gluz : Inconnue au bataillon. 

Il s'agit de l’impressionnante et talentueuse chanteuse du groupe de Metal Arc Enemy

Elyose : Inconnu(e) au bataillon.

Un excellent groupe français de Metal avec une chanteuse, Justine, belle est talentueuse.

Aube L : Inconnu(e) au bataillon.

Auteure Compositeure de musique qui se rapproche de Laurie Anderson, elle est française et géniale. 

Depeche Mode : Indémodable, unique. 

Dana International : Inconnue au bataillon.

Chanteuse israélienne transgenre qui a gagné le concours Eurovision de la chanson il y a quelques années.

Zazie : Intrigante, naturelle. 

Mylène Farmer : Sacré personnage. 

Lou Reed : Je ne connais pas assez. 

Dionysos : Je ne connais pas assez. 

Nicki Minaj : Douée, et.. douée. 

Jay Z et Beyoncé : Talentueux, classes.


Voilà notre interview et terminé, je vous remercie du fond du cœur, et je vous invite à un autre passage à la question (si je ne vous ai pas trop ennuyée) sur Music Bazar. Vous êtes libre de refuser sans conséquences vengeresse de ma part (rire) et vous êtes libre de conclure cette interview en disant ce que vous voulez, librement.

« J’aime pas conclure. Ni commencer d’ailleurs. Merci à vous, aux lecteurs. C’est grâce à vous tous que j’en suis là et que je monterai encore. Ou pas. »

Cécilia Pascal. 



Crédits Photos: Cécilia Pascal





Ichigo Samuru

mardi 3 juillet 2018

CARMYN: Les rêves aussi, souvent



"... je me plais à penser que je suis encore un 

bébé ayant acquis une mini-sagesse !"

                                                     Carmyn                                                              





INTERVIEW DE CARMYN

Bonjour Carmyn, c’est un honneur pour BAZAR MUSIC que vous nous accordiez une interview, où le but est de présenter votre nouvel album « Sophomore » et où nous allons d’abord parler de vous de l’artiste.



Si j’ai bien compris, vous avez sorti un premier EP avant Sophomore : « One ». La pochette du EP vous montre en trois. One and three, cela fait-il référence à la Sainte Trinité ?

C’était notre idée, oui, au moment de la conception de la pochette avec l’artiste graphique Nihil : l’idée de me faire figurer en Hécate, divinité grecque portant une symbolique de croisée des chemins. Une figure représentant un passé vers lequel je portais un regard mélancolique, un futur vers lequel je rageais, et un présent vers lequel je me sentais enfin centrée et « unifiée » à nouveau. Puis, j’ai choisi de continuer sur ma logique de nombres !

Pouvez-vous nous dire en deux mots ce que contient cet EP « One » ?

C'est un mini-album qui cristallise surtout ma période allant de 2007 à 2013, pendant laquelle j’ai multiplié les live shows avec mon groupe. D’où son approche très rock et « live ».

Vous êtes une musicienne accomplie. Vous jouez de la guitare, du piano, vous chantez et en plus vous dansez : alors allons-y par ordre :

- Comment avez vous eu l’idée de jouer de la guitare ? Le guitariste Stéphan Forté a été votre professeur, comment se passaient les cours, avez-vous eu des difficultés majeures ?

Je joue de la guitare depuis l’âge de 15 ans, en autodidacte, puis Stéphan a accepté de m’enseigner ce bel instrument, afin que j’en perfectionne l’usage. C’est un très bon professeur, très gentil et patient, en plus d’être évidemment l’un des meilleurs guitaristes du « game » actuel ! Je le connaissais d’abord comme un copain, depuis environ 2001. Pas de difficulté majeure dans ses cours, car il a toujours su trouver un moyen de transmettre son savoir de manière assez fluide et intelligente.

- Préférez-vous la guitare acoustique ou l’électrique ?

J’aime autant les deux. Tout dépend de la circonstance.


- J’ai vu que vous avez fait des concerts acoustiques, sont-ils beaucoup différents que les électriques ?

C’est une toute autre énergie. Ceux qui connaissent mes concerts savent qu’ils sont tous différents l’un de l’autre… L’acoustique est plus intime, brut, tandis que l’électrique est chargé en intensité.

- Passons au piano, est-ce qu’il vous a été aisé d’apprendre cet instrument ?

Je joue du piano depuis l’âge de 5 ans. C’est un instrument que je qualifierais de difficile. C’est assez aisé d’en jouer de manière rudimentaire pour s’accompagner, mais c’est tout autre chose d’avoir une réelle éloquence dessus … Un pianiste comme Freddie Mercury avait, pour moi, une excellente « expressivité », par exemple. On ne cesse jamais d’apprendre cet instrument, je pense …

- Comment expliquez-vous que beaucoup de guitaristes jouent aussi du piano, surtout parmi les compositeurs, à ce que j’ai pu remarquer ?

