mercredi 31 janvier 2018

ZOÉ SIMPSON. Je chante parce que j’ai besoin qu’on entende ce que j’ai à dire.


"J’écris tous mes textes, et pour choisir ce que je garde, ou pour avancer dans l’écriture d’un texte en cours, je cherche à voir s’il me fait quelque chose dans le corps. Si l’émotion que ça me procure résonne physiquement en moi…"


INTERVIEW DE ZOÉ SIMPSON

Bonjour Zoé Simpson, est-ce que lorsqu'une personne qui souffre vient vous dire que vos chansons lui font du bien cela vous touche ?

Je suis touchée quand j’arrive à toucher, quelque soit le contexte, oui. 

Pourquoi chantez-vous ? N’avez-vous pas peur d’être une chanteuse parmi d’autres ?

Je chante parce que j’ai besoin qu’on entende ce que j’ai à dire. Pour moi chaque chanteuse est singulière, unique puisque que chacune propose son univers, son regard sur le monde. C’est ce qu’on attend des artistes, c’est ça qui est intéressant. Donc non, je n’ai pas peur parce que je suis sincère et moi aussi unique. 



Pour qui chantez-vous ? Pour les femmes ? ( je pense à votre avatar sur Facebook « femme debout » )

Je chante pour tout le monde ! 

Si ce n’est pas spécialement pour les femmes, alors pouvez-vous nous expliquer ce bel avatar ?

Cet avatar c’est moi en capacité d’incarner toutes les femmes de mon album.

Comment qualifiez-vous votre style ? 

Je fais de la chanson à texte, à tendance pop electro.



Est-ce que vous composez tout ? 

Non, moi j’écris tout et tout est composé par Malcolm Crespin, qui a également réalisé mon album. On a longtemps hésité à être un groupe et puis on a décidé qu’on était une chanteuse ! Surement parce que mes textes, mes propos ont pris de plus en plus de place dans le projet, et mon besoin de défendre ma parole avec. 

Voulez-vous rester toujours dans le même registre ?

Je ne sais pas. Je laisserai toujours une place très importante au texte puisque c’est là qu’est mon premier élan créatif, mais pour le reste, on verra… 

Mais qu’est-ce qui vous touche le plus pour écrire une chanson, voir en choisir une si on vous la propose ? 

J’écris tous mes textes, et pour choisir ce que je garde, ou pour avancer dans l’écriture d’un texte en cours, je cherche à voir s’il me fait quelque chose dans le corps. Si l’émotion que ça me procure résonne physiquement en moi… 

 Aimeriez-vous faire un duo, et avec qui ?

J’adorerais chanter et écrire avec Ben Mazue, j’aime ses mots et comment il les incarne. J’adorerai mêler ma voix à celle de Camille, tellement magnifique… Clarika aussi, me touche tellement. 

BEN MAZUE

CAMILLE

CLARIKA
© photo frederic marquet

Vous avez une très jolie voix, avez pris des cours de chant ? 

Merci ! Oui j’ai pris des cours, dernièrement avec Géraldine Ross et avec Véronique Perrault. Et j’ai beaucoup chanté en polyphonie avec mon ancien groupe les Valseuses, c’est très formateur ! 

Que pensez-vous de la chanson française aujourd'hui ?

C’est vaste ! Beaucoup de bien dans l’ensemble même si je trouve que les textes sont parfois un peu faibles. Dans la scène plus « underground » de la chanson française, il y a beaucoup d’artistes de qualité.

Trouvez-vous aussi qu’il manque une certaine légèreté comme dans les année 80 ?

Il faut dire que la période, l’époque est beaucoup plus anxiogène, non ? Du coup, ça transpire dans les chansons je crois… Ça reviendra j’espère ! 

Auriez-vous aimer chanter à une autre époque ?

Non non.

Comment voyez-vous évoluer votre carrière ?

 Ah je n’en sais rien… La vie d’artiste !


Vivez-vous de votre musique ? 

Oui, et j’anime également des ateliers d’écriture de chansons aux Cours Florent Musique, et je suis comédienne.

Comment se passe vos répétition, avec qui travaillez-vous ? 

Avec Malcolm Crespin à la guitare et Arno Hipsta aux clavier/violon/SPD. Et avec Françoise Fognini à la mise en scène.

Avez-vous toujours les mêmes musiciens ? 

Oui ! 

Comment se passe les enregistrement en studio ?

J’ai un home studio, on fait presque tout chez moi. C’est simple, au milieu de la vie, avec les enfants qui débarquent toutes les 5 minutes et des pauses dans le jardin… 

 Aimez-vous le studio ?

Oui, même si je n’ai pas la patience de Malcolm et d’Arno !


Et les concert ? 

Oui, énormément. Dès que je mets les pieds sur un plateaux, toute mon introversion s’envole, j’ai vraiment l’impression d’habiter là. C’est là que je dois être. 