C’est surtout parce que ce sont des instruments qui permettent de s’auto-accompagner en chantant ! Je vous mets au défi de m’en citer beaucoup d’autres…

(Hum... l'accordéon, et heu...)


- Le chant vous est-il venu naturellement ? Vous avez été élève de Julie Massino ? Pouvez-vous nous parler de cette chanteuse (je n’ai pu entendre que l’album « What Christmas Means to Me »)? Et comment se passait votre formation ?

J’ai été à son école de musique & arts de la scène à Athènes, pendant 1 an. Elle y était alors une superstar, de part son implication au sein de l’équivalent de la Star Academy grecque. C’est une excellente professeur et chanteuse, qui m’a appris les rudiments et subtilités de la technique vocale blues / jazz. Le chant était loin d’être naturel pour moi, étant plus jeune… Je n’ai jamais été de ces nanas qui étaient très douées et avaient une jolie voix, à l’école. J’ai commencé à chanter à 20 ans, et avec la musique dite « classique ». Mais j’ai beaucoup bossé dessus, et ai cherché à me développer humainement, en même temps, afin d’acquérir du bagage émotionnel. C’est ce qui a fait la différence, à mon sens.

- Connaissez-vous Kostas Hatsis ? J’ai un peu écouter « Antithesis » le live avec Julie Masino.

Très très peu ! Il faut que j’écoute ça.

- Je pense que vous devriez découvrir la musique de mon ami Marco Zappa. Il fête ses 50 ans de carrière.

OK, avec plaisir !


- Est-ce que c’est un casse tête la voix, lors des concerts, afin que le public comprennent bien les paroles ?

Pas vraiment, car j’essaie toujours de bien articuler, et d’expliquer souvent les paroles.

- La danse. Avez-vous appris la danse classique ? Puis la contemporaine avec Mia Frye ?

Oui, j’ai commencé par la danse classique, à 6 ou 7 ans. Puis ai fait de la danse moderne, latine, orientale, puis street jazz et hip hop avec Mia Frye et son époux Michel Ressiga. Ce sont deux excellents chorégraphes, professeurs et danseurs. J’ai beaucoup appris à leur contact. Et pas qu’en termes de danse.

- Vous arrive-t-il de danser sur scène ?

Oui ! Pas mal de mes shows proposent de la danse à la clef.

- Que vous apporte la danse ?

Le rapport au corps est intéressant. S’exprimer par ce biais permets de toucher un autre niveau émotionnel, autre que la parole et la musique.

- Pensez-vous qu’une chanteuse qui ne sait pas danser perde quelque chose ?

Non, loin de là ! Chacun son truc !

- Jouez-vous d’un autre instrument ?

Non !

- Avez-vous un autre talent caché ?

Je ne sais pas … Je me décrirais comme un peu touche-à-tout.


Parlons de l’album « Sophomore ». D’abord, pourquoi un tel titre ?

C’est un terme grec qui signifie littéralement « bébé sage ». Il est surtout usité chez les américains, et désigne une deuxième année d’études ! C’est mon deuxième effort discographique, et je me plais à penser que je suis encore un bébé ayant acquis une mini-sagesse !

La pochette de l’album est d’une beauté sombre, voir un peu triste, est-ce vous qui avez fait ce choix ?

Oui, avec mon ami photographe George Kontellis. La photo a été prise sur les remparts du château Vénitien de l’île de Limnos au nord de la mer Egée, en plein mois d’août. Je voulais le rapport à la Grèce et sa mythologie.

Lorsqu'on regarde le petit livret nous sommes mis en face de votre beauté. Est-ce important pour vous l’apparence en tant qu’artiste ?

C’est super gentil, merci ! Je dirais surtout que la singularité est quelque chose d’important, et de tenter de proposer une expérience visuelle aussi, en tant qu’artiste.

Vous savez peut-être que je tiens aussi un blog sur la mode et sur les filles qui travaillent leur look qu’il soit gothique ou autre (Mana Bazar). Donc nous allons parler un peu chiffon. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur cette petite robe noire que vous portez. Vient-elle d’un couturier connu ?

J’adore la mode ! C’est la forme d’art la plus moderne et immédiate, selon moi : la mode combine à la fois des notions d’architecture, de géométrie, et de chromatologie – réunies en une seule forme qui permet aux individus d’exprimer à la fois leur individualité et leurs aspirations.
Et en réalité, ma robe est verte foncé, sinon ! Vous seriez surpris si je vous disais que c’est du Intimissimi, tout simplement … Mais je collectionne les vêtements griffés, mes préférés étant Ralph Lauren, Burberry, Nina Ricci, et Versace.