Quel rapport avez-vous avec le public ?

Je cherche à aller à sa rencontre au plus proche. J’ai commencé par développer mon projet à travers des concerts en appartement et je continue parce que c’est un moyen de rencontrer vraiment les gens, de voir vraiment ce que leur font mes chansons, de mieux les comprendre même parfois ! 

Êtes-vous sensible aux remarques des écoutants (je n’aime pas le mot fan) ?

Ah oui beaucoup.

Seriez-vous prête à changer quelque chose suite à une remarque de vos écoutants ? 

Je ne sais pas, si la remarque touche quelque chose qui sonne juste en moi, peut-être. Mais on ne peut pas écouter tout le monde, chacun a un avis, et il faut rester connecté à son propre ressenti d’artiste.

Et votre famille, comment réagit-elle à votre talent ?

Ma famille réagit très agréablement à mon projet. Je suis très soutenue. Ils connaissent mes chansons par cœur et viennent presque à chaque concert ! Bon, mes filles en ont un peu marre quand même…

Nous allons parler du très agréable EP et ensuite nous parlerons de votre chanson « J’avais des rêves » signé Michelle. Cela vous va-t-il ainsi ? Vous aimeriez peut-être dire quelque chose avant, ce qui va spoiler toutes mes questions (rire). 

Non non, c’est ok comme ça.


"EP Va la vie va: https://ZoeSimpson.lnk.to/VaLaVieVaEP
Photo© Marc Obin
Maquillage/coiffure: Miladi Nora
ArtWork: Oko/Zoe Simpson

Ecrit par Zoe Simpson, composé par Malcolm Crespin
Réalisé par Malcolm Crespin
Arrangé par Malcolm Crespin et Arno Affolter
Enregistré par Malcolm Crespin et Ambroise Boret@pfff Studio (Montreuil)
Mixé par Ambroise Boret aux Studios de la Seine (Paris)
Masterisé par Jean Pierre Chalbos @La Source Mastering (Courbevoie)

ZOE SIMPSON Chant & choeurs
MALCOLM CRESPIN Guitares, claviers, percussions, programations, choeurs
ARNO AFFOLTER Claviers, violon, basse, choeurs
Avec la participation de Lou et Lune Crespin

PROMO: Melissa Phulpin "


(Informations Page Facebook de Zoé Simpson, pour le lien voir bas de l'article)

Le titre du EP est « Va, la vie va », il a quelque chose de Michel Fugain (bien que la chanson est loin, à ce que je sache de l’univers du chanteur), je me trompe ?

Il y a peut-être quelque chose de Michel Fugain, je ne sais pas… Mais vous l’avez ressenti comme ça vous, donc, il doit y avoir un lien. 

« Va, la vie va » Le refrain est très bien construit au niveau des mots des rimes. Je comprends que vous, enfin le personnage de votre chanson, a fait construire une maison pour quelqu'un en Provence, et qu’elle ira la rejoindre l’été. Mais aussi j’ai l’impression que cette maison a été construite pour un changement dans la vie de la personne qui va y être hébergé. Est-ce que je vois juste, et qui est cette personne, un amant ? 

Ça n’est pas exactement ça. C’est une chanson de deuil qui parle de vie.

« Lise » Ce parler chanter nous rappelle un peu Gainsbourg et Lou Reed, qu’en pensez-vous ? Lise, existe-t-elle vraiment ? Cette chanson parle d’une maman qui réfléchi sur le changement de l’enfant qui devient un adulte. Je suis dans le vrai ou complètement à côté de la plaque ?

C’est une chanson d’une fille qui parle à sa mère plus exactement, donc l’inverse ! Gainsbourg est une de mes références en matière de texte et Lou Reed a bercé mes premiers émois musicaux, donc, oui, il doit y avoir un lien.


« Iphigénie » C’est une chanson très grave. Considérez-vous cette chanson comme féministe ? Le violon intensifie le drame et nous ramène à des heures sombres de l’histoire, est-ce voulu ? 

Oui c’est une chanson féministe, ou largement, humaniste. Il est question d’humanité quand on parle du sort réservé aux femmes dans les conflits armés. Et la place du violon est évidement bien conscient, il vibre et fait vibrer les cœurs. 

« Marche » Est-elle une chanson qui parle de vous ? D'une marche sans repos par peur que tout s’écroule ? Pourquoi sous votre peau ? Êtes-vous très sensible ?

Marche parle probablement de moi mais à travers le portrait que je fais de Gabriela Andersen-Schiess qui a marqué les JO de 1984 par son image et sa marche de fin de marathon, où son corps épuisé semble sur le point de s’écrouler, comme un pantin désarticulé, mais elle tient, debout. Son image s’est imprimée dans mon corps à moi. 