Est-ce vous qui avez choisi le modèle ?

Absolument.

Pouvez-vous nous donner des détails sur la robe ?

Elle est en soie. J’adore ce matériau. Et je voulais impérativement du vert pour cet album, la couleur du renouveau.

Avec cette robe vous vous rapprochez plus d’une diva que d’une chanteuse de Rock. Est-ce voulu ?

Totalement ! Il faut savoir que j’adore les divas à la Mariah Carey, Whitney Houston, et que je suis grande amatrice des chanteuses « tendance » actuelles : Ariana Grande, Beyoncé, Nicki Minaj, Iggye Azalea … Je joue du rock / hard rock, mais mon approche est davantage pop.

NICKI MINAJ 

Porteriez-vous des cheveux rouges, bleus, ou verts ?

Non, je ne crois pas. J’ai déjà eu les cheveux couleur roux auburn, mais c’est tout.

Pourquoi les femmes porte-t-elles des robes plutôt courtes avec des bas sombre ? Alors que dans les années 70 les femmes ne portaient pas de bas avec les minijupes ou tout du moins pas sombres ?

Vous me posez une colle …

Aimez-vous le style gothique ?

Oui, j’adore. Il m’est arrivé, et m’arrive, de m’habiller un peu goth parfois.

Votre maquillage est très beau, il s’accorde parfaitement avec les couleurs de la pochette. Comment choisissez-vous de vous maquiller ?

J’adore le maquillage. Et merci !
Je le fais moi-même, et j’aime surtout les belles teintes de paupière (comme du bleu électrique, par exemple) et accentuer le regard.

Trouvez-vous le maquillage important pour une femme ?

Oui et non. C’est une forme d’art, mais le naturel peut être très intéressant aussi.


Il y a des guests sur l’album que j’avoue ne pas connaître, que pouvez-vous nous dire, en quelques mots, sur :

Yvan Guillevic : le Gary Moore breton ! C’est un excellent guitariste originaire du Morbihan, que j’ai connu à l’occasion de la sortie de son projet PYG. Il possède également un groupe hommage à Pink Floyd, et rédige régulièrement des rubriques « gratte ». J’aime son approche polyvalente de la musique, sa simplicité en tant qu’humain, et pour moi c’est un des meilleurs. Il a tout compris au niveau du toucher, du son … Je suis heureuse qu’il soit sur mon album !

Chris Cesari : Idem ! Chris est le guitariste du groupe de Metal Heart Attack. Nous nous sommes rencontrés il y a plusieurs années en tant que fans du groupe Toto, et j’ai de suite accroché. Un des top meilleurs musiciens actuels, à mon sens, doublé d’une personnalité charmante et affable. Quel feeling à la guitare …

Gabriel Equerre : mon guitariste live ! Multi-instrumentiste et bête de scène, nous nous étions rencontrés sur le plateau d’une émission de musique, où il s’était montré génial. Par la suite, nous avons souvent collaboré, et notamment dans mon Thriller Gang, groupe hommage à Michael Jackson. Il joue un solo, chante, et joue du violon sur mon disque. Je l’adore.

(c) Elie Lahoud-Pinot

Robert Bartlett : j’étais grande fan de son groupe de hard rock, DearDevil, avec lequel j’ai déjà joué. Chanteur exceptionnel, personnalité très drôle et communicative, bête de scène aussi, il me le fallait sur mon disque ! Il est Costaricain – Américain.

J’ai lu que vous avez tout composé, mais aussi que vous avez co-composé. La même chose quelques mots sur :

Loïc Le Devehat : Excellent musicien et arrangeur, j’avais réalisé mes premières maquettes des chansons du disque chez lui, dans son « SoYou Studio » de Montreuil. Il m’a aidé à arranger mes chansons, et a su glisser ses idées merveilleuses dedans.

Monidara Sam : C’est mon meilleur ami ! Moni a un talent de composition rare, et en plus il me connaît par cœur, donc c’était une évidence. On a beaucoup joué ensemble, et on se connaît depuis 20 ans.

Comment composez-vous ?

J’écris des bribes d’idées dans mon calepin, que ce soit des paroles ou de la musique, puis j’essaie de trouver une structure cohérente à la guitare ou au piano. Puis je maquette dans mon home studio. Mes chansons sont toujours retravaillées maintes fois avant d’avoir leur forme finale.

Qu’est-ce qui vous inspire pour composer ?

La vie, ses expériences, ses leçons. Les rêves aussi, souvent.


Est-ce que les événements autour de vous vous touchent pour écrire ?

Bien-sûr. J’écris surtout des textes concrets, en prise avec le quotidien.

Est-ce qu’un concept album serait envisageable ?

Pourquoi pas ! Un jour !