Gabriela Andersen-Schiess

Ce ne sont pas des chansons faciles, elles demandent de la réflexion, vous préférer vous exprimer ainsi ? 

Ce n’est pas vraiment un choix, pour l’instant c’est comme ça que ça vient et que c’est juste.

La pochette du EP est magnifique et vous montre déterminée à aller jusqu'au bout, c’est cela ? Comme quelqu'un qui se réveille d’une longue léthargie ou d’une peur et qui dit, maintenant je prends ma vie en main, ou maintenant je vais bâtir une maison en Provence ? Ou maintenant je vais marcher pour que rien ne s’écroule ?

Oui, il y a un peu de tout ça dans cette image… 


Passons au Clip. D'abord le titre qui m’interpelle : « J’avais des rêves » (Michelle) 

« J’avais des rêves » annonce une chanson plutôt triste, mélancolique ? - Qui est Michelle ? 

Chacune des chansons de mon album Femmes Debout, qui sort le 2 février, porte un prénom de femme. Pour J’avais des rêves, c’est Michelle, une ultra-moderne solitude de plus. Elle se rend compte que sa vie ne correspond pas aux rêves qu’elle avait, alors elle décide de tout quitter, de partir.

Que pouvez-vous nous dire sur le clip en lui même : son tournage, les idées pour telle prise etc. ? 

Oh je pourrais vous en dire beaucoup, la gestation d’un clip est tout un chemin. Je voulais travailler sur une chorégraphie répétitive du quotidien, un enfermement qui empêche l’épanouissement de l’individu.

Vous avez une vision négative du mariage ? Où c’est autre chose, sous une forme du mariage ?

Non pas particulièrement, je ne suis pas très intéressée par la question du mariage, c’est vrai, mais c’est surtout l’idée de ne pas être au bon endroit qui me paraissait intéressante dans ce clip. La confrontation entre « ce qu’on veut que je sois » et « ce que je suis au fond de moi »

L’héroïne s’imaginait un mariage idéal ? Mais elle ne supporte pas cette routine ?

Oui, quelque chose comme ça. En tous cas elle a tout misé sur son mariage et elle passée à côté d’elle-même. 

On voit une jeune fille dans le clip, qui est-ce ? 

C’est l’idée de Michelle enfant, et des rêves qu’elle avait à cet âge là.

La fin du film laisse songeur, mais finalement n’est-ce pas une poupée qui rêvait ?

Ah ah…Comme vous voulez… Chacun est libre de son interprétation.

C’est peut-être la femme qui à force, se résigne vivant sur ce rêve irréalisé ? Vous abordez deux choses graves et terriblement d’actualité, l’alcool chez les femmes et aussi la prise de médicament. Vous pensez que les femmes ont se problème à cause d’un rêve qui ne restera que rêve ?

Je pense qu’on peut être confronté à ce genre de problèmes, d’addictions si on n’est pas au bon endroit dans sa vie. C’est un moyen de lutter contre ses frustrations peut-être.


Pour terminer notre interview que pouvez-vous dire sur ces cinq femmes ? 

Véronique Sanson ? - Barbara ? - Milène Farmer ? - Zaho ? - Edith Piaf ?

De belles artistes et je suis particulièrement touchée par Véronique Sanson pour la force de ses mélodies et de ses propos, par sa liberté, par Barbara pour ses mots si profonds et justes, pour sa mise à nue perpétuelle, et par Edith Piaf, qui me colle des frissons depuis ma toute petite enfance. 

Merci Zoé Simpson pour votre patience, et votre disponibilité, votre gentillesse qui caractérise les artistes de talent. Je vous laisse conclure : 

Merci à vous de vous intéresser à mon projet ! L’album sera disponible le 2 février. Le compte à rebours est lancé ! Je compte sur vous… 😊 A bientôt.


Page Facebook:
https://www.facebook.com/zoesimpsonmusic/

Ichigo Samuru

vendredi 19 janvier 2018

Tanya Drouginska ou l'élégance obscure


  "Tanya Drouginska ou l'élégance obscure" me paraîtrait mieux traduire la femme forte et désabusée qui chante aujourd'hui et ne cultive plus le spleen de l'adolescente de jadis qui lisait du Verlaine en écoutant les Nocturnes de Chopin.


Interview de Tanya Drouginska

 Bonjour Tanya Drouginska, je vous remercie d’accepter de prendre de votre temps pour cette interview sur BAZAR MUSIC. Je suis impressionné de vous interviewer, de part la qualité de votre talent, et votre beauté qui dépasse notre petite vision étriquée. Vous êtes pour moi une femme mystérieuse, il suffit de voir les belles photos que nous trouvons sur internet, ou sur votre compte Facebook.

Bonjour Ichigo, merci de cette interview et de ces éloges qui me touchent.

La première question, aucun artiste n’y échappe. Une personne atteinte d’une grave maladie vient vers vous et vous dit que votre musique, vos chansons, lui calment pour un temps sa douleur. Qu’est-ce que cela vous fait ?

Je pense que toute expression artistique est pour l'artiste une sorte de catharsis, dans laquelle le public peut se retrouver et ainsi être un baume sur des souffrances. Donc si mes chansons, ma musique peuvent un temps apaiser des douleurs, c'est une grande satisfaction pour moi de me savoir utile...

Qu'est-ce qui vous a poussé à débuter une carrière musicale ?

La vie est une saga, dont il faut savoir écrire les chapitres en observant les signes du destin, rien n'arrive par hasard... J'ai toujours aimé chanter, c'est libérateur. Après avoir repris le mannequinat avec succès il y a une douzaine d'années, j'ai eu envie de diversifier mes activités, d'abord vers la comédie, mais les rencontres ont fait que j'ai  plutôt construit ce projet musical, en étant soutenue par de vrais professionnels.


Le titre « Résurrection » est fort ! Pourquoi avoir opté pour ce titre évocateur d'une renaissance ?

Pour schématiser, j'ai eu deux vies, j'ai d'abord mené une carrière commerciale réussie dans l'ameublement et la décoration, puis un grain de sable est venu se placer dans un engrenage qui semblait définitivement bien huilé. Après un passage difficile, j'ai décidé de m'imposer dans une carrière de mannequin, puis pour mieux m'exprimer d'aborder des activités artistiques. Je suis une sorte de phoenix renaissant de ses cendres, d'où le choix évident pour moi d'appeler mon album "Résurrection".

Vous vous êtes entourée de noms prestigieux comme Boris Bergman qui a écrit pour Alain Bashung,  Eric Melville, un compositeur et chanteur de talent, (que vous recommandez chaudement sur votre page Facebook) et enfin Jean-Michel Bériat. Mais d’abord arrêtons-nous un instant sur ce dernier qui est décédé le 20 novembre 2017 à l’âge de 68 ans.


Il a composé des chansons devenues mythiques comme « Boule de Flipper » pour  Corynne Charby, « Africa » pour Rose Laurens, « Eve lève toi » pour Julie Piétri… Le décès de Jean-Michel Beriat a dû vous toucher profondément, surtout qu’il vous a écrit ce superbe titre (dont nous parlerons plus bas) « La Mariée » ?

Jean-Michel Bériat, comme vous venez de le souligner était un parolier à succès, il a cru en moi et m'a écrit "La Mariée" et "Le Savon". Il est évident que son décès m'a touchée et je suis contente qu'il ait eu le temps de voir le clip "La Mariée". Ceci étant nous n'étions pas intimes, c'était un ami de longue date de mon compositeur et directeur artistique Eric Melville.

Votre EP a été écrit et composé "sur mesure." Avez-vous été impliquée dans le processus créatif qui a permis la réalisation de Résurrection ?

Bien sûr, car cette démarche musicale me permet de révéler ma véritable personnalité et mon équipe a constaté que je sais parfaitement ce que je veux. Lorsqu'on a la chance comme moi, de travailler avec des artistes de grand talent, ils cernent vite une personnalité pour la retranscrire en paroles et en musiques.

Quels artistes vous inspirent le plus ?

Il y a beaucoup d'artistes que j'aime et admire, mais nous avons choisi de faire de moi une sorte de mélange entre Gainsbourg et Bashung, au féminin.

Pour vous, est-ce important de chanter l’amour, même si nous y trouvons de la douleur ?

L'amour est le sujet universel par excellence et comme en effet il engendre souvent de la douleur, il est important de le chanter pour permettre à d'autres de se sentir compris et peut-être un peu consolés...

Comment s'est déroulé l'enregistrement de votre premier EP ?

L'enregistrement s'est fait dans le studio d'Eric Melville, qui est aussi mon coach et le pilier du projet, car c'est lui que j'ai rencontré en premier et qui m'a présenté ses amis Jean-Michel Bériat et Boris Bergman, dont il est bon de rappeler qu'il a écrit pour les plus grands tant en français, qu'en anglais.

Au sein même de Résurrection, votre spectre musical est assez large : quelles sont les titres qui vous inspirent le plus ?

Les titres qui m'inspirent le plus sont bien sûr "La Mariée", illustrée par un clip, mais aussi les titres de Boris Bergman: "L'homme de main" et "Amours coton, matins de rêves," qui nous transportent dans l'univers de la mafia des années 50, des films avec Humphrey Bogart, des chansons de Piaf...

TANYA DROUGINSKA."LA MARIÉE".(Seul clip officiel autorisé)


« La Mariée » Ce titre baigne dans un univers obscur contrastant drastiquement avec la mariée censée être immaculée. Est-ce relatif à votre propre expérience personnelle ?