Pensez-vous écrire un jour une musique de film ?

J’ai déjà participé à des courts-métrages. Mais j’aimerais bien réaliser une bande originale complète, oui.

Avec qui aimeriez-vous faire un duo ?

Russell Allen. Roy Khan (ex-Kamelot) aussi, mais je crois qu’il a arrêté la musique.

Si je vous dis qu’il y a quelques chansons qui seraient très bien pour l’Eurovision, vous sentez-vous offensée ?

Pas du tout, je trouve ça très cool !

Parlez-nous de l’enregistrement. Comment s’est- il passé ?

Très bien, mais très long. On aura mis presque quatre ans pour tout boucler. Cédric, du DNI Studio, m’a beaucoup aidée, et je me sens toujours comme à la maison chez lui – ce qui aide.

Qui a eu l’idée du coup de téléphone pour Treat Me right ? Et de cet excellent duo avec Robert Bartlett ?

Moi ! C’est tiré d’une histoire vraie, j’ai retranscrit tout ce que j’ai vécu !

Vous aimez laisser une belle place à la guitare dans votre musique ?

Absolument, j’adore cet instrument et les beaux solos de guitare.

(c) Frédéric John

Ne comprenant pas l’anglais, pouvez-vous nous expliquer de quoi vous parlez sur cet album ?

C’est bien trop dense pour que j’en parle en quelques lignes …. Je dirais que, globalement, il s’agit juste des expériences de ma vie récemment qui m’ont construite en tant que femme. Mes relations avec les gens, surtout.

Je vous dis franchement que j’ai beaucoup aimé cet album très riche en styles musicaux. Avez-vous voulu faire un album plus accessible qu’un album de Metal ?

Pas nécessairement. J’ai juste retraduit mon univers musical.

Votre voix est fortement agréable. Est-ce difficile de tenir tout un concert, car vos chansons demandent d’avoir ce qu’on appelle du coffre ?

Oui, c’est assez épuisant, en effet. Mais je fais beaucoup de sport, donc je pense avoir la bonne approche athlétique pour tenir le coup !!


Sur scène, comment cela se passe-t-il ?

On essaie, comme je disais précédemment, de toujours proposer quelque chose de nouveau et de différent. Donc il y a toujours du challenge.

Avez-vous rencontré des difficultés particulières lors de concerts, je pense particulièrement à la voix.

Pas spécialement.

Pour vos concerts actuels, jouez-vous l’album dans son intégralité ?

Non, seulement quelques titres.

Est-ce que vous vous permettez des improvisations ?

Oui, mais toujours dans une structure préétablie.

(c) Pascal Brizard

Sur scène jouez-vous de la guitare ?

Parfois.

Et du piano ?

Parfois aussi.

Allez-vous continuer sur le même style d’album ou aimez-vous changer de style ?

Vous pouvez vous attendre à tout avec moi !

Que voudriez-vous que l’on retienne de vous Carmyn ?

Ce que vous voulez !

(c) Frédéric John

Quel est votre plus grand désir ?

Etre heureuse, surtout.

Qu’aimez-vous ?

L’innocence.

Qu’est-ce que vous n’aimez pas ?

Le mensonge.

Voici une liste de noms, pouvez-vous nous dire ce que vous en pensez en deux mots ?

- Alissa White-Gluz : j’aime beaucoup. Elle apporte une vague de fraîcheur dans le paysage metal. Parfois, je trouve qu’elle fait un peu trop de prosélytisme à son insu, mais je ne doute pas que ce soit dans une démarche sincère dans le fond.

- Janis Joplin : Fan ! Forcément… Elle est légendaire.

- Lita Ford : j’aime beaucoup

- Joan Jett : idem ! Elle a tellement apporté au rock...

- Barbra Streisand : j’aime bien, et elle est légendaire, on ne peut le nier.

- Doro : Fan ! Je l’avais rencontrée en 1999, lors d’une émission de radio. C’est une guerrière, et j’adore son travail. Elle est iconique.

- Aphrodite’s Child : Groupe légendaire. Demis Roussos était un ami de famille, et un compatriote d’Egypte. Personnage haut-en-couleur. Et le claviériste Vangelis est juste génial…


- Laurie Anderson : Je ne connais pas.

Merci Carmyn pour votre patience et comme je le dis à tous les artistes, pour votre gentillesse. Je vous laisse conclure l’interview, vous êtes libre d’écrire ce que vous voulez :

Merci de l’intérêt que vous portez à ma musique, et de m’accorder de votre temps ! Je vous en suis très reconnaissante. J’espère que vos lecteurs apprécieront cet article !


(c) Jonathan Charpentier

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Photography : George Kontellis Photography Graphics : Lidka Taylor

Ichigo Samuru