Je n'aime pas les images d'Epinal, "La Mariée était tout en noir…," c'est une chanson écrite pour moi qui porte beaucoup de noir, je trouve que c'est un écrin.


Cet EP annonce un album il me semble ? Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

Je viens d'enregistrer "Un tableau de Hopper," une reprise en hommage à Johnny Hallyday qui a rythmé ma vie depuis l'adolescence. J'ai volontairement choisi une chanson peu connue du public, bien qu'elle soit très bien écrite. Ce titre va venir s'ajouter aux six de mon EP pour faire un CD en série limitée qui sera commercialisé par correspondance en Mars 2018.

Seriez-vous prête à faire un duo ? Et avec qui ?

J'aimerais beaucoup faire un duo avec Amir, il chante magnifiquement, il est dynamique et semble charmant. Nous préparons d'ailleurs la maquette du "Savon" qui se prête idéalement à un duo, pour lui proposer. Fingers crossed...

Avez-vous l'intention de vous produire sur scène avec ce premier projet musical ?

Je pense qu'une véritable artiste a besoin du contact avec le public et j'espère cette année pouvoir me produire sur scène et communier avec mon public.

Quel rapport avez-vous avec le public ?

Je reçois beaucoup de messages d'amour de la part des gens qui apprécient ce que je fais et qui ont hâte de venir me voir sur scène. Aussi curieux que ça puisse paraître j'ai beaucoup de fans très jeunes sur les réseaux sociaux.



Qu’écoutez-vous comme musique actuellement Tanya Drouginska ?

De la pop en anglais et en français et de la musique classique

Que lisez-vous ?

Des livres de médecine orthomoléculaire, une médecine préventive qui permet de rester en pleine forme, condition sinéquanone pour mener à bien mes challenges.

Quel genre de cinéma aimez-vous ?

Le cinéma qui fait rêver...

Quel est votre plus grand désir ?

Devenir une chanteuse reconnue

Qu’est-ce que que vous aimez (dite ce qui vous vient directement à l’esprit) ?

Les félins, ce sont mes frères de race.

TANYA & FRISSON

Qu’est-ce que vous n’aimez pas (idem) ?

La bêtise.

31. Pour terminer notre petit jeux que j’appelle La Question, eh eh. En deux mots que pouvez-vous me dire sur :

- Simone Veil: La mère que j'aurais voulu avoir...

- Arielle Dombasle: Un kaléidoscope évanescent

- Johnny Hallyday: Un grand félin de scène comme la France n'en aura plus...

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Je me permets un petit hommage à ce grand félin de scène comme la France n'en aura plus... vous ne m'en voudrez pas Tanya Drouginska?


 Johnny Hallyday au Zenith de Nantes, le 8 décembre 2015. | Archives OF / Franck Dubray

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Merci beaucoup pour votre gentillesse touchante, pour votre talent certain et beau, et je vous laisse conclure l’interview. Vous pouvez dire ce que vous voulez Tanya Drouginska.


Merci Ichigo de m'avoir permis de m'exprimer, je tiens à souligner que je suis intégralement productrice de mon projet musical, clip et EP et que j'espère trouver rapidement un label pour m'aider à aller plus loin....


"J'ai toujours aimé chanter, c'est libérateur"
Tanya Drounginska


Crédit Photos: Guillaume Malheiro

Liens:

Site officiel de Tanya Drouginska : www.tanya-drouginska.com
Téléchargement de l'EP Résurrection : http://smarturl.it/TANYAEP
Clip de "La Mariée" de Tanya Drouginska : https://www.youtube.com/watch?v=2yye0ALkVS0

Ichigo Samuru

lundi 15 janvier 2018

THE REWIND: La création de chaque chanson est entièrement unique


"Nous avons décidé de faire de la musique simplement parce que c'était quelque chose que nous aimions beaucoup faire" (Josh Decker)


Bonjour, Josh Decker (The Rewind), merci de répondre à cet interview qui a comme but de vous faire connaître en France aussi. 

Vous êtes originaire de Lincoln, Nebraska, pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre pays, et sur la scène musicale ?

Étant originaire de Lincoln, le Nebraska a été une bénédiction pour nous. La scène musicale de notre ville est animée et il y a des centaines de groupes avec lesquels nous avons joué au fil des ans, qui apportent tous quelque chose d'unique à la table. Être dans une scène musicale aussi dynamique a sans aucun doute façonné notre musicalité.

Pourquoi avez-vous décidé de faire de la musique ? Et quelles sont vos principales influences ?

Nous avons décidé de faire de la musique simplement parce que c'était quelque chose que nous aimions beaucoup faire. Après avoir été dans d'autres groupes avant de former The Rewind, Alex et moi-même tirons tous les deux d'une grande variété d'expériences qui nous aident finalement à développer notre son et notre style. Personnellement, mes principales influences sont Aerosmith, Alice Cooper et Cheap Trick. J'ai aussi été inspiré par Jim Dandy (Black Oak Arkansas), David Coverdale (Whitesnake, Deep Purple), Joey Tempest (Europe) et Don Dokken (Dokken).

DAVID COVERDALE
Pouvez-vous présenter les membres du groupe ?

Le groupe est composé de moi, Josh Decker, au chant, à la guitare et au clavier, Alex Carroll à la guitare, Pat Austin à la basse et Brett Lowe à la batterie.

Qui est le leader du groupe ?

Nous n'avons pas de personne désignée comme «leader», car nous assumons tous différents rôles pour aider le groupe à aller de l'avant. Alex s'occupe de beaucoup de finances pendant que je prends soin des choses du côté des promotions. Brett et Pat ont chacun leurs propres compétences en matière de réservation, d'écriture et d'un certain nombre d'autres aspects de la présence dans un groupe, alors tout se passe bien pour nous.

Comment composez-vous ?  

La création de chaque chanson est entièrement unique. Au moins, ça a été si loin. Typiquement, cependant, Alex ou moi arriverons avec un riff que nous réunirons et écrirons jusqu'à ce que nous ayons un aperçu d'une chanson. De là, nous l'apportons à Pat et Brett qui nous aideront à modifier ce plan et apporter les modifications nécessaires. Les parties instrumentales se poursuivent jusqu'à ce que nous ayons terminé une chanson qui, selon nous, nous représente bien. Les paroles viennent toujours en dernier. J'aime écrire des paroles en sachant exactement comment la chanson se sent musicalement parce que cela m'aide à envisager des scènes dans ma tête plus facilement.

Comment se passent les répétitions, et combien de fois par semaine ?
Nous répétons toujours au moins une fois par semaine. Bien que nous ayons tous des horaires de travail et d'école chargés, nous prenons le temps de nous réunir et, à tout le moins, improviser sur le plateau que nous jouons pour une émission à venir ou apprendre une chanson de couverture.


Est-ce que vous donnez beaucoup de concert ?

Nous performons assez régulièrement à Lincoln, Nebraska! Au cours des derniers mois, nous avons joué trois à quatre fois par mois et nous prévoyons de partir en tournée cette année, au Kansas, en Iowa et au Minnesota pour élargir notre audience.

Jusqu'où votre groupe est-il connu ?

À la suite de toutes les émissions radiophoniques, des reportages et des entrevues que nous avons réalisées, nous avons eu la chance de développer une audience mondiale. Nous communiquons régulièrement avec des gens qui écoutent notre musique au Royaume-Uni et en Suède, et nous avons aussi un important groupe de soutien au Nigeria.

Cela vous dirait de venir jouer en Europe ?

C'est un de nos rêves de venir jouer en Europe! J'ai toujours été stupéfait par la beauté de votre continent et j'espère pouvoir un jour faire venir le groupe en France, au Royaume-Uni et en Scandinavie.

Connaissez-vous les principaux festivals en France ?
Je ne connais pas très bien les festivals de musique qui se déroulent en France, même si je sais que nous avons beaucoup de connaissances dans des groupes qui ont joué dans divers lieux dans votre pays!

Quelle idée avez-vous de la France ?
11. La riche histoire de la France illustre la complexité de l'Europe. Originaire des États-Unis, une grande partie de notre histoire se concentre sur les événements qui ont suivi la signature de la Déclaration d'Indépendance en 1776, ce qui est regrettable car il y a tellement de choses à discuter sur l'Amérique pré-coloniale trop souvent occultée dans les cours d'histoire de l'école publique. La France, en revanche, a des milliers d'années d'histoire et je trouve son étude fascinante. Voir comment une nation peut subir tant de transformations tout en conservant une culture et des coutumes si vives et si belles me dit que j'ai beaucoup à apprendre des Français.

Connaissez-vous des groupes de Rock français ?
12. Une grande partie de mes connaissances musicales provient du fait que j'ai grandi en écoutant du rock des années 70, et par conséquent, la plupart de mes références sont datées. Je connais cependant des groupes comme Magma et Gong qui faisaient partie du mouvement rock progressif qui a finalement traversé l'Amérique, bien qu'il soit admis qu'il était beaucoup plus populaire en Europe qu'il ne l'était ici. Je suis un grand admirateur de la complexité de leur musique, même si je ne dirais pas que c'est un style que je peux me voir jouer. Inutile de dire que ces groupes sont un élément clé de l'histoire du rock.

MAGMA

Passons à l’album « Casting Shadows ». C’est votre premier album ?


Casting Shadows est en effet notre premier album. Au cours de la dernière année, nous avons eu la chance de signer un label indépendant aux États-Unis et de payer les frais d'enregistrement et de production du label. Sans le soutien de Tremulant, nous n'aurions probablement pas été en mesure d'enregistrer Casting Shadows aussi rapidement.

Il est très réussi, combien de temps vous a-t-il dû prendre pour le composer ?

Les chansons de Casting Shadows représentent cinq années de travail. Alex et moi avons formé le groupe qui allait devenir The Rewind en 2012 et avons immédiatement commencé à écrire de la musique. La première chanson que nous avons écrite était "Great Escape", et nous l'avons écrite la toute première nuit où nous avons eu une répétition. D'autres, comme "Shots Fired", ont été écrits de plus près à l'enregistrement de l'album. En fait, je venais de terminer les paroles de la chanson quelques jours avant d'aller en studio pour l'enregistrer! Je suis notoire pour prendre beaucoup de temps pour écrire des paroles.

Votre voix, Josh Decker, est particulière et belle, elle sort du lot ne trouvez-vous pas ?
J'ai eu beaucoup de commentaires sur ma voix, certains disent que ma voix haute leur rappelle Boston ou Rush, mais je ne peux pas prétendre être encore loin d'être aussi talentueux que Brad Delp ou Lee Geddy. Bien que j'apprécie certainement les comparaisons, ces hommes sont dans une ligue de leur propre et j'ai un long chemin à parcourir avant que je puisse prétendre être l'un de leurs pairs!

BRAD DELP

Josh, comment avez-vous cette voix, avez vous prix des cours ?

Je n'ai jamais eu de cours de chant formel et toutes mes techniques vocales proviennent essentiellement d'essais et d'erreurs. Je me souviens d'une conversation que j'ai eue avec mon groupe précédent (The Flips, un groupe avec lequel je me trouvais vers 2010) où nous nous disputions pour trouver un chanteur. À l'époque, ma seule intention était de jouer de la guitare et d'écrire de la musique. Je n'avais jamais pensé que je pourrais être un leader. Finalement, cependant, personne ne s'est avancé, alors j'ai timidement offert ma voix au groupe. Il y a de vieilles vidéos de nous à cette époque où j'ai eu du mal à prendre des notes et à rester sur clé, donc beaucoup de temps et de pratique m'ont amené là où je suis aujourd'hui, mais j'ai encore beaucoup de travail à faire.

De quoi parle vos chansons ?
Beaucoup de nos chansons traitent de l'amour et des relations. Je suis une personne très motivée par l'émotion et j'ai du mal à transmettre mes sentiments à travers les paroles. Bien que nous ayons des chansons quasi-politiques ("Shots Fired") et d'autres sujets, un thème central de notre contenu lyrique est l'amour. Ayant grandi dans l'ombre de groupes comme Whitesnake, Aerosmith et Heart, certaines de mes premières chansons préférées étaient des chansons d'amour. J'applique simplement ce que j'ai appris de ce style d'écriture au nôtre.


La qualité musicale est au rendez-vous, le son aussi, êtes-vous content de cet album ?

Je suis très content de la façon dont l'album s'est déroulé, tout comme mes collègues. Ayant vu ces chansons se succéder au cours des cinq dernières années, il est presque surréaliste de pouvoir me regarder sur Internet et d'écouter de la musique que nous avons écrite, enregistrée et publiée.

https://www.therewindband.com/listen

Les guitares ont une grande place dans votre musique ?
Nous sommes un groupe très centré sur la guitare, car nous sommes fortement influencés par les groupes qui mettent en vedette les guitares dans leur musique. Led Zeppelin, par exemple, est l'une des plus grandes inspirations d'Alex et Brett, donc avoir un riff de guitare groovy sous-jacent à beaucoup de chansons que nous écrivons est important. Rarement nous nous asseyons et discutons du besoin de plus ou moins de guitare dans notre musique, ça arrive juste. Nous sommes attirés par ce son et nous espérons en faire beaucoup pendant que nous continuons à écrire.

Est-ce que vous vous entendez bien ?
Nous nous entendons tous très bien. Nous consacrons une nuit tous les deux mois à traîner. Nous irons voir un film, prendre de la nourriture ou nous promener dans notre ville. Nous avons tous un sens de l'humour similaire et nos personnalités s'harmonisent bien, donc nous nous entendons bien!

Lorsque vous êtes en studio comment cela se passe-t-il ?
Être dans le studio était une expérience incroyable. J'ai ressenti un désir instinctif de connaître tous les aspects du processus d'enregistrement et j'ai certainement rendu notre producteur fou du simple nombre de questions que je lui ai posées tout au long de notre séjour. J'ai été grandement intrigué par la mécanique de tout, interrogeant constamment notre ingénieur et producteur sur les spécificités de la façon dont une certaine technologie fonctionnait. Inutile de dire que c'était une expérience qui m'a ouvert les yeux sur les opportunités qu'offre un musicien.

Que préférez-vous entre le studio, la répétition et la scène ?
Chaque salle répond à un besoin particulier que j'ai musicalement, mais finalement, je dirais que mon préféré est sur scène. Debout devant une nouvelle foule, chaque spectacle et une nouvelle occasion de les impressionner et de raconter notre histoire m'excitent avant tout. La montée d'adrénaline due au fait d'avoir monté un show stellaire est inégalée et je passe souvent des heures à m'éveiller après chaque performance en la revivant dans ma tête.


Et sur scène, vous permettez-vous des improvisation ?

L'improvisation est la clé de toute grande performance. Je sais qu'il y a des groupes qui aiment faire chorégraphier chaque élément de leur spectacle pour éviter tout hoquet, mais l'excitation de jouer est, pour moi, ancrée dans le fait que tout peut arriver. J'aime savoir qu'Alex peut prolonger son solo de guitare et me laisser plus de temps pour interagir avec la foule. J'encourage Brett à ajouter des remplissages de batterie et à allonger nos chansons avec des parties de batterie théâtrales. Cela étant dit, cet élément de ne pas savoir nous garde tous sur nos orteils et je pense que cela nous pousse à donner à chaque performance notre tout. Nous sommes tout à fait conscients de tout ce qui se passe sur la scène à un moment donné et sommes capables d'exploiter cette énergie et de la diffuser dans la foule. De plus, le rock'n'roll est une question de liberté. Tout est question d'improvisation. Où est le plaisir de coller à des performances rigoureuses et rigoureuses qui sont pré-planifiées?

J’imagine que Alex peut exprimer tout son talent sur la scène ?
Alex est honnêtement l'un des guitaristes les plus incroyables que j'ai jamais entendus en live. Peut-être que l'on peut craindre que cela ne soit biaisé, mais je crois sincèrement qu'il est très compétent et polyvalent, et je me retrouve toujours étonné par les riffs qu'il écrit. En fait, l'autre nuit, il m'a envoyé un extrait d'une chanson sur laquelle il travaillait et je l'ai écouté quelques fois avec admiration. Son talent passe sur scène et l'entendre jouer tous les soirs est franchement un honneur. Il est le meilleur partenaire de composition et d'ami que l'on puisse demander et le fait que je sois dans un groupe avec lui ne manque jamais de m'abaisser.



Quel rapport avez-vous avec le public ?
Je reste toujours après les représentations pour parler avec les personnes présentes afin d'obtenir une rétroaction honnête. Il est rare que ce soit quelque chose d'authentique et de constructif, et je trouve que les remarques que les gens doivent faire après nous voir jouer pour la première fois sont essentielles pour nous aider à grandir et à évoluer en tant que groupe. Une personne peut dire qu'ils entendent des influences de Rush dans notre son tandis qu'un autre peut louer ma présence scénique "Sebastian Bach-esque". Peu importe ce que quelqu'un dit, nous sommes toujours prêts à écouter et à discuter avec eux parce qu'après tout, c'est la raison pour laquelle nous sommes en mesure de le faire.

RUSH

Revenons à l'album: comment est-reçu ?
L'album a été très bien reçu. Nous n'avons eu aucun avis négatif et avons eu la chance de faire figurer notre travail dans des magazines de musique du monde entier. Nous sommes ravis de continuer à écrire pour notre deuxième album parce que nous savons que nous pouvons prendre les réponses que nous avons obtenues de ce premier album et les utiliser pour façonner notre écriture pour la suivante.

Quel est votre plus grand désir ?
En fin de compte, nous voulons tous être capables de nous maintenir en faisant de la musique. Si nous sommes en mesure d'aider nos familles à faire ce que nous faisons, voilà le rêve. La musique est notre plus grand amour et nous faisons de notre mieux pour communiquer cela.

Nous arrivons à la fin de notre interview. Que pouvez-vous nous dire, en deux mots, sur :
Alice Cooper: brillant, showman Cheap Trick: accrocheur, excitant Led Zeppelin: iconique, groovy Whitesnake: amusant, sous-estimé Skid Row: lourd, exaltant Frank Zappa: innovant, unique Jimi Hendrix: pionnier, légende Patti Smith: merveilleuse, profonde

Merci beaucoup pour avoir répondu à ces quelques questions, et je vous laisse conclure l’interview. Vous avez le droit de dire ce que vous voulez.

Merci beaucoup pour cette opportunité. J'ai beaucoup aimé parler avec vous de notre musique et j'espère que vous et tous vos lecteurs apprécierez notre album et restons en contact avec nous! Nous pouvons être trouvés sur Facebook, Twitter et Instagram, et toute notre musique est disponible sur iTunes, Spotify, Google Play et Apple Music.

(Interview traduit de l'anglais)



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Ichigo Samuru